Coup de théâtre à Athènes

Démission du gouvernement Tsipras et probables élections anticipées en Grèce

21 août 2015

8 mois après son arrivée au pouvoir, le gouvernement conduit par Syriza n’a plus de majorité parlementaire suffisante pour le soutenir. Alexis Tsipras a donc annoncé hier soir sa démission du poste de Premier ministre. À moins qu’un autre parti arrive à réunir une nouvelle majorité, de nouvelles élections anticipées vont donc avoir lieu en Grèce. Syriza part favori.

Alexis Tsipras, Premier ministre de la Grèce.

Le 25 janvier dernier, l’arrivée au pouvoir de Syriza en Grèce avait suscité l’espoir dans toute l’Europe. Pour la première fois, un parti clairement contre la politique d’austérité était appelé à diriger un pays utilisant l’euro comme monnaie. Syriza avait un mandat clair : remettre en cause l’austérité et faire progresser l’intérêt du peuple grec avant celui des créanciers.

Mais au bout de 8 mois, le gouvernement a été désavoué par des députés de sa propre majorité. C’est la difficile adoption d’un nouveau plan d’aide à la Grèce par le Parlement qui a provoqué la chute du gouvernement présidé par Alexis Tsipras. Il a fallu des voix de l’opposition pour valider les mesures proposées par le gouvernement. Le vote de ce texte n’est pas suffisant pour assurer le maintien du gouvernement. Ce dernier aurait dû en effet obtenir le soutien de 120 députés de sa majorité, il n’en a eu que 118. Une trentaine de députés de Syriza ont refusé de voter pour ce plan, qui comprend des mesures d’austérité.

Yanis Varoufakis, ex-ministre des Finances du gouvernement Tsipras, fait partie des contestataires. Rappelons que ce dernier est un économiste réputé, négociateur perspicace qui symbolisait la résistance des Grecs aux politiques d’austérité que la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international veulent imposer. Yanis Varoufakis avait démissionné au lendemain du refus des Grecs d’un énième plan d’austérité concocté par la troïka Commission-BCE-FMI. Ce sont pourtant une grande partie de ces mesures que le gouvernement grec a fait voter par le Parlement, ce qui a entraîné une fronde au sein des députés de Syriza.

Deux voix ont manqué au gouvernement, elles entraînent la démission du Premier ministre. Comme il apparaît très improbable qu’un autre parti puisse constituer une nouvelle majorité, la procédure prévoit la convocation d’élections anticipées. Elles se tiendront le 20 septembre, et Syriza part favori.

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