Les autorités alarment contre une grave crise de l’eau du fait du blocus israélien

17 mars

Israël menace d’interrompre l’approvisionnement de la Bande de Gaza en eau et en électricité afin de faire pression sur le Hamas.

Les autorités municipales de Gaza ont alerté, le 16 mars, contre l’imminence d’une grave crise liée à l’eau qui pourrait affecter l’ensemble de l’enclave. Dans le même temps, Israël continue de fermer les points de passage frontaliers et de menacer de couper l’approvisionnement en eau.

« Le réseau de distribution d’eau de Mekorot assure environ 70 % des besoins quotidiens en eau de la ville de Gaza », a déclaré la mairie de Gaza dans un communiqué.

« Si l’approvisionnement en eau de ce réseau de distribution est interrompu, cela pourrait entraîner une grave pénurie d’eau, menaçant la vie des civils et provoquant une détérioration de la santé publique, avec la propagation potentielle de maladies », a-t-elle averti.

Mekorot est une société israélienne de distribution d’eau, elle est l’une des principales sources d’approvisionnement en eau de la Bande de Gaza. La société opère sous le contrôle total du gouvernement d’Israël, ce qui en fait un levier essentiel dans le blocus imposé à la Bande de Gaza.

Depuis la fin de la première phase de l’accord de cessez-le-feu et l’échange de prisonniers début mars, Israël a de nouveau fermé tous les points de passage de Gaza et bloqué l’entrée de l’aide humanitaire.

Le blocus et l’interruption de l’approvisionnement en électricité de Gaza imposés par Israël ont entraîné la fermeture d’installations essentielles de traitement de l’eau et des eaux usées. Cette situation a aggravé les conditions humanitaires déjà désastreuses dans le territoire.

Le gouvernement israélien a menacé à plusieurs reprises d’interrompre l’approvisionnement en eau et en électricité de la Bande de Gaza, afin d’exercer une pression sur le Hamas.

Le 4 mars, Omer Dostri, porte-parole du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, a déclaré qu’il n’était pas exclu de couper l’eau et l’électricité à Gaza. Cela serait selon lui un moyen de pression potentiel.

La mairie de Gaza a déclaré que l’impossibilité de continuer à fournir le carburant et l’énergie nécessaires au fonctionnement des installations critiques entraînerait une grave interruption des services d’approvisionnement en eau et d’assainissement.

Elle a appelé à faire pression sur l’occupant israélien « pour qu’il respecte les lois et les accords internationaux et garantisse l’approvisionnement ininterrompu en eau et en sources d’énergie ».

L’accord de cessez-le-feu, entré en vigueur en janvier, a suspendu la guerre meurtrière menée par Israël contre la Bande de Gaza. Cette guerre a fait plus de 48 500 morts, principalement des femmes et des enfants, et réduit l’enclave à l’état de ruines.

En novembre 2025, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d’arrêt à l’encontre du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et de son ancien ministre de la défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité perpétrés dans la Bande de Gaza.

Israël est également poursuivi pour « crime de génocide » devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour la guerre menée contre la Bande de Gaza.


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