Déclic Solidarité Krénos / Trois-Bassins

« Je suis attaquée pour avoir « osé » créer de l’emploi »

29 juin 2012

Alors que Simone Yee Chong Tchi-Kan lutte pour l’emploi des précaires, c’est elle qui s’est retrouvée hier devant le Tribunal de grande instance de Saint-Denis.

Simone Yee Chong Tchi-Kan avait rendez-vous hier avec le TGI (Saint-Denis). À l’origine de cette démarche « la municipalité de Trois-Bassins à travers maire et son adjointe », explique-t-elle. Et de préciser, « est–ce un mal de se préoccuper du sort des chômeurs ? Est -ce un mal d’accompagner des femmes dans la mise en œuvre de projet susceptible de créer leur propre emploi ? Eh bien oui ! Cela se passe à Trois-Bassins. Aujourd’hui, je suis attaquée pour avoir « osé » créer de l’emploi. « Osé » d’accompagner les femmes dans un projet de pérennisation de leur emploi ».

• Rappel des faits

L’association Déclic Solidarité Krénos a sollicité le soutien du Conseil général pour un amorçage d’un atelier d’art créatif. Elle a soumis une demande de prise en charge du résiduel des recrutements CAE-CUI pour une durée de 6 mois. (…)

- Le 3 août 2011 (par courrier), la présidente du Conseil général informe l’association que la Commission permanente du 22 juin 2011 a décidé de financer le résiduel de salaire des personnels en recrutement CAE-CUI dans le cadre du projet associatif.

- Le 13 octobre 2011, on retient la candidature de 13 bénéficiaires et 2 étant éligibles à Pôle emploi. Cela résulte d’un travail partenarial avec l’Antenne ouest de l’Agence départementale d’insertion (ADI) de Saint-Gilles les hauts. On établit les conventions individuelles et les transmet pour co-signature des partenaires.

- Les bénéficiaires du Pôle emploi ne rencontrent aucune contrainte. En revanche, les 13 bénéficiaires du RSA éligibles auprès de l’ADI ne peuvent obtenir leur contrat alors qu’on les a convoqués pour leur retrait le 18 octobre 2011.
Selon Simone Yee Chong Tchi-Kan « quelqu’un s’est mis à travers de la décision en bloquant les contrats de ces mères de famille. Aujourd’hui les femmes n’ont pas encore de contrat. Et qu’est-ce que l’on fait ? On porte plainte contre moi » !

• Des contrats bloqués

On a cherché à savoir les raisons de ce blocage de contrat. « C’est à travers la déclaration de Mme l’adjointe chargée de l’Insertion à la mairie de Trois-Bassins dans la presse du 22 octobre 2011 », qu’elle en prend connaissance.
« Celle-ci dit « avoir rencontré le 21 juin 2011 le président de l’association pour l’inviter à faire le transfert des contrats obtenus par notre association au profit d’une autre association ACC (Association citoyen contre le chick ».

« Comment qualifie-t-on ces faits — cela ne s’apparente-t-il pas à de « l’ingérence caractérisée de la mairie » dans ce dossier —, les propos tenus par Mme l’adjointe dénotent une remise en cause des documents signés par les instances d’une autre collectivité. Ceci ne reflète-t-il un « délit de favoritisme et de détournement de fonds d’une structure », soulève-t-elle.

• « Les victimes sont les femmes »

D’après elle, « bien de zones d’ombres entourent ma comparution aujourd’hui. Je suis la seule à être attaquée en diffamation (…) Pourquoi suis-je la seule ? Les femmes ont été pénalisées une première fois, ne les pénalisons pas une deuxième fois ».
« L’application du Droit, rien que nos droits c’est-à-dire le respect des engagements pris par la Commission permanente du 22 juin 2011 au profit de notre association », voilà ce que demande Simone Yee Chong Tchi-Kan.

Luttes pour l’emploi

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