Santé

Progrès significatifs de la lutte contre le SIDA

Dans la province de Gauteng en Afrique du Sud

15 novembre 2003

Le Premier ministre de la province sud-africaine de Gauteng, Mbhazima Shilowa, a présenté jeudi le rapport annuel de cette partie du pays sur le SIDA, faisant état de progrès significatifs dans la lutte contre le fléau grâce à la triptyque prévention, soin, soutien, pour les personnes infectées ou affectées par la maladie.
Ce rapport montre que la mobilisation sociale pour la lutte contre la propagation de la pandémie a atteint des niveaux sans précédent et que les programmes de prévention affichent des résultats tangibles. « Notre succès ressort à travers l’amélioration de la connaissance du VIH/SIDA, le changement des comportements, notamment chez les jeunes qui font partie du groupe à haut risque, la réduction du nombre de nouveaux cas, l’augmentation du nombre de personnes qui acceptent de se faire conseiller et de subir des tests, et l’attitude positive des communautés envers les personnes vivant avec le VIH », a déclaré Mbhazima Shilowa devant le Parlement.

Progrès chez les jeunes

Le chef du gouvernement provincial a indiqué que les programmes de sensibilisation sur la prévention montrent des résultats impressionnants, particulièrement chez les jeunes de moins de 25 ans, ajoutant que cela constitue la preuve que ces derniers sont en train de changer de comportements, en réaction aux messages de prévention. « Les enquêtes initiées par le département de la santé de Gauteng montrent que 70% des jeunes de moins de 25 ans dans cette province utilisent le préservatif », a déclaré le chef du gouvernement provincial. Selon ce dernier, 60.339 femmes de sa province ont volontairement choisi de se faire conseiller et tester entre mai 2001 et janvier 2003. Sur ce nombre, 17.741, soit 29%, ont été testées positives. Le Premier ministre provincial a également noté une augmentation des programmes d’éducation dans les établissements scolaires de Gauteng, qui ont atteint quelque 1,3 million d’élèves, tandis que plus de 10.000 enseignants de la province ont reçu une formation sur la prévention du SIDA.

Amélioration des soins

« Des interventions spéciales dans les villes minières, les auberges de jeunesse et auprès des travailleurs du sexe ont donné de bons résultats. Sept millions de préservatifs masculins ont été distribués gratuitement chaque mois, et plus de 38.000 personnes ont subi un test VIH dans 84 sites », a déclaré M. Shilowa. Plus de 20.000 personnes vivant avec le virus du SIDA ont reçu des soins à domicile grâce au financement des ONG, tandis que 1.545 soignants domestiques ont été formés.
M. Shilowa a souligné que le traitement de la tuberculose s’est fortement instauré dans les établissements de santé primaire et que 25.000 patients ont été traités pour cette maladie en 2000- 2001, un nombre porté à 35.000 en 2002-2003, dont quelque 60% infectés par le VIH.

|Des lobbies anti-SIDA poursuivent GlaxoSmithKline/Afrique du Sud|
|Les lobbies de lutte anti-SIDA d’Afrique du Sud ont annoncé un plan visant à entreprendre des poursuites judiciaires contre GlaxoSmithKline (GSK/Afrique du Sud) pour exiger des dommages et intérêts en faveur des malades ou des ayants-droit des victimes de la pandémie à cause de tarifs prohibitifs de médicaments appliqués par cette compagnie.
AIDS Healthcare Foundation Global Immunity et les responsables d’un établissement de traitement gratuit du SIDA en Afrique du Sud exigent également de GSK le déblocage de 1 milliard de rands pour l’exécution d’un programme de traitement gratuit du SIDA dans le pays. L’action judiciaire envisagée fait suite à la décision prise, le mois dernier, contre GSK par la Commission indépendante sud-africaine pour la régulation de la concurrence, qui avait déclaré la société coupable d’avoir appliqué des prix excessivement élevés pour ses médicaments contre le SIDA et d’avoir refusé des licences aux fabricants de médicaments génériques.
L’organisation a déclaré, lors de point de presse à Durban, que l’action de GSK a porté préjudice à de nombreuses personnes parce qu’elles n’ont pu accéder aux médicaments qui prolongent la vie ou aux antirétroviraux (ARV) en Afrique du Sud.
Cette fondation est également l’un des partenaires de la clinique de traitement gratuit du SIDA de Ithembalabantu (en zulu, espoir des hommes) situé au Nord du KwaZulu-Natal. « La diminution de prix par la GSK, l’année dernière, n’est pas une réponse suffisante à 20 ans d’application de tarifs excessifs pour ses médicaments », a déclaré Swazi Hlubi, le directeur exécutif du Réseau sud-africain des associations de lutte contre le SIDA (NetCom SA). « La récente décision de la Commission de régulation de la concurrence n’annule pas pour autant le préjudice individuel subi pas des milliers, voire des millions de patients en Afrique du Sud, qui ont été et restent incapables d’accéder aux médicaments contre le SIDA à cause des tactiques illégales et immorales de GSK », a ajouté M. Hlubi. Il a souligné qu’il est « impossible de mettre une étiquette de prix sur la souffrance et les décès non exprimés de millions de sud-africains à cause du SIDA ».

Fin d’un colloque scientifique sur le VIH/SIDA à Maurice
Le Premier ministre mauricien, Paul Bérenger, a ouvert, mercredi soir, les travaux d’un colloque scientifique sur le VIH/SIDA organisée par la Commission de l’Océan indien (COI) à l’hôtel Coco Beach, dans l’Est de l’île, auquel participaient jusqu’à hier des délégués venant des autres îles de l’Océan indien. Paul Bérenger a annoncé à cette occasion la construction d’un centre spécialisé pour le traitement des toxicomanes en milieu carcéral, estimant que « nous devons continuer à soutenir les personnes atteintes de cette maladie ».

Même si le taux de SIDA est faible à Maurice, il y a, toujours, selon lui, un risque d’épidémie. De 1987, après la découverte du premier cas de HIV, il y a eu, à ce jour, 617 personnes infectées, dont 94 étrangers à Maurice. Pour le secrétaire-général de la COI, Wilfrid Bertile, cette pandémie représente un désastre dans le monde, en Afrique, dans les îles de l’océan Indien, dans les familles et pour tous ceux qui en sont atteints. « Au delà des chiffres, aussi impressionnants soient-ils, le SIDA est avant tout un drame humain, pour celles et ceux qui en son atteints et pour leurs proches. C’est un grave problème de santé publique qui mobilise les gouvernements et la société civile », a-t-il souligné. Wilfrid Bertile a indiqué que par rapport à d’autres régions du monde, la prévalence du SIDA dans les îles de l’océan Indien est faible. « Il convient pour la COI de tout faire pour éviter la propagation de l’épidémie, pour soigner et insérer les malades, pour sauver et améliorer de nombreuses vies humaines, pour améliorer la connaissance et la compréhension de l’épidémie par la population en général », a-t-il fait ressortir.

VIH/SIDA

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