Une étude de Caritas estime à 100.000 le nombre de Mauriciens qui ne sait ni lire ni écrire

Maurice compte moins d’illettrés que La Réunion

9 septembre 2015

Selon l’ONG Caritas, environ 100.000 Mauriciens ne savent ni lire ni écrire, soit un peu moins de 10% de la population. C’est un nombre inférieur à celui qui est habituellement cité pour La Réunion, or la population de Maurice est plus importante que celle de La Réunion.

En cette Journée internationale de l’Alphabétisation célébrée mardi, Josian Labonté, responsable du Programme d’alphabétisation fonctionnelle de Caritas, a déclaré que même si le taux de scolarité de Maurice reste l’un des plus forts d’Afrique, « la scolarité ne rime pas forcément avec alphabétisation ».

« Chaque année, 1.500 à 2.000 élèves échouent aux examens d’études primaires et ils ont tous de gros problèmes de lecture et d’écriture. Dans dix ans, cela fera 20.000 personnes de plus à alphabétiser », a-t-il déclaré.

Selon lui, l’alphabétisation ne consiste pas seulement à enseigner à lire et à écrire, mais aussi à faire face à des situations de tous les jours.

A travers son programme d’alphabétisation fonctionnelle lancé il y a déjà plus de 25 ans, Caritas, qui fête cette année ses 50 ans d’existence, aide ceux qui ne savent ni lire ni écrire à vivre de manière autonome au quotidien. « Savoir lire, écrire, parler et compter est indispensable dans la société d’aujourd’hui. Pour voyager par bus, déchiffrer des messages simples, des pancartes, des panneaux ou une ordonnance par exemple, il est nécessaire d’avoir un certain niveau d’alphabétisation. Notre objectif est d’aider nos bénéficiaires à atteindre ce niveau pour améliorer leurs vies de tous les jours », a expliqué Josian Labonté, responsable du Programme d’alphabétisation fonctionnelle de Caritas.
Plus de 10.000 personnes ont bénéficié de ce programme à Maurice depuis son lancement.

Initialement, son unique but était d’aider les jeunes de 12 à 18 ans. « Ces jeunes étaient à l’époque des laissés pour compte du système éducatif. C’est la raison pour laquelle nous avons conçu une méthode d’apprentissage complètement différente de celle enseignée à l’école », a rappelé M. Labonté.

Aujourd’hui, une quarantaine d’animateurs bénévoles utilisent cette méthode dans une soixantaine de centres à travers l’île. Cinq à six cents personnes suivent le programme cette année, et deux cents heures de cours sont nécessaires pour achever la formation.
Le programme d’alphabétisation fonctionnelle est également prodigué au sein des entreprises par une formatrice chevronnée. Cette option comporte deux phases d’une durée de cinquante heures chacune. Des classes de rattrapage lors desquelles les élèves en difficulté réapprennent les bases, sont prodiguées parallèlement.
M. Labonté a déclaré que malgré le succès et l’efficacité de ce programme, l’alphabétisation est loin d’être une garantie à Maurice.

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