Guerre au Soudan

Les inondations aggravent la crise humanitaire

13 août 2024

De graves inondations ont encore aggravé la situation déjà dramatique des familles déplacées par la guerre civile au Soudan. Ces derniers sont obligés de se relocaliser une nouvelle fois et d’affronter de nouvelles épreuves.

Face à cette situation critique, le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a fourni des tentes d’urgence et a procédé à la relocalisation des familles. L’organisation a souligné l’ampleur des besoins en matière d’accès à l’eau, d’hygiène et d’assainissement, les qualifiant d’« immenses ».

Les pluies vont continuer

Les inondations et les fortes pluies qui se sont abattues sur l’État de Kassala au cours des deux dernières semaines ont touché plus de 11 000 personnes, incluant des réfugiés et des membres des communautés locales. Les prévisions météorologiques annoncent encore plus de tempêtes dans les jours à venir.

La crise humanitaire qui sévit au Soudan depuis plus d’un an, déclenchée par les combats entre l’armée et les Forces de soutien rapide (FSR), puissant groupe paramilitaire, se trouve encore intensifiée par ces récentes inondations. Des affrontements éclatent en avril 2023 dans tout le pays, principalement dans la capitale Khartoum ainsi qu’au Darfour.

Bichenge Malaika Balikwisha, chef du sous-bureau du HCR à Kassala, a décrit cette situation de « crise dans la crise », mettant en avant l’ampleur des défis auxquels sont confrontées les populations locales.

Selon les estimations du HCR, plus de 10 millions de personnes ont été contraintes de fuir leur domicile à l’intérieur du pays et au-delà de ses frontières, certaines à plusieurs reprises. Ces nouvelles inondations ne font qu’ajouter à la souffrance des familles, déjà épuisées par les épreuves de la guerre.

Le Soudan se trouve à un "point de rupture cataclysmique"

Le Soudan est à un « point de rupture » catastrophique, avec le risque de dizaines de milliers de morts liées à de multiples crises, a mis en garde le 12 août l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

« Sans action globale immédiate, massive, et coordonnée, nous risquons d’être témoins de la mort, évitable, de dizaines de milliers de personnes dans les mois à venir. Nous sommes à un point de rupture - un point de rupture catastrophique, cataclysmique », a déclaré Othman Belbeisi, le directeur régional de l’OIM pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord.


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