Vulnérabilité

Les économies émergentes les plus exposées au changement climatique

31 octobre 2013, par Céline Tabou

Selon une étude du cabinet britannique Maplecroft, spécialisé dans l’analyse de risque, un tiers du PIB mondial proviendra en 2025 des pays les plus exposés aux impacts du changement climatique, comme la Chine et l’Inde.

Au-delà des pays, l’étude a aussi étudié les risques pour les cinquante plus grosses villes du monde. Les centres urbains les plus menacés sont Dacca (Bangladesh), Bombay (Inde), Manille (Philippines), Calcutta (Inde) et Bangkok (Thaïlande). Et ceux considérés comme « à faible risque » sont Paris (France) et Londres (Royaume-Uni).

Evaluer la vulnérabilité

Cette étude met en avant l’i ndex de vulnérabilité au changement climatique , qui identifie 67 pays comme étant les plus exposés aux phénomènes naturels liés au climat. Selon Maplecroft, ces pays pourraient représenter 31% du PIB mondial en 2025 soit 32.000 milliards d’euros, contre environ 21% actuellement, soit une augmentation de 50%.

Pour évaluer la vulnérabilité des pays aux impacts du changement climatique d’ici 30 ans, un baromètre composé des risques en eux-mêmes (événements extrêmes, mais aussi montée du niveau de la mer et modifications des températures) avec la sensibilité des populations à ces risques (en termes de santé, éducation, agriculture, infrastructures) et de la capacité d’adaptation des pays.

Maplecroft a exposé 193 pays aux conséquences du réchauffement, ainsi que la sensibilité des populations au changement climatique, en termes de santé, d’éducation, de dépendance agricole et d’infrastructures disponibles, et la capacité de leurs institutions, de leur économie et de leur société à s’adapter et à lutter contre ces impacts.

Classé de «  risque extrême  » à «  faible risque  »

Plusieurs pays classés à «  risque extrême  » ou «  haut  » sont des puissances économiques mondiales comme l’Inde (20e place) et la Chine (61e place). Ces deux pays situés parmi les 67 pays les plus exposés, pourraient représenter près de 23% de la production économique mondiale. D’autres Etats, comme le Bangladesh, sont les pays le plus exposés, viennent ensuite la Guinée-Bissau, Sierra Leone, Haïti, Soudan du Sud, Nigeria, République démocratique du Congo, Cambodge, Philippines et Ethiopie.

Certaines économies mondiales les plus importantes et à la croissance la plus rapide devraient également être touchées comme le Pakistan (24e) et le Vietnam (26e) dans la catégorie « risque extrême », tandis que l’Indonésie (38e), la Thaïlande (45e) et la Chine (61e), classés « à haut risque ». D’après le cabinet d’étude, plus de 4,5 milliards de personnes, soit environ 64% de la population mondiale, qui sont les plus exposés.

A contrario les pays occidentaux sont considérés comme peu à risque, car ils possèdent les moyens financiers pour s’adapter aux impacts attendus du réchauffement. Les pays les moins à risque sont tous situés en Europe du Nord, notamment en Islande, Norvège, Irlande, suivis de la Finlande, du Luxembourg et du Danemark. Les Etats-Unis sont eux classés « à faible risque » (158e), en dépit de régions côtières exposées aux tempêtes et à l’élévation du niveau de la mer.

Céline Tabou

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