Le président des Comores et de l’Union africaine à Paris

Azali Assoumani "demande à Macron une pause dans l’opération Wuambushu" à Mayotte

9 mai 2023

Dans un entretien à France 24 et RFI, Azali Assoumani, président de l’union des Comores, a affirmé qu’il y a une "possibilité" pour qu’il rencontre le président français Emmanuel Macron, dans les prochains jours.

Azali Assoumani affirme avoir échangé avec Emmanuel Macron au téléphone deux fois ces derniers jours et espère le rencontrer cette semaine.

Selon Azali Assoumani, pour résoudre la crise entre la France et les Comores, provoquée par le lancement de l’opération Wuambushu à Mayotte, il faut une "pause" dans cette opération afin d’échanger. « Ce n’est pas une crise grave avec Paris » a assuré ce dernier, « nous avons de bonnes relations avec la France ».

Cette opération Wuambushu vise à expulser toutes les personnes sans papiers, en grande majorité des comoriens, et de détruire leurs habitats.

Une réunion a eu lieu entre les ministres de l’Intérieur des deux pays, sans aucune avancée n’ai été évoqué. Une rencontre entre les ministres des Affaires étrangères, de la Défense et de l’Intérieur est envisagée. Le président comorien nie toute velléité de coopérer davantage avec Paris en échange d’un soutien financier.

Le président comorien a réaffirmé la souveraineté des Comores sur Mayotte, il a également affirmé que c’est la France qui est "responsable, voire coupable" de ce qui s’y passe, notamment concernant la délinquance.

Selon lui, les Comores ne sont pas concernées par les questions migratoires. « Le problème de migration ne me concerne pas », a-t-il déclaré. « Les passeurs qui laissent les gens aller à Mayotte, ce n’est pas moi. Ce sont des gens qui sont à Mayotte (…) qui gagnent de l’argent comme ça. La France gère Mayotte depuis 47 ans, donc elle est responsable, pour ne pas dire coupable de la délinquance à Mayotte. Moi, je ne suis coupable ni responsable de rien. »

Il avertit que toute mesure de rétorsion de Paris comme un gel des visas octroyés par la France aux Comoriens est inacceptable, ajoutant que "ce chantage n’est pas à la mesure de la France".

En effet, ce dernier a dénoncé les expulsions de comoriens ayant obtenu un visa pour se rendre à Mayotte. Les forces de l’ordre ne font pas de différence entre les personnes qu’ils arrêtent et expulsent.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année

La kaz Tikok

23 avril, par Christian Fontaine

Promié tan, la kaz bann Biganbé navé dé piès minm parèy sad bann Maksimin, soman té kouvèr an tol. Malérèzman, siklone 48 la ni, la lèv lo ti (…)


+ Lus