Opération Wuambushu à Mayotte

Gérald Darmanin persiste et signe

29 avril 2023

L’opération Wuambushu est "une opération de délogement et d’expulsion de migrants ainsi que d’interpellations de bandes criminelles", selon le ministre français de l’Intérieur.

Le ministre français de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, a annoncé, ce 28 avril, que l’opération « Wuambushu » à Mayotte "continuera le temps qu’il faudra". Interrogé sur Europe 1, le ministre a indiqué qu’il n’y avait "pas de date" de fin de l’opération « Wuambushu », ajoutant que son ministère "laissera le nombre de policiers et de gendarmes qu’il faut".

Gérald Darmanin s’est félicité que pour la "première fois dans l’histoire de la République", depuis trois jours, il n’y avait plus de petites embarcations à moteur utilisées pour la traversée des migrants depuis les Comores vers l’archipel de Mayotte. "Il n’y a plus de passeurs et il n’y a plus de kwassa-kwassa qui partent des Comores vers Mayotte", a-t-il insisté.

Le gouvernement français a initié, le 24 avril, l’opération de lutte contre l’immigration illégale à Mayotte, baptisée « Wuambushu » ("reprise" en mahorais) et mobilisant 1 800 policiers et gendarmes, consistant en le délogement et l’expulsion d’un grand nombre d’exilés comoriens, malgaches, africains, ou sri-lankais.

Le 27 avril, la compagnie maritime SGTM a décidé de suspendre les traversées "jusqu’à nouvel ordre" entre Mayotte et l’île comorienne d’Anjouan, mettant en difficulté l’opération « Wuambushu », quelques heures après que le gouvernement comorien avait décidé de rouvrir son port aux bateaux en provenance de Mayotte.

Le ministre français de l’Intérieur et des Outre-mer a, néanmoins, fait état de la poursuite des reconduites d’immigrés clandestins. "Des Sri-lankais, des Malgaches et des Africains des Grands Lacs", ont été renvoyés dans leur pays ces derniers jours, a-t-il souligné.

Gérald Darmanin a affirmé que les destructions des bidonvilles étaient "permises", indiquant qu’une seule d’entre elles avait été suspendue par décision judiciaire, celle de "Talus 2".

Le ministre a ajouté que "15 interpellations d’objectifs de la police judiciaire" ont été effectuées dans la nuit du 27 au 28 avril. "Nous avons déjà fait 25 interpellations sur les 60 que nous devions faire de bandes criminelles que nous présentons à la justice, et cela, en une semaine", a-t-il fait valoir.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année

La kaz Tikok

23 avril, par Christian Fontaine

Promié tan, la kaz bann Biganbé navé dé piès minm parèy sad bann Maksimin, soman té kouvèr an tol. Malérèzman, siklone 48 la ni, la lèv lo ti (…)


+ Lus