
La Plateforme réunionnaise transmet au chef de l’Etat un nouveau manifeste
23 avrilAu cours d’un entretien dans la soirée du 22 avrils entre le Président de la République, Emmanuel Macron et la maire de Saint-Denis, Éricka (…)
Le rendez-vous des RUP à Bruxelles :
22 mai 2008
Une délégation de La Réunion a pris part à la Conférence partenariale de la Commission européenne, qui s’est tenue les 14 et 15 mai à Bruxelles, avec les six autres Régions Ultrapériphériques (RUP) de l’Union. Des membres de cette délégation ont rendu compte hier, avec le président de Région Paul Vergès, du rendu des quatre ateliers dans lesquels ils ont défendu les propositions stratégiques pour la politique de l’Union dans les RUP.
La rencontre qui a eu lieu à Bruxelles la semaine dernière est l’une des étapes dans la définition de la stratégie de l’Union européenne après 2013 pour les sept RUP - Régions Ultrapériphériques de trois pays membres de l’Union : l’Espagne, la France et le Portugal. Ouverte sous la présidence slovène du Conseil de l’Europe, cette “conférence partenariale” s’est déroulée en présence notamment de la commissaire aux Politiques régionales, la Polonaise Danuta Hübner, et de représentants des gouvernements de la France (Yves Jégo), de l’Espagne et du Portugal, ainsi que des présidents des sept RUP.
Hors ces trois pays membres de l’UE, qui ont en commun une histoire coloniale et des régions ayant hérité de structures économiques et sociales différenciées, la plupart des autres membres de l’Union connaissent peu ou pas du tout les problématiques de nos régions.
C’est l’une des premières impressions rapportées par les membres de la délégation réunionnaise, composée d’une vingtaine de membres - dont des élus régionaux, départementaux et consulaires - et un noyau d’experts chargés de la préparation des documents. Ce sont ces “experts” qui entouraient hier le président de Région et la conseillère régionale Maya Césari pour la conférence de presse bilan de cette étape.
Philippe Serizier (SR21), Alain Borgel (IRD), Maurice Cérisola (ADIR), Florent Thibault (Syndicat des Fabricants de Sucre) et Christophe Rat (ADER) ont guidé l’ensemble de la délégation dans la participation aux quatre ateliers organisés sur l’agriculture, la démographie, la politique maritime et les changements climatiques. Ces quatre thèmes ne recoupent pas la totalité des propositions que les consultants réunionnais sont allés défendre à Bruxelles. La Recherche et les Energies renouvelables, notamment, figurent également parmi les propositions réunionnaises (PR2D), dont les grandes lignes ont été évoquées le mois dernier, pendant la préparation de cette Conférence.
« Ces discussions constituent un point de départ pour les travaux des RUP entre elles - qui ont à la fois des analogies et des différences - et pour une application différenciée de la politique de l’Union dans chaque RUP », a introduit le président de Région.
Les spécificités des Régions Ultrapériphériques vis-à-vis de l’Europe sont en effet doublées de spécificités des différentes RUP entre elles « qui vont aller en s’amplifiant du fait de la signature - en principe au 31 décembre - des Accords de Partenariats Économiques (APE) », a poursuivi Paul Vergès.
Pour Maurice Cérisola, La Réunion, plus encore que les autres régions ultramarines, fait figure « d’empêcheurs de tourner en rond, tant dans les négociations pour les APE que dans les propositions faites sur ces deux jours. Les Directions de l’organisation européenne ont découvert qu’il se passait des choses dans l’Outre-mer et en particulier à La Réunion, dans le domaine de la recherche ou de l’organisation économique », a complété Maurice Cérisola, estimant qu’une démarche vers Bruxelles « est à renouveler plus fréquemment ». « Nous avons des projets que peu de régions européennes ont. Nous pouvons être une chance et pas une charge », a-t-il appuyé.
Au travers des différents éléments rapportés sur le travail d’ateliers, il ressort qu’il reste encore beaucoup à faire pour coordonner les projets et les différentes visions de l’avenir. Comment admettre, par exemple, que la LOPOM ne comporte pas un volet préparant ou accompagnant cette nécessaire intégration de La Réunion dans son ensemble régional ?
Le président de Région a tout spécialement pointé les difficultés, pour les RUP françaises en particulier (les autres étant des régions autonomes), d’opérer une “double intégration” dans des ensembles très différents (voir ci-après). « Nous sommes devant un double problème : continuer notre intégration à l’Europe tout en préparant les conditions de notre intégration dans un ensemble régional, avec les économies de nos voisins », a-t-il dit.
P. David
Paul Vergès :
« C’est une ère nouvelle qui commence »
« L’ère nouvelle » à laquelle fait référence le président de la Région est celle qui met La Réunion devant un espace régional auquel elle va devoir s’intégrer après en avoir été coupée pendant plus de 60 ans.
