Le secrétaire général de la COI invité aux négociations

SADC, EAC et COMESA : vers une grande zone de libre-échange

19 février 2013

Le secrétaire général de la Commission de l’océan Indien est en tournée en Afrique australe et orientale pour faire avancer l’intégration régionale, indique un communiqué de la COI que nous reproduisons ci-après avec des intertitres de ’Témoignages’. Autrement dit, le monde change à nos portes sans que les Réunionnais participent à ce changement.

Production réunionnaise de chauffe-eau solaires.
La création d’une zone de libre-échange de 600 millions d’habitants aux portes de La Réunion amène à s’interroger sur l’avenir de notre économie si notre pays reste en marge de ce grand ensemble.

« Le Secrétariat général de la Commission de l’océan Indien (COI) participe à la 23ème réunion des organisations régionales de la région de l’Afrique orientale et australe (AfOA) pour préparer le 11ème Fonds européen de développement (FED), du 18 au 21 février 2013 à Arusha, Tanzanie. Il participera également à une réunion de haut niveau sur la mise en place de la zone de libre échange par la Tripartite, du 22 au 28 février 2013, à Livingstone, Zambie.

Les organisations régionales du groupe Afrique, Caraïbes et Pacifique (ACP) de la région AfOA se réunissent le 20 février 2013 sous la présidence de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC). Jean-Claude de l’Estrac, Secrétaire général de la COI, représentera l’organisation. Il sera accompagné de son chargé de mission, M. Raj Mohabeer, et de l’Ambassadeur Hamada Hamadi, représentant de la Présidence de la COI.

Un Comité interrégional de coordination

Étant donné la multiple appartenance des pays AfOA aux organisations régionales et son impact sur les processus d’intégration régionale, les organisations régionales de la région de l’AfOA se sont regroupées autour d’un Comité interrégional de coordination (CIRC) depuis 2001, afin d’assurer une cohérence des actions et des projets, plus spécifiquement ceux financés par l’Union européenne (UE). La COI, le Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA), l’Autorité intergouvernementale sur le développement (IGAD), le secrétariat ACP, l’UE et la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) sont membres du CIRC.

C’est sous l’égide du Président du CIRC et Secrétaire général de l’EAC, l’Ambassadeur Richard Sezibera, que cette 23ème réunion se déroulera au siège de l’EAC. Les travaux porteront sur le suivi des projets communs des organisations régionales et sur la programmation du 11ème FED. Parmi les thèmes principaux qui seront abordés au cours de ces discussions figurent : l’amélioration de la coordination et des modalités de coopération entre les organisations régionales de la région AfOA, l’efficacité de l’aide, les mécanismes financiers, l’amélioration de l’impact des programmes régionaux, le dialogue politique et la transposition des engagements régionaux aux niveaux nationaux.

La COI est un observateur

Invitée par la SADC, la délégation de la COI se rendra ensuite à Livingstone pour participer à la 5ème réunion de négociation de la Tripartite sur la mise en place d’une zone de libre échange dans la région, incluant la SADC, l’EAC et le COMESA. Ce sera la première participation de la COI aux travaux de la Tripartite. Ces travaux permettront de faire avancer les négociations pour la réunion ministérielle de la Tripartite, et un des points à l’ordre du jour sera la place occupée par les observateurs de l’organisation dont la COI. »

La Tripartite : vers un marché intégré de 600 millions d’habitants

C’est le 22 octobre 2008 qu’a eu lieu le premier Sommet des chefs d’État et de gouvernement des pays membres du COMESA, de la SADC et de l’EAC.

Moins de trois ans plus tard, le 12 juin 2011, à Johannesburg en Afrique du Sud, ces mêmes responsables ont adopté une Déclaration de lancement des négociations sur l’établissement de la Zone de libre-échange tripartite.

Cette déclaration propose « une approche d’intégration pour le développement centrée sur trois piliers que sont le développement industriel, le développement des infrastructures et l’intégration des marchés ».

Ce document annonçait aussi le lancement des « négociations sur l’établissement d’une zone de libre-échange ».

Le 12 juin 2011, toujours à Johannesburg, le 2ème Sommet de la Tripartite adoptait un communiqué commençant par les termes suivants :

«  Les chefs d’État et de gouvernement du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA), de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), la Tripartite, se sont réunis le 12 juin 2011 et :

(I)
lancent les négociations pour l’établissement d’un marché intégré de 26 pays ayant une population totale d’environ 600 millions d’habitants et un Produit intérieur brut (PIB) avoisinant 1.000 milliards USD.

(II)
notent que la région représente la moitié des membres de l’Union africaine (UA), un peu plus de 58% de contribution au PIB et 57% de la population totale de l’Union africaine. L’établissement de la Zone de libre-échange tripartite renforcera le commerce intra régional en créant un marché élargi, en augmentant les flux d’investissement, en favorisant la compétitivité et en développant les infrastructures interrégionales ;

(III)
adoptent une approche vers le processus d’intégration de la Tripartite axée sur le développement qui sera centré sur trois piliers, à savoir : l’intégration des marchés basée sur la Zone de libre-échange (ZLE) tripartite ; le développement des infrastructures pour favoriser la connectivité et réduire le coût des activités commerciales, et le développement industriel en vue d’aborder les contraintes liées à la capacité de production ; et

(IV)
conviennent que l’initiative de la Tripartite est une étape décisive pour réaliser la vision africaine de créer une Communauté économique africaine envisagée dans le Plan d’action de Lagos et l’Acte final de Lagos de 1980, le Traité d’Abuja de 1991 et la Résolution du Sommet de l’Union africaine tenu à Banjul, en Gambie, en 2006, qui a chargé la Commission de l’Union africaine et les Communautés économiques régionales (CER) d’harmoniser et de coordonner les politiques et programmes des CER comme stratégies importantes de rationalisation, et de mettre en place des mécanismes visant à faciliter le processus d’harmonisation et de coordination au sein et entre les CER ».


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