
La Plateforme réunionnaise transmet au chef de l’Etat un nouveau manifeste
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Élections partielles en Polynésie
9 février 2005
Le journal parisien “Libération” publie dans son édition de samedi dernier un reportage de son correspondant en Polynésie, Christian Le Goff, sur la campagne électorale en vue du scrutin partiel de dimanche prochain dans les îles du Vent (Tahiti et Moorea). On lira ci-après de larges extraits de cet article.
(Page 16)
Démarrée timidement, la campagne électorale bat désormais son plein. Ce retour, partiel, aux urnes vient solder neuf mois de crise. À une semaine de l’élection du 13 février aux îles du Vent, trois des sept formations en compétition se détachent : le parti de Gaston Flosse, le Tahoeraa Huiraatira (associé à l’UMP) ; l’Union pour la démocratie d’Oscar Temaru (UPLD, proche du PS) ; et l’Alliance pour une démocratie nouvelle de Nicole Bouteau et Philip Schyle (soutenue par l’UDF).
Le vainqueur bénéficiera de la prime majoritaire de 33%, soit 13 sièges des 37 en jeu. Il devra dès lors former enfin une majorité durable à l’Assemblée polynésienne et en finir avec les remous déclenchés par la victoire surprise de l’UPLD en mai.
En octobre, Gaston Flosse avait renversé Temaru en faisant voter une motion de censure après le basculement d’un élu. Plus de 30.000 personnes étaient alors descendues dans la rue pour réclamer la dissolution de l’Assemblée. Mais la ministre de l’Outre-Mer, Brigitte Girardin, s’y est toujours refusée. Et le Conseil d’État a confirmé, une nouvelle fois vendredi, cette décision. Le scrutin ne résulte donc que de
l’annulation pour irrégularités de l’élection du 23 mai dans les seules
îles du Vent.
Le Tahoeraa Huiraatira a beau être en tête des sondages, il semble bien être aux abois. Lors de ses meetings, Gaston Flosse use de la même rhétorique qu’il emploie depuis vingt ans : à ses yeux, le 13 février, la population aura tout bonnement le choix entre "la misère et le progrès", c’est-à-dire entre l’indépendance et l’autonomie. Le "progrès", pour ce fidèle chiraquien, se limite surtout à une addition de mesures électoralistes : revalorisation du SMIC, prime à la casse automobile (baptisée "flossette" en référence à la "juppette"), cantine, fournitures, assurance scolaire et transports en commun gratuits, aides à la construction de logements pour les jeunes couples, des postes d’auxiliaires de vie pour les vieux, etc. Promis, il y en aura pour tout le monde. Et le tout sera financé grâce à "Papa Chirac". Dixit Flosse.
En face, l’UPLD n’a pas non plus changé de registre depuis la dernière campagne. Aux réunions publiques, ses orateurs dénoncent encore et toujours le "système" mêlant affairisme, clientélisme et autoritarisme.
On y parle aussi de l’audit des finances de la Polynésie lancé en septembre et dont les conclusions ne sont toujours pas connues, du gaspillage de l’argent public, des emplois fictifs à la présidence pour lesquels Flosse a été mis en examen, ou encore de l’accession à l’indépendance repoussée à échéance de dix ou quinze ans, le temps pour le pays de s’émanciper économiquement.
L’UPLD se veut l’unique représentant du taui ("changement"). "Si vous voulez retrouver la gouvernance du 23 mai, ne vous trompez pas de bulletin. Prenez le bleu. Bleu comme le ciel, bleu comme l’océan, bleu comme l’espoir", exhorte Jacqui Drollet, ancien vice-président du gouvernement Temaru.
Entre ces deux dinosaures, l’Alliance pour une démocratie nouvelle, liste autonomiste fruit du mariage de No oe e te nunaa de Nicole Bouteau et du Fetia Api de Philip Schyle, tente de se frayer un chemin. Alors que cette formation est née mi-décembre 2004, elle talonne déjà l’UPLD selon certains sondages. Son credo : le refus de la bipolarisation autour du diptyque dépendance-indépendance, un nouveau mode de gouvernance et le développement durable.
