Biden à Macron : « America First »

17 septembre 2021, par Ary Yée-Chong-Tchi-Kan

Le gala prévu, ce soir, vendredi 17, chez l’Ambassadeur de France à Washington a été annulé. Selon le site d’information Sputnik, il devait célébrer l’anniversaire d’une bataille navale décisive de la guerre d’indépendance des États-Unis, conclue par une victoire de la flotte française sur la flotte britannique, le 5 septembre 1781.

Le climat sonne faux quand Anglais et Américains se sont associés pour récupérer un contrat de 35 milliards d’euros pour construire plusieurs sous-marins à propulsion nucléaire que l’Australie avait déjà signé avec des opérateurs Français, en 2019. Pour mesurer le coup porté, il faut comparer avec les 36 avions Rafales achetés par l’Inde, quasiment livrés, pour un montant de 8 milliards, ou les 2 porte-hélicoptères Mistral d’un montant d’un milliard, déjà payés par la Russie, que la France avait refusé de livrer. Si cela n’est pas une déclaration de guerre, ça y ressemble.

Cette décision américaine intervient juste un mois après l’entrée des Talibans à Kaboul. La veille, l’ONU était en train d’organiser une quête pour récupérer difficilement un milliard d’aide humanitaire en faveur de l’Afghanistan. La France s’est engagée pour 100 millions d’euros. Les États Unis pour 60 alors qu’ils bloquent les avoirs de la banque centrale afghane qui se montent à 10 milliards. C’est la preuve que les États Unis se moquent de toute la communauté internationale, en particulier, des “alliés”.

Le 20 août, j’écrivais qu’’ « en Afghanistan, les États-Unis gardent la main ». Le 26, je titrais : « G7 : les États Unis maîtres du temps, des lieux et des enjeux en Afghanistan ». Dans un autre article, je rappelais l’annonce unilatérale de Nixon, en 1971, de mettre fin à la convertibilité du dollar en or. Lorsque les Européens sont allés demander des comptes la réponse était cinglante : « le dollar est notre monnaie mais c’est votre problème ». Je paraphrase alors : « L’Afghanistan c’est notre affaire mais c’est votre problème ». Biden a filé aux Européens le problème afghan insoluble. Il a les mains libres pour piller le monde sur tous les plans.

Les discours n’ont aucune valeur. Hier, ils proclamaient que les Talibans étaient des terroristes, aujourd’hui, il déclare que le danger, c’est le parti communiste chinois. Dans la pratique, ils ont besoin d’argent pour rembourser 30 000 milliards de dettes transformées en profits privés.

L’endiguement de l’expansion chinoise est une blague. Il s’agit de reprendre la main sur l’économie mondiale. Si on lit en creux, « América First » souligne qu’on est plus « premier ». Trump ou Biden, les Présidents changent mais ce sont d’abord des Américains. Macron va-t-il continuer de les suivre ?

Ary Yée Chong Tchi Kan

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