Suite à la parution dans « National Magazine Comores » d’un article remettant en cause la version officielle d’une mort naturelle

Mort d’Ali Abdou : « le Syndicat National des Journalistes aux Comores exige l’ouverture immédiate d’une instruction »

2 mars 2021

Suite à la parution dans « National Magazine Comores » d’un article remettant en cause la version officielle du décès d’Ali Abdou premier président du Syndicat national des journalistes aux Comores (voir Témoignages d’hier », le SNJC demande l’ouverture d’une instruction pour faire toute la lumière sur cette affaire ainsi que le dessaisissement du procureur, suspecté de conflit d’intérêts. Voici le communiqué du syndicat publié ce dimanche 28 février.

Ali Abdou (Crédit : A.O. Yazid)

« Un article du site d’informations « National Magazine » publié le 27 février 2021, ayant pour titre : « Mort du journaliste Ali Abdou : la famille dénonce un acte criminel » met en exergue des éléments troublants sur le décès de notre confrère, dont le corps a été retrouvé le 12 décembre dernier, en état de décomposition avancée.

Alors que la thèse soutenue par le procureur de la république, Mohamed Abdou, allait dans le sens d’une mort naturelle, l’article de notre consœur Hayatte Abdou nous apprend que la famille du premier président du Snjc « a été privée d’accès au certificat médical, au rapport médical et au rapport d’enquête ». L’on apprend également qu’ « Ali Abdou baignait dans une mare de sang », que « son globe oculaire gauche » était « sorti de son orbite » alors que le procureur, à l’occasion d’une conférence de presse dans son bureau, quelques jours après le drame, avait affirmé que le corps de notre collègue ne comportait aucune blessure.

Par ailleurs, il convient de noter que le décès de notre confrère intervient alors que sa famille se déchirait sur fond de conflit foncier. Le procureur de la République est réputé, selon l’article de notre consœur, « être le bras droit de l’oncle des cousins d’Ali Abdou », qui étaient en conflit ouvert avec le regretté.

Pour toutes ces raisons, le Syndicat National des Journalistes aux Comores exige l’ouverture immédiate d’une instruction pour élucider les circonstances du décès d’Ali Abdou. En raison de la proximité avérée du parquetier avec l’un des protagonistes du dossier, le Snjc exige tout naturellement qu’il en soit dessaisi.

Enfin, le SNJC s’insurge contre une enquête expéditive, alors qu’il y a eu mort d’homme. »

A la Une de l’actuIles Comores

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année

La kaz Tikok

23 avril, par Christian Fontaine

Promié tan, la kaz bann Biganbé navé dé piès minm parèy sad bann Maksimin, soman té kouvèr an tol. Malérèzman, siklone 48 la ni, la lèv lo ti (…)


+ Lus