
La Plateforme réunionnaise transmet au chef de l’Etat un nouveau manifeste
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Crise ?
21 juin 2004, par
Ce mois de juin a été riche en événements et rumeurs autour de la crise ressentie par de nombreux Malgaches. En effet, une série de manifestations a fait l’objet de nombreux commentaires, notamment dans les médias, et au sein des partis politiques.
Une hausse importante des carburants a été le déclencheur de divers mouvements sociaux ces dernières semaines à Madagascar. Le 5 juin dernier, les prix des carburants affichés à la pompe furent la source de la grogne des consommateurs. Cette augmentation, par rapport au mois de mai, est d’environ 24%. L’essence ordinaire, qui en avril 2004 coûtait 6.040 FMG le litre s’achète à 8.450 FMG. Le gasoil, utilisé par les poids lourds et transporteurs en commun, est passé de 4.480 FMG le litre à 6.400 FMG le litre.
Par ailleurs, la valeur du franc malgache continue de se déprécier, et est descendue à 15.000 FMG contre 1 euro, 11.00 FMG contre un dollar. L’effet a été immédiat sur le coût des produits de première nécessité (P.P.N.). Celui des produits locaux ou importés atteint des sommets. On assiste même, dans certains quartiers de la capitale, à l’absence de ces P.P.N., le commerçant étant doublement pénalisé par la brusque chute du nombre de consommateurs et par l’augmentation de ses dépenses de fonctionnement.
Les propriétaires des “taxis-be” malgré les “recommandations” du président Marc Ravalomanana, se sont décidés à augmenter le prix du ticket d’autobus, de 100 FMG à 15.000 FMG. Ce fut l’origine des manifestations d’étudiants qui se rendirent en grand nombre à la Vice-primature et à la Commune d’Antananarivo, pour exprimer leur mécontentement.
Les manipulations orchestrées par le pouvoir pour tenter d’exciter les usagers contre les transporteurs ont ainsi été corrigées par les étudiants qui exigent notamment qu’une carte de transport à prix réduit leur soit octroyée. "C’est l’affaire du Gouvernement et des transporteurs qui doivent tenir compte de notre situation précaire", affirment-ils. Le même jour, une autre manifestation a eu lieu.
Les réservistes accompagnés de leurs femmes et de leurs enfants se sont rendus en masse au siège du Sénat, pour demander aux dirigeants de cette institution que leurs droits soient reconnus et que les promesses dont ils ont été abreuvés en 2002 soient concrétisées. Par ailleurs les enseignants-chercheurs de l’Université poursuivent leur grève pour l’application de leur statut.
Le Gouvernement, inquiet de la tournure des événements, s’est réuni en catastrophe, pour décider d’allouer une somme de 100 milliards de francs malgaches au titre de “filet de sécurité” en faveur des plus démunis. Un journal établissant un calcul, se rapportant à ce moment au regard du prix du riz, estime que ces 100 milliards permettront aux malgaches d’acheter un kilo 500 grammes de riz par personne !
Le Gouvernement annonce également qu’à compter du mois de juillet, l’achat, la distribution et la vente des carburants seront totalement libéralisés : personne ne croit que cette mesure entraînera une réduction du prix des carburants, bien au contraire ! Dans le même temps le Pouvoir revient sur sa politique de détaxation, qui a en grande partie contribué à l’inflation actuelle.
Cette situation inquiétante, dont on ignore encore l’issue, a amené la plupart des partis à exprimer de vives critiques contre le Gouvernement et ses méthodes de gouvernance.
Dans une conférence de presse, l’AKFM s’est positionné clairement dans l’opposition, et a demandé le départ de l’équipe au pouvoir. Le parti RPSD, autrefois fervent partisan de Marc Ravalomanana, revient sur les résultats des présidentielles en 2002 en martelant que Ravalomanana "n’a pas été élu, n’ayant obtenu que 48% des voix".
Le Pouvoir qui entend utiliser à son avantage les festivités prochaines de la célébration du 44ème anniversaire de l’Indépendance réussira-t-il a étouffer dans les flonflons de la revue militaire et l’écho des pétards la montée de la grogne et de la déception populaire ?
Bernard Yves
Production de vanille à Madagascar
En route vers une récolte record
Du trop peu au trop plein, du trop cher au bon marché, Madagascar, principal producteur mondial de vanille, oscille entre deux excès. L’an dernier, conséquence des intempéries, la récolte avait quasiment disparu. Trois à quatre cent tonnes au maximum. Les prix avaient littéralement explosé. Le kilo de vanille se négociait autour des 450 euros.
Cette année, il y a bien eu un cyclone au mois de mars, Gafilo, mais les dégâts ont été mineurs. Résultat, la production de vanille devrait atteindre des niveaux records. Aux environs de 1.500 tonnes selon diverses estimations. La récolte des gousses dans les campagnes malgaches ne commence que dans mois de deux semaines, mais déjà, les prix chutent. Les gousses de vanille “cyclonées”, c’est-à-dire rescapées des zones touchées par Gafilo, s’échangent autour de 80 euros. Il faut dire qu’elles sont de mauvaise qualité. Mais pour les grands exportateurs malgaches, la nouvelle n’est pas bonne. Ils ont encore des stocks de la dernière récolte. Achetées chères et potentiellement revendues bon marché, ces gousses leur occasionnent de grosses pertes. Un trou de cinq à dix millions d’euros pour trois de ces exportateurs au moins.
Les autorités malgaches viennent donc d’interdire toute exportation de vanille pour les six derniers mois de l’année. L’objectif est de bloquer ce qui reste de l’ancienne récolte pour faire monter les prix avant l’arrivée sur le marché mondial, au mois de janvier prochain, de la nouvelle production, celle qui est encore aujourd’hui sur les arbres. Le problème, c’est que certains acheteurs européens ont aussi des stocks et qu’ils sont en train d’essayer de les vendre, ce qui peut avoir pour conséquence de tuer dans l’œuf la manœuvre des exportateurs malgaches de vanille.
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