
La Plateforme réunionnaise transmet au chef de l’Etat un nouveau manifeste
23 avrilAu cours d’un entretien dans la soirée du 22 avrils entre le Président de la République, Emmanuel Macron et la maire de Saint-Denis, Éricka (…)
Mayotte et les autres îles des Comores : un lien indélébile malgré le néocolonialisme français
18 décembre 2024, par
Le 16 décembre, les Comores ont décrété une semaine de deuil national pour rendre hommage aux nombreuses victimes du cyclone Chido aux Comores. Contrairement aux Comores, la France n’a pris aucune mesure similaire. Si une catastrophe de ce type avait touché Paris ou une autre région française et fait des centaines de victimes, le gouvernement français n’aurait pas manqué de décréter un deuil national. Cette absence de reconnaissance nationale en France envers Mayotte semble révéler un rapport colonial toujours présent. Certes, Paris envoie de l’argent et des moyens avec empressement. Mais ce n’est pas uniquement par solidarité. Il s’agit aussi d’éviter des émeutes menaçant la stabilité de son administration. Le couvre-feu imposé à Mayotte le confirme. Imaginerait-on à La Réunion un couvre-feu après le passage d’un cyclone ?
Le chef de l’État de l’Union des Comores, Azali Assoumani, a décrété un deuil national de sept jours, d’après le décret N°24-185/Pr publié hier lundi 16 décembre. Le deuil court du « 16 au 22 décembre 2024 inclus suite au passage du cyclone Chido qui a fait de nombreuses victimes et de nombreux dégâts matériels sur l’archipel des Comores, principalement à Mayotte », indique le décret qui ajoute que « le drapeau de l’Union des Comores érigé sur les lieux, bâtiments publics et édifices publics est mis en berne ».
Après le passage dévastateur du cyclone Chido à Mayotte, le président de l’Union des Comores a donc décrété une semaine de deuil national pour honorer la mémoire des victimes. Ce geste fort souligne le lien historique et affectif entre Mayotte et les autres îles des Comores, bien plus profond que celui de la France avec ce territoire qu’elle continue d’administrer alors que l’archipel est redevenu indépendant en 1975.
Contrairement aux Comores, la France n’a pris aucune mesure similaire. Aucun deuil national n’a été décrété pour pleurer les victimes de Chido à Mayotte. Ce silence officiel questionne : comment un État prétendant gérer ce territoire peut-il rester aussi indifférent sur ce plan face à une tragédie humaine d’une telle ampleur ?
En effet, si une catastrophe de ce type avait touché Paris ou une autre région de la France et fait des centaines de victimes, le gouvernement français n’aurait pas manqué de décréter un deuil national, avec drapeaux en berne obligatoire pour tous les édifices publics, y compris à La Réunion et à Mayotte.
D’ailleurs, le Premier ministre français, François Bayrou, a préféré assister à un conseil municipal dans sa ville plutôt que de se rendre au chevet des victimes du cyclone Chido.
Cette absence de reconnaissance nationale en France envers Mayotte semble révéler un rapport colonial toujours présent. C’est un révélateur de l’objectif profond de l’administration française de Mayotte. En effet, Paris dépense beaucoup d’argent pour acheter la paix sociale à Mayotte afin de maintenir les habitants de cette île sous sa dépendance. De plus, le gouvernement français mène une politique de division en faisant des plus pauvres les responsables de tous les maux. Il utilise une des vielles ficelles du colonialisme : diviser pour régner.
L’aide humanitaire française est importante depuis le passage du cyclone Chido. C’est la moindre des choses car Paris n’a pas été capable de protéger la population qu’elle administre en débloquant les moyens nécessaires pour offrir aux habitants de Mayotte des logements capables de résister à un phénomène prévisible dans une île tropicale : un cyclone. Cette aide humanitaire importante a aussi pour but de noyer toute contestation sous un océan d’argent public. La peur de Paris est que cette catastrophe climatique soit l’étincelle de nouvelles émeutes. L’annonce d’un couvre-feu va dans ce sens. Imaginerait-on à La Réunion un couvre-feu après le passage d’un cyclone ?
Depuis 1841, date controversée de la vente de Mayotte à la France par un usurpateur, le statut de l’île a toujours été un sujet de tension. Si Paris revendique son administration, les gestes de respect envers ses habitants sont rares. L’envoi d’argent public pour acheter la paix sociale et les consciences et la chasse aux « étrangers » sont les seules manifestations visibles de sa politique à Mayotte. En revanche, les Comores, malgré des décennies de disputes territoriales, ont immédiatement exprimé leur compassion envers Mayotte, montrant que les liens de cœur surpassent les frontières politiques imposées.
Cette tragédie rappelle une vérité dérangeante : la gestion de Mayotte par la France semble davantage basée sur des intérêts géopolitiques et militaires que par une réelle préoccupation pour la population de Mayotte, encore récemment touchée par une épidémie de choléra. Face à cela, l’attachement comorien, empreint d’histoire et de fraternité, apparaît comme une réponse authentique, opposée à l’indifférence institutionnelle française.
M.M.
Au cours d’un entretien dans la soirée du 22 avrils entre le Président de la République, Emmanuel Macron et la maire de Saint-Denis, Éricka (…)
Le Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge est revenu dans une note sur la période inflationniste 2021-2025 et ses effets sur le (…)
Promié tan, la kaz bann Biganbé navé dé piès minm parèy sad bann Maksimin, soman té kouvèr an tol. Malérèzman, siklone 48 la ni, la lèv lo ti (…)
En visite à La Réunion, le président de la République a échangé avec le monde agricole, durement affecté par le cyclone Garance qui a suivi un (…)
Mézami l’ariv amwin dann mon éskolarité kotoiye bann marmaye néna bone tète. Mi rapèl inn téi konpran toute pli vite lé z’ote, téi rotien toute (…)
Selon le ministre de la Santé, Yannick Neuder, "autour de 120.000" personnes pourraient avoir été contaminées par le chikungunya, maladie (…)
« Ça fait plus de quinze ans que la fonction publique est au pain sec et à l’eau » a estimé le président de la fédération services publics de la (…)
Mézami dopi somenn passé i anparl bonpé bann péshèr artizanal pars lo ministress responsab de sa lété d’passaz shé nou é bien antandi téi i pé pa (…)
« Depuis le début de l’année, six décès [...]chez des personnes de plus 70 ans porteuses de comorbidités ont été classés comme liés au chikungunya (…)
Kossa i lé sa d’apré zot ? Oussa i trouv in n’afèr konmsa ? Fransh vérité sa sé in n’afèr i roprézante bien in fèye vakoa. Zot i trouv pa ?Avèk in (…)
Le Premier président de la Cour des comptes, a menacé mercredi de refuser de certifier les comptes de l’État. « Les réserves formulées par la Cour (…)
Le président de la Cour des comptes et du Haut conseil des finances publiques, Pierre Moscovici, a mit en garde contre des prévisions trop (…)