Nicole Bouteau et ’l’Union plurielle’ de retour

Polynésie : Vers un retour aux urnes ?

8 novembre 2004

La délégation de "l’Union plurielle" menée par Nicole Bouteau (No Oe e Te Nunaa, parti autonomiste) est rentrée, samedi matin, à Tahiti, après plus d’une semaine passée à Paris où elle a plaidé en faveur de la dissolution de l’Assemblée de Polynésie française.
"Nous estimons que notre déplacement a été extrêmement positif. Nous n’avons pas eu de réponse à la seule question que nous avons posé au chef de l’État concernant la dissolution de l’Assemblée. Mais nous nous sommes aperçus que le discours du côté des institutions et de l’État a évolué", a déclaré Nicole Bouteau.
En effet, a dit Nicole Bouteau, "Le président de l’Assemblée nationale, Jean-Louis Debré, a soutenu notre position consistant à retourner aux urnes [...] Nous avons vu après la députée Béatrice Vernaudon (du parti Tahoeraa huiraatira de Gaston Flosse) demander également la dissolution. Nous saluons son courage politique car elle s’est également opposée à la proposition de Gaston Flosse d’organiser un référendum sur l’indépendance en estimant qu’il ne s’agissait pas d’une priorité", a indiqué Nicole Bouteau.
Par contre, le jugement de Nicole Bouteau sur sa rencontre avec Mme Brigitte Girardin est plus nuancé. Contrainte au recul, Mme Girardin a déclaré envisager la remise en cause de la “prime majoritaire” au cas où le retour aux urnes finirait par s’imposer. Il est étonnant de constater que, par cette déclaration, la ministre de l’Outre-mer reconnaît implicitement que ses refus répétés opposés à la demande de nouvelles élections, n’ont d’autre but que de sauver Gaston Flosse.
Au cours de leur périple, Mme Bouteau et la délégation de "L’Union plurielle" ont considérablement gagné en autorité. Le passage de Mme Bouteau à l’émission de RFO animée par Gora Patel a permis de remettre les choses au point et de constater combien est logique et démocratique la position défendue par Nicole Bouteau.
Ce lundi sera décisif car c’est cet après-midi que le Conseil d’État rendra sa décision sur le recours du Tahoeraa huiraatira (parti de Gaston Flosse) sur les élections aux îles du Vent du 23 mai dernier. Il se pourrait que, pour écourter la crise polynésienne, le Conseil d’État fasse aussitôt connaître sa décision. Selon certaines sources, le Conseil d’État envisagerait de prendre une décision d’annulation su scrutin. La fin de la crise serait alors proche et le peuple polynésien redeviendrait le maître de son destin... ce que tout le monde, sauf M. Gaston Flosse et Mme Girardin, n’avait cessé de réclamer. Que d’énergie et de temps perdus pour ramener le gouvernement à la réalité !

Mark Alem


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