Une nouvelle utilisation de la voiture

Des voitures électriques partagées en libre-service à Paris

10 août 2009

Deux ans après le lancement de système de vélos en libre service Velib’, le maire de Paris Bertrand Delanoë a annoncé le 20 juillet l’installation officielle du syndicat mixte Autolib’ en septembre prochain, permettant la mise en oeuvre du projet de voitures en libre service dans la capitale et en petite couronne. ’Actu Environnement’ décrit dans un article ce que pourra être l’avenir de l’automobile.

Inspiré du modèle du Vélib’ parisien, le système de location de véhicules électriques en libre service Autolib’, prévu pour 2010, permettra à l’utilisateur d’emprunter un véhicule à tout moment (service 24h sur 24), sans réservation préalable et de le déposer en un point différent du point de départ, contrairement à l’autopartage.
Lancé en février, le syndicat mixte Autolib’ a ainsi été officiellement créé le 9 juillet dernier par un arrêté du Préfet de Paris. L’installation du bureau en septembre permettra d’élire le président et vice-présidents mais aussi d’établir un calendrier de travail pour les prochains mois.
Destiné à réduire la pollution et le trafic de la capitale aux côtés des transports collectifs, du vélo, de l’autopartage (système de location horaire de véhicules) ou du covoiturage, le projet Autolib’ prévoit de mettre à disposition des habitants 2.000 véhicules électriques à Paris intra-muros et 2.000 en banlieue.

700 stations

Selon la Ville de Paris, le syndicat mixte Autolib’ a déjà enregistré l’adhésion de villes telles que Créteil, Alfortville, Limeil-Brévannes, Boulogne-Billancourt, Sèvres, Arcueil, Bagnolet, Le Bourget, Cachan, Charenton, La Garenne-Colombes, Les Lilas, Montrouge, Nanterre, Neuilly-sur-Seine, Pantin, Paris, Saint-Mandé, Saint-Maurice, Sceaux et Villeneuve-la-Garenne.
Ainsi dans la capitale, les véhicules électriques pourront être empruntés dans quelque 700 stations : 500 en surface et 200 en parcs de stationnement souterrains. Autolib’ prévoit l’implantation de 4.000 véhicules au total sur 1.400 stations, à raison de 4 à 10 voitures par station.
Comme pour le Velib’, l’utilisateur devra souscrire un abonnement. La Ville de Paris envisage une tarification de base, de 4 à 5 euros pour une demi-heure d’utilisation, de 15 à 20 euros par mois et entre 200 et 250 euros par an.
Afin d’optimiser la disponibilité des véhicules, l’usager pourra suivre en temps réel, le taux de remplissage des stations et pourra le cas échéant identifier les stations nécessitant un réapprovisionnement, a expliqué la Ville de Paris. Les utilisateurs disposeront également de supports d’informations ’’en temps réel’’ afin de connaître l’état du parc et pourront être orientés sur les véhicules disponibles immédiatement à proximité. Un système informatique devrait en outre permettre d’annoncer la station où l’on veut laisser la voiture, de manière à être sûr de trouver une place, a précisé M. Delanoë.

Déjà 5.000 adhérents de l’autopartage

Un appel d’offres pour la délégation de service public sera lancé à l’automne, a indiqué la Ville de Paris en précisant que les opérateurs candidats devront proposer une offre globale intégrant une garantie de qualité et de disponibilité du service, une tarification accessible, un modèle de véhicule performant et fiable ainsi que des services commerciaux complémentaires.
Autolib’, dont la mise en service est prévue fin 2010, ne fait pas l’unanimité auprès des élus Verts de la capitale qui s’inquiètent de la viabilité et de la faisabilité du dispositif et craignent qu’il génère des déplacements inutiles. Le 12 mai dernier, lors du Conseil de Paris, les Verts avaient présenté un voeu préconisant plutôt le développement de l’autopartage, qui permet un usage mutualisé de voitures individuelles. Celui-ci avait été rejeté par la majorité de gauche bien que l’autopartage soit déjà déployé à Paris par cinq entreprises privées labellisées par la Ville (Caisse commune, Carbox, ConnectbyHertz, Mobizen et Okigo), et compte environ 5.000 adeptes.
Si une voiture d’autopartage remplace de 5 à 10 voitures privées, rappelle la Mairie de Paris, contrairement au système Autolib’, il reste nécessaire de ramener son véhicule à l’avance et surtout de le ramener au point de départ. Autre différence : les véhicules Autolib’ sont électriques et pas ceux proposés par le système d’autopartage, souligne la ville précisant que selon des enquêtes menées auprès des utilisateurs, ces derniers montreraient leur volonté d’une liberté accrue d’usage.


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