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Olivier Bancoult, le représentant du Groupe des Réfugiés des Chagos, interdit de conférence UICN :
10 juillet 2008
Le porte-parole du Groupe des réfugiés chagossiens, Olivier Bancoult, était à Londres la semaine dernière, avec une forte délégation, pour le dernier procès d’appel (30 juin - 3 juillet) du gouvernement britannique contre la décision de la Haute Cour de reconnaître aux Chagossiens le droit de rentrer chez eux. Il aurait dû être lundi chez nous à l’ouverture du Sommet de l’UICN... mais le Foreign Office et le Quai d’Orsay en ont décidé autrement... Colonialisme, quand tu nous tiens !
Nous vous attendions au Sommet de l’UICN. Et la nouvelle est tombée qu’il vous était arrivé quelque chose de tout à fait inhabituel...
- J’étais invité par le gouvernement français, et par M. Vergès, président de la Région. Mais vendredi, j’ai eu la surprise d’apprendre que le ministère des Affaires étrangères français refusait de me laisser participer au Sommet, pour éviter un problème diplomatique avec le gouvernement britannique. J’ai été très déçu par cette décision.
Il y a eu une violation des droits humains commis par le gouvernement britannique envers les Chagossiens. C’était l’occasion pour nous d’expliquer notre projet de retour, sous l’aspect du programme à réaliser pour tenir compte du changement climatique et du développement durable. J’avais avec moi tous les plans préparés avec l’expert britannique pour le relogement des Chagossiens, pour l’écotourisme, les énergies renouvelables... Tout était prêt...
Mais il y a eu un chantage d’un haut officier du Foreign Office... C’est une honte de la part du gouvernement britannique.
J’avais répondu à l’invitation du Président Vergès en disant que ce serait un honneur pour moi de présenter notre programme pour le retour aux Chagos, qui compte parmi les territoires insulaires associés à l’UE. Le BIOT est présent ; d’autres représentants des territoires britanniques sont présents : pourquoi ne pas accorder le même droit au territoire britannique de l’océan Indien ? Je suis vraiment très déçu. Nous ne sommes qu’un petit peuple qui demande le respect de son droit fondamental.
Comment le ministère des Affaires étrangères français a-t-il pu accepter de s’associer à une chose aussi injuste ? Où est la liberté ? Où est la fraternité ? La question est posée.
Comment s’est passé le procès, la semaine dernière ?
- Les deux premiers jours ont été pour l’avocat du gouvernement, dont la plaidoirie a reposé sur l’existence de la base militaire américaine de Diego Garcia. Les deux derniers jours, nos hommes de loi ont répondu, en s’appuyant sur les trois jugements déjà rendus en notre faveur. Nous avons fait valoir que nous n’avons jamais demandé la fermeture de la base de Diego Garcia. Nous demandons, dans un premier temps, les îles de Peros Banhos, Salomon et les autres, distantes de Diego Garcia de près de 200 kilomètres.
Cinq Law Lords rendront leur verdict en septembre ou octobre.
A quoi vous attendez-vous ?
- Je suis très optimiste. Je crois en la victoire de la communauté chagossienne.
Nous avons eu une très bonne nouvelle. Avant le procès, une commission d’enquête appelée Foreign Affairs Committee s’est penchée sur le cas des territoires britanniques d’Outre-mer (UKOTs) ; elle s’est rendue dans quelques-uns de ces territoires - mais pas à Diego Garcia - et, pour la première fois, la communauté chagossienne a été entendue. Moi-même, j’ai été invité à témoigner devant cette instance. Puis le Foreign Affairs Committee a rendu ses conclusions, et parmi ses recommandations, il dit que :
1- Le plan de relogement des Chagossiens devrait être pris en considération par le gouvernement britannique.
2- Les reddition flights* devraient être rendus transparents, et l’opinion, mieux informée sur les réalités de la base militaire de Diego Garcia.
Après de nombreux démentis du gouvernement britannique, le 15 février de cette année, le gouvernement américain a confirmé le fait que des prisonniers de guerre ont transité par Diego Garcia**. Ce point a été repris et mis en avant dans l’enquête du Foreign Affairs Committee.
3- Le comité a recommandé que la nationalité britannique soit octroyée aussi à la troisième génération. Cela ne nous empêche pas de revendiquer notre droit, mais c’est une reconnaissance du fait que la communauté chagossienne a été déracinée.
4 - Une dernière recommandation dit que toute discussion sur la souveraineté entre les gouvernements britannique et mauricien devra à l’avenir inclure la communauté chagossienne.
Propos recueillis par P. David
* Il s’agit du transit des prisonniers de guerre, par l’aviation américaine.
** Voir “Témoignages” du 3 mars 2008. Par ailleurs, les presses anglaise et américaine, entre autres, ont dénoncé depuis plusieurs années le risque de “Guantanamisation” de la base de Diego Garcia (voir “Témoignages” du 14 janvier 2004). Après les aveux tardifs des Américains, le gouvernement britannique - qui n’a pas cessé de répéter leurs pieux mensonges - a fait des excuses publiques au Parlement (Ndlr).
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