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Passation de pouvoir entre France Albert René et le vice-président
16 avril 2004
Les Seychelles ont vécu jeudi une journée historique avec l’accession à la présidence de la République de James Michel, 59 ans, au cours d’une cérémonie de passation de pouvoir qui s’est déroulée dans les jardins de State House, résidence de la présidence de la République.
James Michel succède à France Albert René, qui se retire volontairement à mi- mandat après 27 ans de pouvoir. Celui-ci laisse derrière lui un bilan marqué par l’édification d’une société moderne, émancipée de toute mendicité.
C’est à France Albert René d’ailleurs que le nouveau président, encore envahi par l’émotion, a adressé ses premiers remerciements "pour le dévouement et l’immense travail abattu pendant ces derniers 27 ans", avant d’entamer sa déclaration de politique générale. Dans ce contexte, il a promis de se mettre entièrement au service de son pays. "Je vous promets d’investir tout mon courage pour le bien-être de notre nation", a-t-il assuré.
Il a annoncé qu’il plaçait son nouveau mandat "sous le signe de la continuité", notamment dans le domaine économique. Il a aussi indiqué qu’il avait sa propre vision et son style personnel. Une vision qui privilégie "le dialogue et la consultation", "la transparence et la bonne gouvernance dans les secteur public et privé ainsi que dans les associations", et qui bannit la corruption, les passe-droits.
"Je vois un pays où la corruption et les passe-droits ne seront pas admis. Je vois un Seychelles capable d’assurer son avenir et dans lequel le secteur public s’exécute bien de son devoir vis à vis du citoyen, un pays où le secteur privé crée les richesses économiques, où les organisations religieuses et autres assurent la promotion du bien-être social, moral et spirituel et où chaque citoyen en même temps qu’il jouit de tous ses droits assure également ses responsabilités. Bref, des Seychelles où tout le monde peut produire, contribuer et en bénéficier", a-t-il déclaré.
Il a promis de veiller à ce que l’ordre et la loi soient respectés afin que le peuple vive dans la paix et la tranquillité. "Je donne la garantie que je serai ferme sur ces points", a-t-il assuré.
Abordant les attentes du peuple, James Michel a estimé qu’elles ne pouvaient être réalisées du jour au lendemain. Il a aussi noté à ce propos : "Nous avons beaucoup de travail devant nous. Nous avons beaucoup de sacrifices à faire. Mais nous Seychellois, nous ne reculons pas devant l’effort quand nous sommes assurés qu’il conduit à une issue heureuse. Nous n’avons pas peur de prendre nos responsabilités et nous devons le faire ensemble. Nous avons un seul pays, une seule patrie, qui a besoin des efforts conjugués de tous, de notre talent et de notre bonne volonté", a-t-il dit, avant de lancer un appel à tous les Seychellois afin qu’ils s’unissent pour aider le pays à aller de l’avant.
Le soutien de France Albert René
La cérémonie d’investiture du président James Michel s’est déroulée en présence de tous les corps constitués, dont notamment le gouvernement, le corps diplomatique et consulaire, les membres de l’Assemblée nationale, les évêques des Églises catholique et anglicane, les familles des deux présidents ainsi que de nombreux hauts fonctionnaires et invités.
On notera qu’avant la déclaration de politique générale du nouveau président, France Albert René avait fait un discours improvisé dans lequel il avait souligné la difficulté de la tâche qui attend James Michel et les diverses sollicitations dont il sera l’objet.
Il a émis quelques conseils et a assuré James Michel de sa disponibilité. Il a toutefois tenu à souligner à ce propos, qu’il ne ferait pas le premier pas. "Nous sommes des amis de longue date. Si, demain, vous avez besoin de mes conseils, je vous les donnerai. Autrement, je me garderai de venir vous en donner parce que c’est à vous de décider car vous êtes désormais le président. Moi, je suis convaincu que vous prendrez les meilleures décisions", a-t-il dit.
Auparavant France Albert René avait aussi souligné que s’il s’était résolu à passer le pouvoir à James Michel c’est parce qu’il lui faisait confiance. "C’est parce que je sais que vous êtes un homme mûr et que vous savez parfaitement d’où nous venons, où nous sommes et où nous allons", avait-il ajouté, avant de lui souhaiter bonne réussite dans sa tâche.
