
La Plateforme réunionnaise transmet au chef de l’Etat un nouveau manifeste
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D’une mandature à l’autre
17 mars 2004
Les partis composants l’Alliance ont signé, le 26 février 2004, une plate-forme. PCR, Free Dom, MRA, UDSR, PSR, MRC et MGER se sont engagés, tant sur des principes que sur des orientations pour construire le développement durable et solidaire de La Réunion. Onze orientations ont été définies. Elles s’appuient sur le bilan, considérable, quoi qu’en disent certains, de la Région lors de la mandature qui s’achève. Ces réalisations sont les bases, le socle, sur lesquelles va pouvoir se construire le développement de La Réunion. Et, priorité des priorités : l’emploi...
La Réunion doit, nécessairement, avoir un projet de développement. Un projet de développement durable, qui passe par la valorisation des atouts de La Réunion.
Un triple développement, pourrait-on dire, puisqu’il s’agit d’un développement économique avec, notamment, la création d’emplois et l’ouverture de nouveaux horizons, et la préservation des services publics.
Il s’agit en second lieu d’un développement humain, à travers, notamment, le combat contre l’exclusion, la formation, la mobilité, la santé, la culture, le sport.
Et aussi, le développement du territoire : son aménagement, les questions des transports, de l’habitat, de l’environnement.
Premier axe, donc, le développement économique avec la question de l’emploi, comme cela a notamment été rappelé lundi soir lors du débat entre les représentants de l’Alliance et un groupe de jeunes.
On connaît la situation en 2004 : La Réunion a un taux de chômage de plus de 30%. Plus de 100.000 Réunionnaises et Réunionnais sont à la recherche d’un emploi. Et parmi eux, de plus en plus de jeunes diplômés.
Et la situation risque de s’aggraver dans les années qui viennent. Les spécialistes, comme le directeur régional de l’INSEE, Jean Gaillard, ont donné des chiffres : en 2030, la population active aura augmenté de 130.000 personnes, pour atteindre 440.000 personnes. Pour atteindre le plein emploi, il faudrait créer en 30 ans, près de 230.000 emplois.
Ce constat, il est largement partagé. Et chacun sait pertinemment que le défi sera extrêmement lourd à relever.
La question est de savoir comment relever le défi. Comment La Réunion pourra-t-elle créer autant d’emplois ? Si certains pensent purement et simplement que le conseil régional doit se substituer à l’État en prenant en charge le financement des emplois jeunes, voire des CES, CEC, CIA ou autres formes de contrat précaire, il y a fort à parier qu’ils n’iront pas loin.
Quant à ceux qui sont entièrement pour l’économie concurrentielle, eux aussi se trompent : ce secteur ne peut offrir du travail à tous les privés d’emplois.
La position de l’Alliance est claire : compte tenu des défis auxquels devra faire face La Réunion, l’emploi est au cœur de toute stratégie de développement. Il est la priorité absolue.
Mais contrairement à ce qu’affirment certains, aucune piste n’est à privilégier - ou à minimiser - par rapport à une autre. L’approche proposée par l’Alliance est "multi-directionnelle". En clair, elle concerne conjointement, simultanément tant le secteur de l’économie concurrentielle que le secteur de l’économie solidaire.
Ce n’est pas une idée électorale. Déjà, en 1992, le Plan de Développement Actif (PDA) avait mis en exergue la nécessité d’agir dans ces deux directions. Sans oublier, bien évidemment, le secteur public, troisième direction à prendre en compte.
Des progrès ont été faits, certes. Mais ces progrès n’ont jamais permis de répondre correctement au problème posé, tant son ampleur est importante.
L’heure n’est plus au bricolage. Pas plus qu’elle n’est à la vision parcellaire et morcelée du problème. « C’est un véritable changement d’échelle qu’il nous faut opérer » explique souvent Paul Vergès.
Un changement d’échelle qui ne s’improvise pas du jour au lendemain mais qui est le fruit d’une véritable stratégie, pensée, réfléchie, analysée, une stratégie de développement économique fondée sur l’ouverture de nouveaux marchés. De cela, tout le monde est conscient. Cette situation géo-économique de la Région est très souvent mise en avant par Paul Vergès. Elle est aussi développée par d’autres. Comme le Comité de Pilotage de l’Industrie.
