Conseil général : un combat réunionnais contre la précarité

Des propositions concrètes et partagées pour le mieux vivre des Réunionnais

23 octobre 2013

Ce mardi 22 octobre, c’est au cours d’une conférence de presse en présence des associations partenaires, que Nassimah Dindar, la présidente du Conseil général, a présenté des mesures concrètes pour lutter contre la pauvreté, des propositions qui seront faites à François Chérèque lors de son prochain séjour dans l’île.

« Il est essentiel de redonner confiance aux Réunionnais en élaborant une politique innovante et dynamique de lutte contre la pauvreté », a rappelé la présidente du Conseil général en préparation à la visite de François Chérèque.
(photo Toniox)

La pauvreté à La Réunion est une triste réalité. Deux études commandées par le Conseil général à l’Insee ont confirmé la gravité de la situation et ont permis à la Collectivité d’approfondir ses connaissances sur ce sujet.

Le premier enseignement de ces études est que 42% de la population réunionnaise vit en dessous du seuil de pauvreté. L’autre élément, qui était jusque-là peu connu, était la cartographie de cette pauvreté. Elle est inégalement répartie sur le territoire et même les quartiers dits aisés restent plus pauvres que la moyenne nationale.

 

Nassimah Dindar a présenté un schéma concerté reprenant quelques propositions du Livre Blanc de l’Urgence Sociale qui n’ont pas été toutes entendues par l’Etat : « L’Etat instaure une administration du citoyen et ne réfléchit pas à l’accompagnement de l’individu. Son parcours de vie n’est pas pris en compte induisant ainsi, une déconstruction du modèle familial. Aujourd’hui, les politiques publiques privilégient les femmes vivant seules et non les couples avec enfants. Des moyens financiers doivent être donnés aux couples pour que d’une part, ils puissent construire un projet de vie et s’épanouir et que les enfants soient élevés dans une cellule familiale stable, d’autre part ».

 

Pour la Présidente du Conseil général, il est essentiel de donner les moyens à la Collectivité d’assurer pleinement son rôle de chef de file de l’action sociale, avec la définition d’un schéma départemental de l’action sociale opposable, décliné en projets sociaux de territoire.

Plusieurs propositions ont été annoncées comme l’accession à la propriété dans les immeubles avec une gestion de syndic de propriété par les Collectivités, car aujourd’hui seules les maisons sont accessibles. La suppression des ruptures administratives qui accentuent la précarité, car elles font perdre 3 mois de revenus à un Réunionnais au RSA qui trouve un emploi aidé. Autre mesure proposée, autoriser le cumul de l’API, des aides au logement et le RSA du conjoint pour ne pas déconstruire la cellule familiale.

 

« Il faut lutter contre la précarité économique, car elle amène la pauvreté morale. Au Conseil général, la décision a été prise d’augmenter le nombre d’heures des contrats aidés. Ils passeront à partir du 1 er décembre de 26h à 30h et ce, sur une durée de 24 mois. Cela concernera 635 agents. Les bénéficiaires toucheront 1006 euros mensuels au lieu des 872 euros actuels afin de diminuer leur précarité. De plus, s’il est CUI, en fonction de la composition de sa famille, il pourra cumuler cette rémunération avec le RSA activité. Cette décision, que nous avons prise au Conseil général, a fait l’objet d’un courrier au 1 er Ministre afin qu’elle soit généralisée. Elle sera rappelée à François Chérèque. Il est essentiel de redonner confiance aux Réunionnais en élaborant une politique innovante et dynamique de lutte contre la pauvreté. Il faut leur rendre leur fierté, car c’est à cette seule condition que nous pourrons mener une politique de solidarité économique efficace et qui profitera à tous ».


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