Vote par le Conseil de Sécurité d’une résolution pour le cessez-le-feu à Gaza

Après le vote du Conseil de Sécurité, la survie d’Israël

28 mars 2024, par Ary Yée-Chong-Tchi-Kan

L’abstention des États-Unis a résonné tellement fort qu’elle a provoqué les diatribes du gouvernement israélien, jusqu’à annuler la visite d’une délégation de haut niveau. Les États-Unis étaient l’ultime soutien d’Israël. Le rempart est tombé. Comme le mur de Berlin ?

La proximité de l’élection présidentielle, en novembre, peut expliquer le retournement de Biden. Il aura tout le loisir de rappeler que Trump est responsable de la situation. Il a proclamé Jérusalem capitale d’Israël, ce qui a provoqué la condamnation mondiale. Il s’est empressé d’y installer, illégalement, l’ambassade des États-Unis. Le sacrilège de ce lieu Saint n’a pas suffi. Les soldats israéliens sont entrés dans la grande mosquée d’Al-Aqsa. Ce n’était pas pour prier… le nom de code de l’intervention des Palestiniens du Hamas en Octobre dernier, en dit long sur le développement du contexte historique : « Déluge d’Al-Aqsa ».

Les États-Unis sont également impliqués dans la recherche d’une solution diplomatique avec l’Égypte et le Qatar afin d’obtenir « la cessation des hostilités et la libération des otages, accroître la fourniture et la distribution de l’aide humanitaire », souligne dans ses attendus, la résolution de l’ONU. Or, il est connu que le Premier ministre israélien avait utilisé le Qatar pour faire transiter des moyens financiers au Hamas, dans le but de saper l’Autorité palestinienne. Un résultat positif aurait dû arranger ses affaires électorales.

Biden ne doit pas apprécier d’avoir été contraint de céder à l’ONU alors qu’il avait la main au Qatar. Seul un résultat rapide, avant la fin du ramadan, devrait lui permettre de retrouver des couleurs auprès de son électorat qui manifeste toujours dans les grandes villes. Les États-Unis sont désormais comptables de la résolution de l’ONU qui « Exige un cessez-le-feu humanitaire immédiat pendant le mois du ramadan qui soit respecté par toutes les parties et mène à un cessez-le-feu durable… ».

« Un cessez-le-feu », c’est exactement ce que ne voulait pas Israël. La clique militariste s’est fracassée sur Gaza. C’est le moment de les arrêter pour les mettre hors d’état de nuire. Même à ce prix la survie d’Israël ne peut être garantie. En effet, l’engagement des Yéménites du Houthis a été décisif. Le moment venu, ces derniers vont exprimer les exigences du camp des vainqueurs. Par comparaison, à la chute du mur de Berlin, il y a eu recomposition géographique et géopolitique.

Ary Yée-Chong-Tchi-Kan

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