Cette stratégie s’articule autour de plusieurs axes : l’exportation et l’ouverture de nouveaux marchés ; la reconquête du marché intérieur ; le développement de l’économie solidaire ; et le renforcement du secteur public.
Ces axes, menés de front, seront mis "en synergie", pourrait-on dire, avec la mise en place d’une conférence annuelle sur l’emploi. Elle assurera un suivi permanent des actions, afin d’arriver à une meilleure identification des emplois nécessaires. Cette conférence aura également pour mission de favoriser un meilleur accès des Réunionnais à des postes de responsabilité.
L’objectif stratégique est de parvenir à « un changement d’échelle ». Cela passe par l’ouverture de nouveaux marchés.
Pour l’Alliance, il s’agit d’une part, d’aider les entreprises réunionnaises à exporter leur savoir faire dans la zone océan Indien, (laquelle connaît d’immenses besoins) et d’autre part, d’attirer sur le territoire de La Réunion des investisseurs étrangers, intéressés par le statut de l’île (région française ultra-périphérique).
En ce qui concerne les activités exportatrices, l’exemple de la Chine est parlant. En implantant au Port, une usine de télévisions à écrans plats, les Chinois savaient parfaitement ce qu’ils faisaient : même si la main d’œuvre, pour des questions de protection sociale (même si celle-ci est mise à mal par le gouvernement) est plus chère qu’à Maurice ou Madagascar, nos deux voisines n’ont pas ce statut de RUP française.
En construisant des téléviseurs sur le territoire réunionnais, les productions sont "Made in France". Donc ne sont soumises à aucun quota d’importation de l’Europe. C’est le premier "avantage". Le deuxième "avantage", c’est que La Réunion est toute proche de l’Afrique. Et en vertu des accords de Cotonou, ces productions peuvent intégrer ce marché.
L’enjeu de cette implantation, c’est la création, à plus ou moins longue échéance, de milliers d’emplois. Et d’emplois durables, d’emplois pérennes.
Si un accord vient d’être signé avec la Chine, quelles seraient les raisons objectives pour qu’un tel accord ne soit pas signé avec d’autres pays ? L’Inde, par exemple...
Deuxième volet : le co-développement. Durant la mandature qui s’achève, la Région a signé de nombreux accords de coopération, que ce soit avec l’Inde, avec le Mozambique, avec l’Afrique du Sud ou Madagascar.
Lors de sa visite à La Réunion, le président malgache Marc Ravalomanana avait d’ailleurs souligné la vitalité des entreprises réunionnaises et l’excellente formation des Réunionnais.
Paul Vergès au Sénat, lors du vote sur la loi-programme, avait proposé un amendement. C’est le seul qui ait été accepté par le gouvernement.
Paul Vergès expliquait alors : « Le service militaire adapté suscite l’intérêt des pays voisins. Il faut donc lui donner une base juridique afin d’en faire de véritables outils de coopération au service des pays environnant les collectivités d’outre-mer, dans le cadre d’une démarche de co-développement durable. Actuellement, nous montrons à nos voisins les résultats du service militaire actif… mais nous refusons toute forme de coopération ».
Cette volonté de voir « La Réunion jouer le rôle de "frontière active" de l’Europe par la valorisation de se position au cœur du bassin indocéanique et l’ouverture de nouveaux marchés économiques avec la zone dans un esprit de co-développement » n’est donc pas la déclinaison d’une simple promesse électorale. C’est la suite - logique - d’une politique régionale menée depuis six ans....
Dominique Besson
(à suivre)
La Région chef de file du développement économique
Si la Région a un rôle de chef de file du développement économique à jouer, ce n’est pas seulement grâce à la loi de décentralisation. En effet, cette mission lui avait été confiée, pour ce qui est de la négociation et de la signature d’accord de coopération par la loi d’orientation pour l’outre-mer (LOOM). Toujours selon cette loi, la Région peut également participer, sous un statut approprié, aux organisations économiques de coopération de la zone, que ce soit l’Indian Ocean Rim (IOR), le SADEC etc.
Ces deux aspects, coopération régionale ou co-développement, doivent être envisagés sous l’angle des échanges économiques, c’est-à-dire de nouveaux débouchés ouverts et en définitive, de l’élargissement du marché réunionnais pour la création d’emplois.
C’est cette ambition, cette "nouvelle frontière", pourrait-on dire, que l’Alliance veut ouvrir pour offrir de nouvelles perspectives à la jeunesse réunionnaise, au développement de l’Île.
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