Qui est James Michel ?
James Alix Michel, troisième président de la République des Seychelles, est né le 16 août 1944 dans le district d’Anse Boileau, à Mahé. C’est dans ce district qu’il a également fait ses études primaires, précisément à l’école d’Anse Boileau. Il est orphelin de père depuis son enfance mais sa mère Simone Charles vit encore à Rivière Anglaise, à Victoria. Il a deux soeurs et six frères.
Après ses études primaires, il a passé le concours d’entrée au Seychelles College. Admis, mais faute de ressources pour payer les études, il sera orienté sur Modern School où il terminera ses études secondaires en 1959. Il passa ces dernières années d’étude dans des conditions très difficiles. L’établissement se trouvant en ville, donc très loin d’Anse Boileau, la tante chez laquelle il avait été recueilli, avait été obligée de louer à son profit une petite chambre non loin de l’école. Cette location absorbait les maigres ressources de la famille qui était donc obligée de couper les cheveux en quatre pour survivre.
C’est avec ces souvenirs qu’il entra au Teachers Training School où il étudia de 1960 à 1961 pour devenir enseignant. À l’issue de sa formation pédagogique, il enseigna de 1961 à 1962 à l’école primaire d’Anse Boileau. Mais afin de pouvoir mieux subvenir aux besoins de la famille, il abandonna l’enseignement pour se faire employer à Cable and Wireless Telecommunications Company où il travailla de 1962 à 1971.
Révolté par les disparités salariales qui existaient dans cette compagnie, il s’engagea dans le syndicat. Il est élu de 1970 à 1971, secrétaire et trésorier du Cable and Wireless Staff Union, un syndicat lié au Seychelles Transport and General Workers Union affilié au Seychelles People’s United Party (SPUP) de France Albert René. C’est à cette époque qu’il devint un militant acharné, les grèves et surtout la lutte du SPUP l’ayant permis de mesurer la complexité de la lutte pour la libération du pays du joug colonial.
Après l’échec de la grève déclenchée à Cable and Wireless pour améliorer les conditions salariales, il quitta la compagnie, et s’engagea comme comptable à l’Hôtel des Seychelles à Beau Vallon. De 1971 à 1974, il sera successivement comptable, assistant manager et manager de cet hôtel.
Camarade de lutte de France Albert René, il est élu en 1974 membre du Comité Central du SPUP au sein duquel il est chargé de l’organisation du parti, notamment dans les districts. Il lui sera également confié l’édition de l’organe du parti, “The People”.
De 1977 jusqu’à nos jours, il est nommé membre de tous les gouvernements successifs dans lesquels il détiendra différents portefeuilles :
- de 1977 à 1979 : Ministre d’État chargé de la Fonction publique et de l’Information
- de 1979 à 1986 : Ministre de l’Éducation et l’Information (chargé également de la Culture et des Télécommunications)
- de 1986 à 1989 : Ministre de l’Éducation, de l’Information et de la Jeunesse. (Responsable également de la Culture et des Sports)
- de 1989 à 1991 : Ministre des Finances
- de 1991 à 1993 : Ministre des Finances et de l’Information
- de 1993 à 1996 : Ministre des Finances et de la Communication ; Ministre de la Défense ; Premier ministre Désigné assurant l’intérim de la présidence en cas d’absence du Chef de l’État.
- Depuis août 1996, il est le vice-président de la République.
James Michel a aussi assuré de hautes fonctions au sein de l’armée. Membre fondateur des Forces de défense du peuple seychellois en 1977, il a été chef d’État-major de 1979 à 1993, avant de prendre sa retraite avec le grade de colonel. On retiendra qu’il a également assuré de 1977 à 1979 les fonctions de directeur de l’Éducation civique au sein des Forces armées.
Sur le plan politique, il a été élu secrétaire général adjoint du Seychelles People’s Progressive Front (SPPF créé à la place du SPUP comme parti unique en 1978) de 1984 à 1994, date à laquelle il a été secrétaire général du parti. Poste qu’il occupe encore.
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