Une ONG inquiète de la disparition des ressources génétiques

Alerte sur la perte de biodiversité dans l’agriculture à Maurice

5 janvier 2015

L’ONG mauricienne, Mouvement autosuffisance alimentaire (MAA) a estimé lundi que Maurice a négligé l’aspect de la conservation de ses ressources génétiques, craignant que leur érosion ne mette en danger la sécurité alimentaire à long terme de l’île.

« Sans un bon stock de variétés de plantes, que mangera la population ?", s’est interrogé le manager de la MAA, Eric Mangar, dans un entretien, ce lundi matin avec la PANA.

Selon lui, l’érosion des ressources génétiques est un « très gros problème » de par le monde. « En 2014, le monde comptait seulement 30 espèces de plantes pour la production agricole contre 7.000 en 1996, qui qui fournit environ 90 % de l’alimentation mondiale. De ces 30 espèces, 12 comptent pour 70 % et 4 que sont le blé, le riz, le maïs et la pomme de terre comptent pour 50 %", a-t-il indiqué.

« Ce qui se passe dans le monde arrive aussi à Maurice », a-t-il ajouté, avant de déplorer le fait qu’on ne considère plus, de nos jours, l’agriculture comme étant une priorité. Citant des chiffres concernant la distribution des revenus au niveau de la production agricole, il a dit que 13 % seulement vont à l’agriculture contre 42 % à l’industrie de la transformation et 45 % au marketing et au secteur des services.

« L’agriculture est donc le grand perdant. Pourtant sans elle, les autres secteurs n’existeraient pas. La population mange mal et le nombre de cas de maladies non-transmissibles, qui sont majoritairement liées à une alimentation, sont en hausse. On a recensé 1.233 cas de cancer à Maurice en 2013 et selon les médecins, plus de 80 % d’entre eux sont liés à notre mode de vie et à l’alimentation. Nous devons pouvoir faire le lien entre la production agricole, la nutrition et la santé », a affirmé M. Mangar.

Selon lui, la paysannerie et l’agiculture familiale ont encore de la valeur « car elles protègent la biodiversité, tout en nourissant la population ».
S’agissant de la production de légumes, M. Mangar a estimé que Maurice est autosuffisante dans ce domaine « mais encore faut-il poursuivre la recherche ppour trouver d’autres variétés de légumes ». « Nous dépendons trop des sémences importées. Il nous faut pouvoir produire, ne serait-ce qu’une partie des semences dont nous en avons besoin localement », a-t-il souligné.


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