138e session de l’Organisation mondiale de la Santé

Ebola : mise en garde de l’OMS

26 janvier 2016

La directrice générale de l’Organisation mondiale de la Santé, le Dr. Margaret Chan, a noté que si dans les trois pays les plus touchés par le virus Ebola interrompent toutes les chaînes de transmission de l’épidémie initiale qui a éclaté il y a plus de deux ans, le virus restait têtu et que de nouvelles flambées allaient se manifester.

Photo Tommy Trenchard (IRIN)

Cependant, elles devraient être rapidement jugulées, a-t-elle souligné, dans un rapport au Conseil exécutif lors de la 138e session de l’OMS, lundi à Genève.

Le Dr. Chan a expliqué qu’il y a 15 mois, la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone recensaient ensemble plus de 950 cas d’Ebola chaque semaine. ’Aujourd’hui, ces trois pays ont interrompu toutes les chaînes de transmission depuis l’épidémie initiale qui s’est déclarée, il y a plus de deux ans... Cette réalisation monumentale doit être reconnue’. Elle a salué le leadership de ces trois gouvernements, les sacrifices héroïques des travailleurs de santé et des communautés et le soutien sans faille des partenaires.

Le virus peut se cacher pendant un an

’Cependant, l’OMS n’a pas encore annoncé la fin de l’épidémie en Afrique de l’Ouest. Comme nous le savons, le virus peut se cacher dans l’organisme des survivants complètement guéris pendant un an’, a averti le Dr. Chan.

Depuis le mois de décembre, l’OMS a recensé 11 petites flambées d’infection suite à la réintroduction du virus par des survivants. Elles ont été rapidement détectées et rapidement contenues.

Le 14 janvier, l’OMS a déclaré que l’épidémie au Liberia, dernier pays où des cas ont été signalés, était terminée, mais a averti que le risque de nouvelles flambées persistait. ’Cet avertissement était tout à fait fondé. Le lendemain, la Sierra Leone confirmait son premier nouveau cas depuis le mois de septembre de l’année dernière’, a déclaré le Dr. Chan. Elle a souligné que ces pays rapportaient promptement les nouveaux cas et que la vigilance était intense.

Vaccin possible

’Ces pays ont la plus grande expertise en matière de réaction à Ebola. Ils savent exactement quoi faire... J’ai encore plus d’un millier d’agents en Afrique de l’Ouest pour aider à détecter ces flambées et y réagir. Je les remercie pour leurs compétences et leur dévouement’, a déclaré le Dr. Chan.

La directrice générale de l’OMS a révélé que grâce à un essai clinique mené par l’OMS, ’nous avons un vaccin qui peut être utilisé pour assurer une protection contre les flambées’.

Le Dr. Chan a ajouté que l’épidémie à virus Ebola persiste autrement pour plus de 10.000 survivants qui ont des problèmes de santé persistants et subissent une stigmatisation, en indiquant qu’il leur fallait ’des soins’.

La reprise prendra du temps

D’après elle : ’Ebola a porté un coup extrêmement violent aux sociétés et aux économies. La reprise va prendre du temps. ’Même si le travail n’est pas terminé, personne ne prévoit que la situation reviendra à ce qu’elle était, il y a 15 mois.

’La détermination est sans faille. La solidarité internationale a été extraordinaire. Les nombreuses mesures prises au niveau national et international ont eu un impact décisif. ’Personne ne va laisser le virus se propager à nouveau’.

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