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« Nous condamnons l’orientation prise par le président de la République française dans les conflits actuels »
29 mars 2024, par
,Pour le Mouvement réunionnais pour la paix, les récentes déclarations du président français au sujet de la guerre en Ukraine sont inquiétantes. Pendant que des milliards d’euros sont dépensés pour financer l’achat d’armes pour l’armée de l’Ukraine, « Jamais les associations caritatives n’ont autant distribué de colis alimentaires qu’en 2023. La pauvreté augmente drastiquement. »
A travers tous les temps et aujourd’hui encore, les grandes sociétés civilisatrices ont professé avec force le « tu ne tueras point », mais n’ont eu de cesse de justifier les crimes et les guerres. Au 20e siècle, près de 100 millions d’êtres humains tués au combat, mutilés ou handicapés de guerre, n’ont visiblement rien appris aux dirigeants actuels du monde.
« Le droit à la vie pour tout individu » garanti par la déclaration universelle des droits de l’Homme et du Citoyen, votée à l’ONU en 1948, était-il donc un leurre ?
En effet, le siècle dernier a été le plus meurtrier : 2 grandes guerres mondiales, plusieurs guerres coloniales, des invasions territoriales et de nombreux conflits armés ont marqué un tournant en termes de pertes humaines et d’innovations technologiques. Le sommet de l’horreur a été atteint par les États-Unis, un pays qui a ordonné le largage gratuit de 2 bombes nucléaires sur des populations civiles à Hiroshima et Nagasaki. De 1962 à 1971, les USA ont déversé « 11 millions de gallons » de gaz toxique sur la population vietnamienne. Cela a détruit la faune et la flore, contaminé les cours d’eau, provoqué des malformations chez les nouveaux-nés. 50 ans après, ce peuple en subit toujours les conséquences. Pourquoi une telle cruauté ?
Ce qui s’est passé en 1945, en Europe, aurait dû nous faire réfléchir sur la société “civilisatrice” selon la pensée occidentale. Depuis Christophe Colomb, les pays européens vantent leur capacité navale pour des expéditions lointaines. Ils ont utilisé leurs sciences pour détruire les peuples existants, piller leurs richesses et imposer la supériorité de leur culture. Cinq siècles plus tard, ils se tuent entre eux et entraînent le monde avec eux. La violence, toujours la violence.
Après la 2e guerre mondiale, quelques dirigeants européens ont bien rêvé d’un territoire géographique sanctuarisé ; ils posent les bases d’une Europe de la paix. L’Union européenne naît de cette volonté-là, mais on en est bien loin aujourd’hui. Nous retiendrons seulement que le 15 août 2021, l’UE faisait partie de la plus grande coalition militaire et financière au monde ayant perdu Kaboul après une occupation de 20 ans. Du jour au lendemain, des dizaines de millions de filles et de femmes ont été abandonnées à leur sort. Pourquoi ?
Le fait est que, l’idéal européen de paix originelle se heurte au pouvoir de l’argent et du lobby des armes. Nulle part, les Européens ont avancé un traité de paix pour régler de multiples conflits. Leurs seuls arguments sont les sanctions partiales et l’aide armée. Par exemple, actuellement, vis-à-vis d’Israël, les avez-vous entendus proférer des sanctions économiques immédiates, l’arrêt des ventes d’armes ou de pièces servant à leur fabrication ? Un chef d’État massacre des civils à Gaza, bombarde des hôpitaux, rase les habitats, sans une levée de boucliers des autres chefs d’État occidentaux. Ni l’UE, ni les USA n’ordonnent sa capture, le mettent hors d’état de nuire, comme on aurait fait pour le plus simple criminel de droit commun. Seule l’Afrique du Sud a porté plainte au tribunal international.
