Mercredi 20 février à Saint-Paul, conférence du professeur Oraison

’Diego Garcia : une importante base militaire américaine au cœur de l’océan Indien’

15 février 2013

Mercredi prochain à 18h15 à l’Espace Leconte de Lisle, le professeur André Oraison tiendra une conférence programmée par ’Les Amis de l’Université’, en partenariat avec l’association ’Comité Solidarité Chagos La Réunion’. La conférence sera suivie d’un débat. Elle sera accompagnée d’une exposition de photographies géantes montrant les îles de Diego Garcia, Peros Banhos et Salomon avant la déportation de tous leurs habitants vers les bidonvilles de Port-Louis (Maurice) et de Victoria (Seychelles). Voici le résumé de la conférence.

Georges Gauvin, président du Comité Solidarité Chagos La Réunion, partenaire de la conférence, et le professeur André Oraison. (photo A.D.)

Dans un premier accord - accord secret - anglo-américain conclu en 1961, les États-Unis s’engagent à créer une base militaire dans l’océan Indien à la double condition que le territoire anglais retenu pour l’abriter échappe au processus de décolonisation et que sa population en soit totalement évacuée. Pour satisfaire ces exigences, les Britanniques ont fait des îles Chagos une nouvelle colonie de la Couronne par un décret-loi en date du 8 novembre 1965 avant de déporter la plupart de leurs habitants vers Maurice, entre 1967 et 1973.
Pour faire face à la menace soviétique croissante dans l’océan Indien, les États-Unis et la Grande-Bretagne ont, par la suite, signé le 30 décembre 1966 un second traité portant cession à bail stratégique des Chagos pour une période initiale de 50 ans, éventuellement renouvelable au 30 décembre 2016. Dans ce contexte conflictuel, le récif corallien de Diego Garcia - l’île principale des Chagos - est devenu une importante base militaire en vertu d’un nouveau traité anglo-américain signé le 25 février 1976.
« Malte de l’océan Indien », « Nouvelle Okinawa », « Œil du Pentagone » : en vérité, les formules ne manquent dans les états-majors des grandes Puissances maritimes et nucléaires comme dans la presse spécialisée pour qualifier une base stratégique qui a déjà joué un rôle déterminant lors des opérations « Tempête du désert » et « Liberté immuable » déclenchées par les Nations unies, respectivement contre l’Irak en 1991 et l’Afghanistan en 2001.
De fait, Diego Garcia abrite aujourd’hui la plus grande base militaire américaine à l’extérieur du territoire des États-Unis et - en raison des menaces qui s’accumulent depuis plusieurs années au Proche-Orient et dans le golfe Arabo-Persique - il en sera vraisemblablement ainsi à l’avenir. Dès lors, la lutte des Chagossiens pour le droit au retour sur leurs terres natales ou la terre de leurs ancêtres doit faire l’objet de tout notre soutien.

Chagos

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?

Messages

  • Si l’on considère la présence d’une base militaire US à Diègo Garcia comme une menace pour La Réunion, alors, oui, il faut se moboliser pour la supprimer. Les Réunionnais attendendront que des arguments sur la réalité de cette menace soient développés pour les convaincre. Je reprends vos propos : "en raison des menaces qui s’accumulent depuis plusieurs années au Proche Orient et dans le golfe Arabo-Persique".
    Des menaces de qui et en vers qui ? Si menaces il y a, n’est-ce pas un justificatif de la présence militaire US dans l’Océan Indien ? Ainsi que de la présence militaire française de surcroît.


Témoignages - 80e année

La kaz Tikok

23 avril, par Christian Fontaine

Promié tan, la kaz bann Biganbé navé dé piès minm parèy sad bann Maksimin, soman té kouvèr an tol. Malérèzman, siklone 48 la ni, la lèv lo ti (…)


+ Lus