Quel avenir ?

Une table-ronde avant octobre à Saint-Louis ?

Emploi, agriculture, logement, aménagement, enseignement....

14 août 2003

Au lendemain de l’intervention de la ministre de l’Outre-mer, beaucoup ont affiché leur satisfaction après ses déclarations. L’association des maires, par la voix de son président Jean-Louis Lagourgue, se dit rassurée. La Région « se félicite de l’issue positive » de ce dossier tout en soulignant ce résultat est la conséquence d’une forte mobilisation et de l’union des Réunionnais. Pour sa part, dans une déclaration diffusée hier, le Parti Communiste Réunionnais souligne que « la mobilisation unanime, toutes options politiques confondues, a conduit le gouvernement à reconsidérer sa position ». Mais des problèmes demeurent, y compris pour les CES comme l’a rappelée la conférence de presse d’hier du Collectif Emplois en Danger. D’autres dossiers essentiels ne doivent pas être oubliés. C’est ainsi qu’hier au Département, une idée soutenue de longue date par le PCR a été discutée en commission permanente. Cette idée, c’est celle de la tenue d’une rencontre, d’une table-ronde, mais qu’importe le mot, si le concept est respecté : il s’agit de réunir associations, chambres consulaires, syndicats, organismes professionnels, politiques... bref, tout ce que La Réunion compte de forces vives, pour trouver, ensemble, des solutions réunionnaises aux problèmes réunionnais, actuels ou à venir.

Dans le hall du Conseil général, la rencontre entre élus et représentants d’associations de chômeurs, de demandeurs d’emploi et d’exclus commence dans un climat un peu tendu. Ce qui est tout à fait normal, comme le dit Julien Ramin, membre de la commission permanente du conseil général et responsable du groupe EDDE : « des Réunionnais qui voient des menaces s’accumuler sur l’emploi, qui voient leur avenir s’obscurcir, ont forcément un langage fort. Ils ont parlé avec leur cœur, ils ont crié leur détresse ». Et tous les élus présents, parmi lesquels Daniel Tholozan, Serge Camatchy, Florian Baillif, Cyril Hamilcaro, Jean-Luc Poudroux, Julien Ramin.... l’ont compris et apportent leur totale solidarité au combat de ces Réunionnaises et Réunionnais. Bien sûr, il est question des quotas de CES, mais ce n’est pas le seul problème abordé. Cette question, aussi douloureuse soit-elle, aussi prégnante soit-elle, ne peut être dissociée d’autres questions, vitales pour La Réunion, explique, en substance Julien Ramin. Et comme il l’a fait il y a quelques mois, il rappelle qu’il est indispensable que tous les problèmes, sans exclusive, « même ceux que certains disent tabou » soient évoqués, « y compris la question des prix et des revenus ». Car les problèmes qu’a à affronter aujourd’hui La Réunion sont énormes. Mais ils seront amplifiés dans les années à venir. Notamment le logement. L’aménagement. « Nous devons prendre tous les problèmes, ensemble, de manière globale, et tous ensemble, nous devons travailler à apporter une solution. Ensemble, ceux que l’ont dit à droite comme ceux que l’on dit à gauche », poursuit Julien Ramin, qui précise que l’on n’est plus dans les années 50, où les affrontements n’étaient pas seulement verbaux, mais aussi (très) physiques, et « qu’il faut absolument sortir de ce clivage gauche/droite ».

Avant octobre à Saint-Louis ?

Aujourd’hui, on n’est en plus là. Une opinion qui semble être partagée par tous les présents à cette rencontre. « Aucune collectivité, toute seule, aucun parti, tout seul, ne peut apporter la solution et résoudre tous les problèmes », conclut le conseiller général communiste qui propose qu’on liste rapidement tous les problèmes à aborder, qu’on les hiérarchise et qu’on organise très rapidement une vraie table-ronde, et pas entre deux réunions. L’idée est reprise par Jean-Luc Poudroux, qui demande à ce que cette table-ronde se fasse « au plus tard début octobre ». Et où faire cette rencontre ? La solution est apportée par Cyrille Hamilcaro qui propose Saint-Louis pour cette table-ronde pour le développement de La Réunion, durant laquelle les participants évoqueraient les questions du logement, de l’agriculture, de l’école, de l’emploi, de l’aménagement etc... Bref, de tous les sujets qui sont essentiels pour La Réunion.

La Région : le résultat de « l’union de toutes les forces »
Dans un communiqué diffusé hier, le Conseil régional indique que « suite à l’annonce du maintien du quota de CES pour le second semestre 2003, par Mme la ministre de l’Outre-mer, confirmée par sa lettre reçue ce jour en réponse au courrier que lui avait adressé le président de Région le 4 août dernier, la Région se félicite de l’issue positive que connaît aujourd’hui ce dossier.
Ces dernières semaines, la situation des emplois aidés avait en effet suscité les plus vives inquiétudes à La Réunion.
Ce résultat a été obtenu grâce à la forte mobilisation provoquée par la menace qui pesait sur des milliers d’emplois à La Réunion et grâce à l’union de toutes les forces qui a conduit à exprimer une position unanime de La Réunion, pour le maintien des quotas de CES, conformément à la décision prise à l’unanimité des élus de la Commission permanente du Conseil régional réunis le 8 août dernier. Tous, ont alors appelé l’ensemble des partenaires institutionnels de l’île à exprimer cette même demande auprès du gouvernement.
Lors de cette même Commission permanente, une délégation de représentants des personnels sous contrat emplois solidarité avait été reçue par les élus, suite à l’invitation publique du président du Conseil régional, Paul Vergès, lancée la veille à Bras-Panon, appelant l’engagement du processus d’union des forces vives ».
Conseil général : une conférence pour l’emploi
Diffusé suite à la commission permanente d’hier, un communiqué du Département indique que « conformément au souhait de M. Jean-Luc Poudroux, président du Conseil général, et à leur demande, les associations représentatives des emplois aidés ont été reçues ce mercredi 13 août 2003 par les élus de la Commission permanente.
Suite à l’intervention télévisée de Mme Brigitte Girardin la veille, le président du Conseil général a précisé l’action du gouvernement en matière d’emplois aidés. Le volume des CES pour le deuxième semestre 2003 est reconduit sur la même base que le semestre précédent et les contrats déjà déposés à la Direction du Travail seront instruits dans les meilleurs délais. Il a fortement regretté la polémique instaurée autour de cette question qui concerne des personnes en grandes difficultés. Ces mêmes associations ont souhaité que le problème de l’emploi à La Réunion soit abordé de façons globale, mais pas seulement sous l’angle restrictif des emplois aidés. Dans cette optique, il a été proposé l’organisation prochaine d’une réunion de travail, dans l’esprit de la Conférence nationale pour l’emploi, associant l’ensemble des partenaires institutionnels et privés concernés »
.

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année

La kaz Tikok

23 avril, par Christian Fontaine

Promié tan, la kaz bann Biganbé navé dé piès minm parèy sad bann Maksimin, soman té kouvèr an tol. Malérèzman, siklone 48 la ni, la lèv lo ti (…)


+ Lus