La guerre est rentable pour les pays riches et technologiquement avancés. L’industrie de l’armement et de la recherche ont grand besoin de conflits armés pour exister et expérimenter des technologies de plus en plus sophistiquées. Un grand nombre de dirigeants actuels des pays occidentaux accentuent la logique de guerre là où le dialogue, la diplomatie et la paix sont possibles et nécessaires. Pire, certains déclarent publiquement leurs intentions de sacrifier des vies humaines par l’envoi de troupes pour combattre sur des sols étrangers. Les mêmes qui ont abandonné Kaboul. Pourquoi se priveraient-ils, puisqu’ils ne sont pas poursuivis apologie du crime.
Le plus dangereux dans cette volonté guerrière est le président de la France. Malgré le désaveu de ses homologues, des États-Unis et de l’Otan, il persiste et signe que les pays occidentaux doivent intervenir en Ukraine. Ses annonces ne font qu’aggraver les tensions au lieu de les apaiser. Trois milliards d’euros de soutien financier sont avancés à l’Ukraine pour s’acheter des armes et munitions fabriquées en Europe. Quels pays vont bénéficier des retombées financières de ce carnage ? A qui profite ce crime ? L’Ukraine et les Ukrainiens servent de justification. Tout comme la guerre d’Indochine, d’Algérie ou encore le massacre des Malgaches, en 1947, où à peine 2 ans après les sacrifices des Malgaches pour participer à la libération de la France du nazisme, la France envoie un corps expéditionnaire pour mater les velléités d’indépendance, ce qui conduira à des dizaines de milliers de victimes. Un tel déferlement d’armes de guerre était-il bien nécessaire pour régler ces conflits avec ces peuples déjà meurtris ? Non bien sûr, mais l’industrie de l’armement en France en avait besoin pour subsister.
Au moment où nous écrivons et que le président français fait ses annonces, la situation socio-économique de la France se dégrade durablement. Jamais les associations caritatives n’ont autant distribué de colis alimentaires qu’en 2023. La pauvreté augmente drastiquement. Dans le domaine de l’éducation, les résultats des petits français reculent d’année en année au test PISA des pays de l’OCDE. En 2022, la France arrive en 28e position, très loin derrière des pays en voie de développement. Le peuple français souffre de la faim, du mal logement, du chômage, de l’éducation au rabais, de l’environnement dégradé, de l’insécurité. La France, comme d’autres pays, doit faire face aux grands défis de ce nouveau siècle. Dans ces conditions, peut-il encore miser sur les méthodes anciennes d’une croissance par l’industrie d’armement ? Nous en doutons.
Tirant les leçons des atrocités de la guerre, plusieurs pays ont choisi la voie du développement par la paix et avec un certain succès. La Suisse par exemple, qui a une tradition de pays neutre politiquement et militairement, tout en participant à la promotion de la paix dans le monde, a un indice de développement humain parmi les meilleurs. Cet indice mesure la qualité de vie des habitants. Autre exemple, en Amérique Latine, dès 1948, le Costa Rica a supprimé constitutionnellement son armée et a investi en priorité dans l’éducation, la santé et la protection de l’environnement. Aujourd’hui ce pays est cité en exemple pour ses progrès dans le développement humain ainsi que pour ses performances environnementales (source Wikipedia).
Au Mouvement Réunionnais Pour la Paix, nous nous mobilisons, à chaque fois que cela est possible, pour un monde exempte d’armement, pour le règlement des conflits par la diplomatie, pour un monde débarrassé de toute intervention militaire. Par conséquent, nous condamnons l’orientation prise par le président de la République française dans les conflits actuels. Une alternative à l’idéologie guerrière doit être trouvée et promue. La semaine de la conscience et de la paix qui arrive sera un moment privilégié pour réfléchir sur ces thèmes.
« Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne. » a été une volonté du siècle passé et peut être un défi réalisable de ce siècle.
Pour le Mouvement Réunionnais
Pour La Paix,
Julie Pontalba et Nathalie Éthève-Merlac
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