Avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie

Le FLNKS évoque un "ultime accord à signer avant notre indépendance"

10 avril, par Rédaction Témoignages

Le FLNKS a annoncé que sa participation à la troisième séquence de négociations, concernant un accord sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie, sera décidée lors d’une convention du Front prévue le 26 avril, juste avant la venue de Manuel Valls, attendu le 29 avril.

Lors d’une conférence de presse, le 8 avril, le FLNKS a de nouveau affirmé que les deux premières séquences de rencontres avec les partenaires lors des déplacements de Manuel Valls fin février et au début du mois étaient bien des discussions, en phase avec le mandat donné lors du Congrès annuel du Front fin janvier à Saint-Louis.

"Nous n’avons fait que poser nos affaires sur la table concernant notre projet, c’est-à-dire celui de l’indépendance, de l’accession du pays à la pleine souveraineté", a indiqué Aloisio Sako, président du Rassemblement démocratique océanien (RDO). Le prérequis sera que l’accord de Nouméa constitue le "plancher des négociations qui vont s’ouvrir", car ce dernier est, "par essence, un accord politique de décolonisation".

Cependant, cette phase de discussions arrive à son terme. Le ministre des Outre-mer a posé un projet d’accord sur la table avant de quitter la Nouvelle-Calédonie, le 2 avril. Ce document n’engage que lui, a souligné le Front de libération national kanak et socialiste.

"Il fait état des positions de chaque partie prenante, avec des écarts encore trop importants", a indiqué le FLNKS, qui a ajouté qui le texte ne traduit "qu’un lien d’appartenance encore plus fort à la France", sans mentionner de délai "précis" concernant les transferts de compétence régaliens ni de garantie pour exercer le droit à l’autodétermination, a indiqué Dominique Fochi, secrétaire général de l’Union calédonienne, à l’animation du bureau politique du FLNKS.

Globalement, le texte ne satisfait pas. "On ne se retrouve pas dans les positions qui sont dans le projet politique de l’État", selon ce dernier. La question du corps électoral, jugée "cruciale", serait reportée à une date ultérieure par le biais d’une loi fondamentale chargée d’établir les règles de la citoyenneté.

Concernant la gouvernance, le FLNKS a estimé que la nation calédonienne "ne peut pas s’inscrire dans un projet de partition du pays". Selon le mouvement, "le renforcement des provinces est à contre-courant de notre vision". Ce dernier atteste qu’il manque des sujets importants comme l’urgence sociale, le nickel, la libération des prisonniers…

Le FLNKS envisage d’amender le texte. "C’est le sens du travail qui s’engage maintenant", a annoncé Dominique Fochi. Les différentes composantes vont se réunir pour faire le bilan et apporter leur contribution, avant la tenue d’une convention prévue le 26 avril.

Cette convention tranchera et donnera mandat ou non au Front pour participer à la troisième séquence de négociations, selon quel calendrier et quelle méthode. "C’est là que les choses vont commencer", a précisé Aloisio Sako.

"Les négociations, déjà, ne devraient pouvoir s’engager que selon certaines conditions". Le FLNKS continue de porter ses fondamentaux, comme la supervision de l’ONU, "un sujet central qu’il faut actionner avant d’entamer les prochaines séquences. Car notre combat doit s’inscrire dans le respect du droit international".

Concernant la participation de Christian Tein, en présentiel ou par visio. Les échanges sur ce dossier sont "en cours". "Des solutions pourraient être trouvées. De toute façon, c’est dans la motion de Saint-Louis, on ne peut pas changer ce qui est inscrit dans le marbre", a souligné Dominique Fochi.

"C’est l’ultime accord que nous aurons à signer avant notre indépendance". Le mouvement prendra donc le temps qu’il faut pour avancer sur ces dossiers. "Cette phase ne peut se conclure par un accord négocié dans la précipitation au détriment de nos aspirations."

Pas de compromis, a insisté le secrétaire général de l’UC, qui représenterait un accord "perdant-perdant", marqué par les "concessions" que chaque partenaire devrait faire, mais de parvenir à un accord "gagnant-gagnant", dans lequel tout le monde se retrouverait. Pour Dominique Fochi, "on ne signera pas coûte que coûte un accord si on ne s’y retrouve pas."


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