Les bailleurs sociaux de Guadeloupe suspendent la construction de logements sociaux

29 septembre 2007

Dans un communiqué publié mercredi 26, l’Association régionale des maîtres d’ouvrages sociaux (ARMOS) annonce qu’elle suspend la construction de logements sociaux dans le département. Les bailleurs sociaux dénoncent le mode de financement du logement social, qui « ne permet plus aux sociétés d’économie mixte d’équilibrer leurs budgets ».

Après avoir attiré l’attention des ministres de l’Outre-mer et du Logement depuis mars dernier, et après la Conférence nationale sur le logement outre-mer lancé en février dernier par Jean-Louis Borloo, alors Ministre de l’Emploi, de la Cohésion sociale et du Logement, les bailleurs sociaux de Guadeloupe jettent l’éponge. Dans un communiqué, ils annoncent « l’arrêt de la production de logements sociaux » dans le département. Les membres de l’ARMOS « ne veulent pas compromettre la pérennité de leurs sociétés ».
La dette de l’État envers les opérateurs sociaux de l’Outre-mer atteint plus de 100 millions d’euros. En visite en Guadeloupe en octobre 2006, le Premier ministre de l’époque, Dominique de Villepin, avait annoncé que le retard dans le versement des crédits de paiement sur les opérations engagées sera rattrapé avant la fin du premier trimestre 2007. L’ampleur de ce retard est « inacceptable », avait-il même convenu. Or, le retard n’a pas été rattrapé. Lors de la Conférence nationale sur le logement outre-mer en février dernier, les ARMOS d’Outre-mer avait, outre le manque de foncier disponible, fait remarquer que les subventions de l’État ne reflètent plus la réalité concernant l’équilibre des opérations de construction. Les maîtres d’ouvrages sociaux avaient souhaité une augmentation de l’assiette de subvention à hauteur de 20%. Elle permettrait, selon eux, un équilibre financier des opérations dès la première année d’exploitation.
Les ARMOS Antilles-Guyane souhaitaient également que l’aide de l’État soit en corrélation avec les coûts actuels des constructions. Les bailleurs sociaux ultramarins proposaient de faire passer le taux de subvention de 27 à 32%. Pour le moment, aucune de ces mesures n’a été suivie. L’ARMOS de Guadeloupe se demande donc si la Conférence nationale était un « leurre ».


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