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Explosion sociale à Mayotte
7 octobre 2011, par
Touchés par la crise économique et financière, les Mahorais ont décidé de descendre dans la rue afin de dénoncer la hausse du coût de la vie. Le mouvement de protestation contre la vie chère a débuté le 27 septembre, et réunit des milliers de Mahorais pour une grève illimitée.
Les organisateurs dénonçaient alors la présence policière et les dispersions au gaz lacrymogène comme de « véritables provocations » venant du préfet, Thomas Degos. La tension persiste et les négociations entre les associations de consommateurs accompagnées des organisations syndicales, et les pouvoirs publics stagnent.
La charité au détriment du développement
Les représentants des organisations sociales des salariés ont dénoncé depuis le début de la grève, le « vampirisme économique ». « Ce système irresponsable qui sous l’attraction du bas coût, exploite les fonds et les bénéfices engrangés sur notre territoire, au détriment du développement local », a déclaré la CGPME. Le syndicat a également dénoncé « cette pratique menée, tant par nos administrations, nos institutions, ainsi que par de grandes sociétés de la place, des entreprises « boites noires » et associations n’ayant pour seul objectif d’injecter leurs gains hors de notre territoire à des fins de profits personnels. Une situation qui tend à encourager les malversations, à appauvrir le marché de l’emploi mahorais et surtout, à tuer le dynamisme économique du 101e département de France ».
Préférant botter en touche, la ministre de l’Outremer, Marie-Luce Penchard, a promis le RSA au lieu d’une politique économique et sociale de fond destiné à sortir Mayotte de la crise, après la départementalisation qui vient de se faire. Cette dernière en a « appelé à la responsabilité de tous pour que le climat s’apaise », dans un message diffusé à la télévision, celle-ci assuré que "comme prévu", le RSA serait bien mis en place dans l’archipel le 1er janvier 2012.
Une économie en berne
Symbole du ras-le-bol des Mahorais, le prix des ailes de poulet est l’un des enjeux des négociations, en effet, 10 kg d’ailes de poulet, les Mabawa, valent 26,90 euros, alors que le salaire moyen à Mayotte est inférieur à 1.000 euros. Les syndicats veulent aussi des baisses du prix du gaz (31 euros la bouteille de 13 kg), de la farine, des sardines, du riz. Au cours des négociations, les syndicats ont qualifié d’exorbitantes les marges réalisées par les distributeurs, rappelle l’AFP.
La zone industrielle de Kaweni, à Mamoudzou, qui regroupe l’essentiel des entreprises est devenue une zone morte a indiqué l’AFP. En effet, des centaines de salariés ont été au chômage technique, depuis le début de la crise. La CGPME a indiqué dans un communiqué de presse que « la situation qui se présente aujourd’hui à Mayotte est le résultat d’une économie de marché sans concurrence et organisée principalement par le marché ».
Fustigeant la naïveté et l’échec des mesures gouvernementales, la CGPME a rappelé que les prix des produits alimentaires ne pouvaient baisser car en même temps les Mahorais constatent dans l’indifférence étatique la hausse des prix des carburants et autres produits pétroliers, de l’électricité. De plus, les montants de la location d’entrepôt, magasin, bureau sont intouchables, les tarifs douaniers pour d’autres produits nécessaires pour les Mahorais ont augmenté (cas des véhicules, autres produits alimentaires, vêtement, meubles...), le prix du fret qu’il soit maritime qu’aérien s’élève chaque année, et enfin les normes draconiennes imposées aux produits importés à Mayotte obligent les importateurs à se fournir à des prix trop élevés, a dénoncé le syndicat.
Céline Tabou
La répression à Mayotte va-t-elle s’amplifier ?
En grève illimitée depuis le 27 septembre, des milliers de Mahorais foulent les rues du territoire pour dénoncer la cherté de la vie. Des heurts ont éclaté et ont gagné l’ensemble du territoire poussant le préfet à demander l’aide de la police nationale à La Réunion. Des militaires se sont rendus à Mamoudzou, la semaine dernière et jeudi 6 octobre, ce sont des policiers réunionnais qui se sont envolés pour renforcer les équipes sur place.
La semaine dernière, des affrontements avaient éclaté suite aux manifestations, Mamoudzou avait été bloquée par des barrages dans toute la ville. À ce moment, les forces de l’ordre avaient renforcé leur dispositif et procédé à plusieurs interpellations pour agression et rébellion.
La grève illimitée et justifiée des Mahorais s’est par la suite transformée en rébellion, pour reprendre les termes de certains médias réunionnais. Cependant, l’Intersyndicale a à plusieurs reprises dénoncé les violences faites par les forces de l’ordre sur les manifestants. Aujourd’hui, la situation reste tendue et les manifestants sont décidés à faire entendre leur voix pour que ces hausses cessent.
Les Mahorais veulent l’égalité maintenant, pas dans 50 ans
Depuis cette année, Mayotte est devenue le 101ème département. Cette intégration dans la République amène de nouveaux droits, c’est-à-dire l’égalité avec les autres citoyens de la République.
Le 19 mars 1946, La Réunion devient un département. Selon la loi, l’égalité doit être appliquée le 1er janvier 1947. Dans les faits, les Réunionnais durent lutter pendant 50 ans pour que les lois sociales de la France s’appliquent à La Réunion.
Paris refuse aux Mahorais cette égalité, et veut imposer un rattrapage progressif. Le RSA, ce ne sera pas avant le 1er janvier, et il sera inférieur au RSA perçu en France et à La Réunion.
Cette inégalité porte en elle les ferments de l’explosion sociale. Plutôt que la répression, le gouvernement doit répondre positivement aux revendications en appliquant l’égalité.
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