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Portrait d’Éric Fruteau
13 mars 2008, par
Les deux candidats de Saint-André, Éric Fruteau et Jean-Paul Virapoullé, sont entrés dans un face-à-face cette semaine. Dans ce débat de l’entre-deux tours, il revient à chaque candidat de valoriser son programme, d’expliquer à la population son projet. Mais du côté de Jean-Paul Virapoullé, force est de constater que les arguments manquent. Alors, il effraye la population, met en garde contre « Éric l’arrogant », le « petit dictateur ». Portrait.
Dans un débat politique, lorsqu’un opposant est à court d’idées et d’arguments, il lui reste deux solutions : se comporter en bon perdant ou persister, et dans ce dernier cas, tous les moyens sont bons. Jean-Paul Virapoullé a opté pour la seconde solution, avec une petite préférence pour les attaques personnelles contre son adversaire politique.
Le maire sortant ne mise plus que sur la communication. Il répand dans les médias et dans les réunions publiques une image faussée d’Éric Fruteau et, par ricochet, de la liste que celui-ci conduit. D’après Jean-Paul Virapoullé, Éric Fruteau serait « un petit dictateur »*, et il poursuit pour bien enfoncer le clou, « qui veut s’accaparer le pouvoir pour lui tout seul ». En moralisateur, il dénonce « l’attitude arrogante et méprisante » de son adversaire, « Fruteau l’arrogant » qui, pour corser le tout, est aussi un aventurier. Voter pour le candidat de rassemblement de Saint-André, c’est, pour Jean-Paul Virapoullé, faire « le choix de l’aventure ». On ne pouvait s’attendre de sa part à un portrait flatteur d’Éric Fruteau, mais tout de même...
Ceux qui connaissent Éric Fruteau de longue date, ceux qui ont appris à le connaître pendant cette campagne, ceux qui l’ont suivi sur le terrain en tant que conseiller général et conseiller municipal, ceux-là ne retrouvent pas du tout les traits de caractère mis en avant par Jean-Paul Virapoullé. Et visiblement, les 48,39% d’électeurs du premier tour non plus.
Une attitude nouvelle en politique
Pour le colistier Jean-Max Govindassamy, Éric Fruteau est « quelqu’un de très serein, de calme, une personne qui garde toujours son sang-froid. Loin d’être arrogant, poursuit-il, Éric sait faire preuve d’écoute, il ne prend pas de décision seul, mais de façon collégiale, il fait preuve de respect pour les hommes et les femmes avec lesquels il travaille ». Depuis le début, cette campagne est rythmée par des réunions publiques, des rencontres avec la population. Et Jean-Max Govindassamy est formel : « Même si Éric Fruteau joue le rôle de leader lors de ces réunions, chacun est amené à s’exprimer, à animer les réunions ».
Un aventurier en politique, Éric Fruteau ne l’est pas non plus. « Nous avons proposé un programme suite à une réflexion menée. C’est un projet réaliste », précise le colistier. Et bien qu’il soit jeune, Éric Fruteau n’est pas un parachuté en politique. « Il ne découvre pas la mairie. Il est conseiller municipal de l’opposition depuis 1995. Il connaît les dossiers et le budget municipal ».
Ce qui pourrait être pris pour de l’orgueil est en fait une « attitude nouvelle », qui peut surprendre. « Les gens ne sont pas habitués, Jean-Max Govindassamy le reconnaît. On rompt avec les méthodes du passé. Avant de refuser la fusion avec le PS, nous avons pris le temps de la réflexion. Éric Fruteau n’a pas décidé seul. Il a consulté ses colistiers et nous avons prôné le rassemblement, l’esprit d’équipe. Cette liste est issue de courants divers : société civile, sans étiquette, PCR, PS, et même tendances de droite. C’est une nouvelle génération politique qui s’appuie sur les compétences de chacun. Pour moi, c’est une preuve de sagesse ».
« Relever la population avec une équipe bien soudée »
Yolinde Lai-Yock ne connaît pas Éric Fruteau depuis longtemps. « Je l’ai découvert récemment », nous confie-t-elle. « C’est quelqu’un qui veut faire quelque chose pour la population, pour les gens qui souffrent. Il veut relever la population, donner à tous une chance de s’en sortir ». Yolinde est colistière et jamais elle n’aurait accepté de s’associer à Éric Fruteau s’il n’avait pas l’intention de « relever la population avec une équipe bien soudée ». Yolinde habite depuis 8 ans à Saint-André. Elle nous raconte, lorsqu’elle est arrivée dans cette ville, la déception qui l’a envahie. Elle venait de Saint-Denis, et la comparaison était frappante : « Il n’y avait rien ». Yolinde a des enfants, et en tant que maman, elle ne pouvait rester les bras croisés. Elle a décidé de s’engager aux côtés d’Éric Fruteau.
Ghislaine Taïlamée, adjointe au maire de Saint-André de 1995 à 2001, ne veut pas rentrer dans la polémique des propos tenus par Jean-Paul Virapoullé. Mais celle qui fait aujourd’hui confiance à Éric Fruteau « insiste sur le respect et le travail d’équipe » qu’elle a découverts auprès de la liste de rassemblement.
Un homme de conviction, opposé au clientélisme
Pour Pascal, un militant, Éric Fruteau est « quelqu’un de très intelligent, compétent, qui prend des décisions de façon collective, qui consulte les avis des autres, avant de les faire connaître publiquement. C’est quelqu’un de très simple avec la population et d’humble ». Pascal nous rapporte une anecdote qui l’a marqué : c’était lors d’une prise de parole dans un quartier. Une personne a dit à Éric : « done in moné, ma vote pou ou ». Éric lui a expliqué que c’est contre cette vision de la politique qu’il se bat. Il a expliqué qu’il faisait de la politique avec conviction et qu’il fallait arrêter avec « la méthode du clientélisme ». Et Pascal ajoute :« Éric, c’est quelqu’un qui travaille beaucoup ». Syndicaliste ou politique, il est un homme engagé pour La Réunion.
Convaincre et non exclure
Et ce n’est pas Yannick Aquilimeba qui dira le contraire. « Éric, je le connais bien. C’est un camarade. Quand on était jeune, on se voyait souvent dans le quartier Cazal avec d’autres dalons », raconte Yannick. En 1995, il voit son ami devenir homme politique. Éric Fruteau est conseiller municipal de Saint-André. Mais, précise-t-il, « c’est en 2004 que la population découvre le candidat avec sa noblesse d’esprit et surtout son côté intègre. Éric dit rarement non à une personne, mais lorsqu’il le fait, il explique pourquoi ».
Il se souvient des combats menés pour défendre la culture, le créole, le maloya et de l’influence de Laurent Vergès. « Il nous a pris sous sa coupe. Il nous a fait comprendre qu’il ne fallait plus voir les électeurs de droite comme des ennemis, mais comme des personnes qu’il faut convaincre pour faire avancer La Réunion ». Aujourd’hui, la liste Saint-André unie, rassemblée, libérée en est le résultat. « C’est une liste équilibrée, même si nous n’avons pas les mêmes convictions politiques ». Pour Yannick, le choix de l’équipe a été fait avec minutie, dans un seul but : faire gagner Saint-André.
Edith Poulbassia
* Articles du “JIR” des 11 et 12 mars : Yves Mont-Rouge, « Virapoullé i bouge encore » et « Saint-André : l’avertissement a été entendu ».
Réunions publiques à Saint-André ce soir
Ce soir, meeting à 18 heures, chemin Bois-Rouge chez Eddie Poulaye ; à 19 heures, chemin Sarabe, chez Joé Bédier.
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