Plus de 100 journalistes palestiniens sont morts dans le conflit

Gaza : des ONG de défense des journalistes demandent à l’UE de faire pression sur Israël

27 août 2024

Une soixantaine d’organisations internationales défendant la presse demandent lundi à l’Union européenne de suspendre son accord d’association avec Israël, après près de onze mois d’atteintes à la liberté des médias et de décès "sans précédent" de journalistes dans la guerre avec le Hamas.

Depuis l’attaque du mouvement islamiste le 7 octobre sur le sol israélien, le gouvernement de Benjamin Netanyahu a mit en place des mesures "pour restreindre la liberté des médias qui a abouti dans les faits à l’établissement d’un régime de censure", ont écrit le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), Reporters sans frontières (RSF), Human Rights Watch (HRW) et la Fédération européenne des Journalistes (EFJ), dans cette lettre dont l’AFP a eu copie.

Ces ONG demandent au chef de la diplomatie de l’Union Européenne (UE), Josep Borrell, et au commissaire au Commerce, Valdis Dombrovskis, la suspension de l’accord d’association qui porte notamment sur les échanges commerciaux. Ils demandent aussi "des sanctions ciblées contre les responsables" de violations des droits humains.

Depuis le 7 octobre, plus de 100 journalistes palestiniens sont morts dans le conflit, ainsi que deux Israéliens et trois Libanais, ce qui correspond à "la période la plus meurtrière" pour la presse depuis des décennies. Certaines des victimes ont pu être "ciblées" par l’armée israélienne, ont accusé les organisations signataires.

Les ONG ont dénoncé l’interdiction pour les journalistes étrangers d’accéder à la bande de Gaza et les "détentions arbitraires" de professionnels de l’information, avec au moins 49 d’entre eux arrêtés.

"L’effet cumulé de ces abus crée les conditions pour un vide de l’information, et laisse également place à de la propagande et de la désinformation", ont souligné les signataires.

Ils réclament de "maintenir la liberté" des médias, "protéger la vie des journalistes" et "mettre fin à l’impunité", à l’approche d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE, le 29 août à Bruxelles.

L’attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.199 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’Agence France Presse’ à partir de données officielles. Sur 251 personnes enlevées ce jour-là, 105 sont toujours à Gaza dont 34 déclarées mortes par l’armée.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année

La kaz Tikok

23 avril, par Christian Fontaine

Promié tan, la kaz bann Biganbé navé dé piès minm parèy sad bann Maksimin, soman té kouvèr an tol. Malérèzman, siklone 48 la ni, la lèv lo ti (…)


+ Lus