Modérée et communicante, l’Alliance pour une démocratie nouvelle bénéficie d’un autre atout : selon le même sondage, Nicole Bouteau, 36 ans, est en tête des personnalités politiques préférées. En tournée dans les quartiers, la jeune femme distribue des "tricots" et des casquettes aux jeunes. Elle affiche une campagne modeste, sans processions agressives au volant de 4x4 : "Je refuse d’entrer dans une dynamique qui risque de déboucher sur des affrontements. Et puis c’est cher. Il sera intéressant de vérifier les comptes de campagne des autres partis...".
Nicole Bouteau est très activement soutenue par le président de l’UDF, François Bayrou, présent à ses côtés tout au long de cette dernière semaine de campagne (voir encadré) . Comme si le chef centriste se faisait un malin plaisir d’aller provoquer Jacques Chirac jusque sur sa chasse gardée de l’Outre-mer.
François Bayrou critique l’attitude de l’État en Outre-mer
François Bayrou, président de l’UDF, s’est rendu en Polynésie à l’occasion de la campagne électorale. Lundi 7 février, au cours d’une conférence de presse, il a vigoureusement critiqué l’attitude qu’a pu avoir l’État vis-à-vis de l’Outre-mer, en estimant que le manque d’impartialité de celui-ci est à l’origine de "dégâts dont les protagonistes ne se rendent pas compte".
"Je suis assez critique à l’égard de l’action qui a été conduite" en Polynésie mais également "en outre-mer", a déclaré François Bayrou. Le président de l’UDF estime que la conduite de l’Etat, dans ces régions, "ne donne jamais l’assurance de l’impartialité".
"Des dégâts ont été faits dans les relations entre l’État et l’Outre-mer. Des dégâts dont les protagonistes ne se rendent pas compte [...] On a perdu beaucoup en ne garantissant pas l’impartialité de l’État". Et, sans doute pour bien se faire comprendre, François Bayrou a encore enfoncé le clou : "Pour moi, sans impartialité de l’État, il n’y a pas d’adhésion possible des citoyens", a-t-il ajouté en critiquant également la façon dont les stations de RFO rendaient compte de l’actualité.
Comme le président de l’UDF doit se rendre aujourd’hui en Nouvelle Calédonie, nul doute qu’il y constatera les dégâts commis là-bas également par la station locale de RFO (1).
Interrogé sur le fait que certains responsables politiques polynésiens critiquaient la venue de personnalités métropolitaines dont la démarche, selon eux, répondait à l’échéance de l’élection présidentielle de 2007, François Bayrou a rétorqué que "l’Outre-mer est une part essentielle de l’identité française". "J’ai rencontré beaucoup de Polynésiens qui disaient que les hommes politiques français ne s’intéressaient pas à eux. Les citoyens de Polynésie ont leur mot à dire quant il s’agit de la France", a-t-il commenté.
Après de telles mises en cause, La Réunion attend avec encore plus d’intérêt la prochaine visite de Madame la Ministre de l’Outre-Mer. Son attitude envers les organisations syndicales infirmera-t-elle ou confirmera-t-elle les déclarations du président de l’UDF ?
Mark Alem
(1) Plus personne n’ignore aujourd’hui que l’actuel rédacteur en chef de Télé-Réunion était, il y a quelques semaines encore, aux commandes de RFO en Nouvelle Calédonie. Sa manière de traiter l’actualité et les journalistes calédoniens lui a valu un départ des plus précipités (à La Réunion on dit : “kilot’ dan son main”). La leçon ne semble pourtant pas avoir porté ses fruits puisque, depuis qu’il est arrivé chez nous, M. Germain censure les Réunionnais à tour de bras en attendant de partir à la retraite.
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