Il a fallu plus de 50 ans pour faire appliquer la loi de 1946, traduite par l’intégration de La Réunion à la France, puis à l’Europe, et aujourd’hui, les RUP françaises, à peine arrivées au bout de ce processus d’égalité, doivent - sur les directives de l’OMC aux pays signataires des Accords de Cotonou - participer à des “regroupements régionaux” pour les APE. « Cette situation va tout bouleverser », ajoute Paul Vergès. Avec l’abaissement des barrières douanières, « quelles sont nos capacités pour nous imposer sur les marchés de l’Afrique, face à la puissance de l’Afrique du Sud ? » - un grand pays voisin qui, lui aussi, tôt ou tard, signera les APE et qui, contrairement à d’autres pays de la zone, commerce déjà avec l’Europe et s’est familiarisé avec toutes ses barrières réglementaires.
« Après 61 ans d’intégration à la France, nous commençons à faire une course parallèle pour l’intégration de notre île à la zone océan Indien », a poursuivi le président de Région, en notant que les conditions de relations avec nos voisins ont profondément changé depuis 1946. Les données démographiques de notre intégration régionale - 48 millions d’habitants, dont 83% de Malgaches - nous mettent aussi devant l’obligation de réaliser les changements nécessaires en un temps très court. « Le même que celui qui a fait notre intégration à la France ». Avec l’émergence future d’une - et probablement deux puissances régionales (Afrique du Sud et Madagascar de 2050) dans notre environnement, le président de Région a souligné la « nouveauté » des problèmes qui se posent à nous, parce qu’ils découlent « de notre intégration à l’Europe et de notre position de RUP ».
« C’est une ère nouvelle qui commence », a conclu le président de la Région. Il faut en mesurer l’ampleur, l’importance dans le temps et l’impérieuse nécessité de nous adapter, encore une fois très vite.
C’est du moins ce qui est contenu dans la demande de Bruxelles, quand l’Union européenne s’adresse aux RUP pour la définition d’une stratégie politique.
Des ateliers thématiques
• Maurice Cérisola
Nos projets nous distinguent
« Nous sommes une région où il se passe des choses et qui intéressera dans la mesure où elle alimentera la pensée des gens qui conçoivent la politique européenne. Les projets réunionnais (PR2D, GERRI, Ile Verte ou coopération régionale) sont de nature à intéresser l’Europe parce qu’ils sont dans une perspective de développement. Ce n’est pas de la remise à niveau, c’est une construction nouvelle qui peut être exemplaire par rapport à la coopération avec les régions moins avancées. Ce sont ces projets qu’il nous faut mettre en avant, en les accordant avec les positions du gouvernement, d’ici les prochaines échéances avec la COI »
• Maya Césari
Il nous faut prévenir un risque d’isolement des RUP des grandes voies maritimes
Au sein de l’atelier Politique maritime, la conseillère régionale a rappelé que les RUP apportent à l’espace maritime de l’Europe « l’équivalent de la Baltique et de la Méditerranée » et que les îles de l’océan Indien contribuent à faire de la France « la 2ème puissance maritime mondiale ». Sur les plans de la pêche, de la biodiversité et de la recherche, l’océan Indien représente une véritable ouverture de l’espace européen. Les deux grands projets dans ce domaine sont la mise en place de la télédétection satellitaire et le Pôle régional Mer regroupant tous les centres de recherches (7 à La Réunion) travaillant dans ce domaine. La conseillère régionale a toutefois regretté l’absence de la Division “Energies et routes” - parmi les instances de l’Union présentes dans cet atelier -, en raison des changements qui pourraient découler des bouleversements climatiques (les spécialistes parlent de l’ouverture de deux nouvelles routes maritimes dans l’arctique). « Cela risque de provoquer un isolement des îles du Sud-Ouest de l’océan Indien », a-t-elle ajouté, en soulignant l’importance de préparer la création d’une compagnie régionale maritime.
• Florent Thibault
« La Commission nous a rassurés... »
Dans la commission agricole, le délégué général du SFS a retenu l’engagement de la Commission européenne affirmant que « l’Agriculture demeurerait une priorité de l’après 2014 », a-t-il dit, citant la directrice du fonds POSEI selon laquelle « ce fonds n’est pas extinguible » et c’est « l’un des seuls fonds européens pas limités dans le temps ». Il devrait même « augmenter dans la durée », a-t-il rapporté.
• Christophe Rat
Vers un programme EnR commun aux RUP
Dans l’atelier sur les changements climatiques, les participants réunionnais ont pu vérifier - dans les prévisions existantes - que les effets des changements climatiques sur les petits États insulaires et les RUP « vont contribuer fortement à la transformation des sociétés et des économies ». « Dans ces domaines - a ajouté le directeur de l’ARER -, les RUP ont des solutions à apporter, pour la sécurité alimentaire et pour les systèmes énergétiques ». Les Européens jugeraient même comme une « bonne option » pour les îles l’option « 100% énergie renouvelable », offrant des garanties de sécurisation, en milieu insulaire, pour l’alimentation en eau, en énergie et en denrées alimentaires. Les RUP devraient, d’ici octobre, présenter un « programme énergétique commun » pour lancer sur l’ensemble des RUP un programme de développement des EnR - dont La Réunion, les Canaries et les Açores seront les têtes de file.
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22 mai 2008, 06:44, par nicolas de launay de la perrière
création d’une ligne régionale maritime...ne serait ce pas là une façon de créer ou de repositionner les missions de service public....??