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Un pays décide de s’opposer aux injonctions du FMI
5 février 2013, par
A l’instar du président islandais, Olafur Ragnar Grimsson, l’ex-ministre de l’Économie argentin, Roberto Lavagna, a dénoncé les conditions imposées à Athènes par la Troïka (Fonds monétaire international, Banque centrale européenne, Union européenne).
Dans une interview accordée au quotidien “Libération”, l’ancien ministre de l’Économie de l’Argentine, Roberto Lavagna, s’est indigné : « On préfère sauver les banques que les gens ». Principal acteur dans le redressement de l’Argentine en pleine crise économique, en 2002, il a dénoncé les pressions du FMI (Fonds monétaire international).
Une crise économique sans précédent
En avril 2002, la monnaie argentine (peso) est dévaluée de 70%, le pays est en cessation de paiement, la dette privée s’élève à plus de 72 milliards d’euros, l’inflation annuelle tourne autour de 125%, le chômage explose. Les économies des petits épargnants ont volé en fumée et les troubles sociaux ont explosé dans tout le pays. Dans un tel contexte, Roberto Lavagna entre en fonction et décide de se passer des aides internationales, soumises à condition.
Depuis le début de la crise économique, en 1998, le gouvernement dépendait de deux programmes du FMI pour un total de 51 milliards d’euros. Malgré ces aides, l’économie nationale peine à se relancer et l’idée d’une troisième aide de 17 milliards d’euros circulait dans les instances décisionnelles. « Je n’ai pas voulu suivre cette voie et j’ai expliqué au Fonds que nous ne voulions plus de prêt et que nous sortirions seuls de la crise. La seule chose que j’ai demandée était un roll over (report-NDLR) partiel de toutes les échéances. Je me suis également engagé à payer les intérêts de la dette et une partie du capital. Mais pas tout et pas tout de suite » , a expliqué Roberto Lavagna.
La position argentine était « tout simplement impensable pour le FMI, car nous affichions notre volonté de fixer nous-mêmes notre propre politique économique ». Les échanges ont été nombreux avant que les experts du FMI ne comprennent que le pays n’avait pas besoin d’une troisième tranche. « A partir de là, nous avons arrêté de soutenir financièrement les banques alors que le FMI nous l’imposait, exigeant même que nous privatisions la Banque de la nation. Mais comme nous étions sortis du jeu, le Fonds n’avait plus de moyen de pression sur l’Argentine ».
Inciter la Grèce à faire comme l’Argentine
L’ancien ministre de l’Économie a expliqué que « la Grèce est ficelée à l’euro, perdant ainsi le contrôle de sa monnaie. Un taux de change fixe, associant des pays à forte productivité et d’autres dont la compétitivité est beaucoup plus faible, ne peut qu’engendrer une crise ». Aujourd’hui, la Grèce est l’une des économies les plus fragiles de la zone euro, le pays est en récession pour sa sixième année consécutive et le déficit budgétaire est de 7% du PIB en 2012. De plus, les salaires du privé ont diminué de plus de 30% depuis 2010, il s’agit de 22% pour le salaire minimum mensuel et de 32% pour les salaires des moins de 25 ans. Le taux de chômage devrait dépasser les 26% en 2014, selon la Banque de Grèce, voire les 31%, selon l’Institut de Kiel pour l’économie mondiale, un centre de recherche allemand, a révélé le site Slate.fr. De plus, plus de 60% des chômeurs grecs sont sans travail depuis plus d’un an.
« Le déficit fiscal, le déficit des comptes courants, la chute vertigineuse du PIB, l’endettement, l’explosion du chômage… toutes les grandes données macroéconomiques sont similaires. Cependant, la situation sociale de la Grèce est bien meilleure qu’elle ne l’était en Argentine ». De plus, le seul avantage pour la Grèce est son appartenance institutionnelle, « la Grèce fait partie de l’ensemble économique le plus puissant du monde ».
Roberto Lavagna a affirmé que « les sorties de crise se font en dehors des chemins tracés par le FMI. Cette institution propose toujours le même type de contrat d’ajustement fiscal qui consiste à diminuer l’argent qu’on donne aux gens — les salaires, les pensions, les aides publiques, mais également les grands travaux publics qui génèrent de l’emploi — pour consacrer l’argent économisé à payer les créanciers ».
Céline Tabou
« Ce sont les mêmes éternelles erreurs » « C’est absurde », s’est indigné l’ancien ministre de l’Économie argentin, car « on ne peut pas continuer à prélever l’argent aux mêmes » . Fustigeant le FMI, ce dernier a indiqué que ce qui est imposé à la Grèce est une diminution totale sur l’ensemble des secteurs économiques pour « donner aux banques. Le FMI s’est transformé en une institution chargée de protéger les seuls intérêts financiers ». « Ce sont les mêmes éternelles erreurs. C’est le secteur financier qui impose sa manière de voir les choses au monde entier. On préfère sauver les banques plutôt que les gens qui ont des crédits immobiliers à rembourser », a dénoncé Roberto Lavagna. Ce dernier a préconisé à la Grèce les mêmes remèdes entrepris en Argentine. En premier lieu, « rallonger les échéances pour les propriétaires endettés », chose impensable pour le FMI qui « nous a alors dit que nous violions les règles essentielles du capitalisme ! Ils oubliaient simplement que des gens ruinés ne consomment plus, ce qui obère une relance par la croissance ». Ensuite, « au lieu de payer les banques, la Grèce devrait investir dans l’éducation, les sciences et la technologie, financer des infrastructures et récupérer ainsi une certaine productivité, ne serait-ce que dans les secteurs des services ou du tourisme ». Pour conclure, Roberto Lavagna a déclaré : « Je pense qu’un pays comme l’Argentine ne doit pas être tout le temps présent sur le marché financier. C’est un risque beaucoup trop grand d’augmenter à nouveau la dette. Le problème, c’est que ce sont les banquiers eux-mêmes qui estiment qu’il est positif pour l’image d’un pays d’emprunter à l’international. Il est clair que si je vendais des tomates, je trouverais très bien qu’on en mange ! Eux, ils vendent de l’argent ». C.T. |
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