Lutte contre la mondialisation ultra-libérale

L’expérience des luttes passées et présentes des Réunionnais

Conférence des ministres de l’O.M.C.

8 septembre 2003

Dans deux jours se tiendra à Cancun, au Mexique, la conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Or, jusqu’à présent, l’OMC a surtout montré qu’elle est un instrument destiné à imposer la mondialisation ultra-libérale aux peuples du monde. Elle dicte des règles que les plus pauvres doivent respecter sous peine de sanctions, alors que les plus riches, à l’initiative de l’ouverture des marchés à la loi de la jungle de l’ultra-libéralisme, ne se gênent pas pour mener des politiques protectionnistes.
Si ces dernières servent à préserver par exemple les agriculteurs des pays industrialisés, il est intolérable que les pays du Sud ne puissent pas protéger leurs agriculteurs, qui ont du mal à vivre de leur travail du fait de l’importation de produits subventionnés dans leur pays. D’autant plus qu’ils constituent la majorité de la population mondiale, et qu’ils doivent souvent lutter, non seulement pour vendre leur production dans leur pays, mais aussi pour se nourrir eux-mêmes. À deux jours de Cancun, le constat est clair et net : jusqu’à présent, les règles édictées par l’OMC contribuent à accroître les inégalités dans le monde, et il est vain de croire qu’un jour la libéralisation totale des marchés permettra de lutter pour le droit de tous les habitants de la planète à une vie plus digne, plus libre, sans pauvreté. Mais ceux qui ont intérêt à voir les inégalités persister pour pouvoir s’enrichir davantage sans penser à ce qu’il adviendra plus tard ne cessent de défendre cette idée dépassée, élevée au rang de pensée unique, à laquelle il n’existe aucune alternative : la mondialisation ne peut être qu’ultra-libérale, c’est à dire que seule doit compter la loi du tout-marché mondial, la loi de l’offre et de la demande.

Initiatives

À l’approche de cette réunion importante de Cancun, les initiatives se multiplient partout pour résister au rouleau compresseur du tout-marché mondial et sauvegarder les intérêts des peuples de la Terre. Pour les pays du Sud, la question est d’importance. Une aggravation de l’ultra-libéralisme dans les relations commerciales peut provoquer de nouvelles catastrophes. Par exemple, en Afrique, les pays du continent vont tenter de défendre une position commune (voir notre article sur les attentes de l’Union africaine). Ailleurs, dans les pays industrialisés, les militants anti-mondialisation libérale défilent sous le mot d’ordre "Le monde n’est pas une marchandise" ; ils appellent leurs gouvernants à faire davantage pour la solidarité avec les pays du Sud et pour la protection de l’environnement. Les actions de sensibilisation aux enjeux des OGM sont une illustration de cette mobilisation (voir notre article sur l’action d’ATTAC à Saint-Pierre).


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