Au Conseil général

« Un nouveau pari sur les Hauts »

2 février 2013

Avant-hier dans ’Témoignages’, nous avons publié de larges extraits de l’allocution prononcée la veille par la Présidente du Conseil général dans ses vœux à la presse. Dans ce discours, Nassimah Dindar avait notamment évoqué son « nouveau pari sur les Hauts ». Voici les projets qu’elle a évoqués à ce sujet, avec des intertitres de ’Témoignages’.

« Les Hauts couvrent une surface représentant les trois quarts de notre territoire ; ils constituent la véritable 5ème micro-région de notre île. L’avènement du Parc national, le classement au Patrimoine mondial, le développement récent d’infrastructures de déplacements confèrent désormais aux Hauts une situation privilégiée en matière de développement stratégique de La Réunion.

Le Conseil général va s’engager résolument dans une véritable relance de l’aménagement des Hauts, basée sur le développement conjoint de l’économie touristique et de l’économie productive. Un véritable projet de développement des Hauts sera mis en œuvre à travers des filières intégrées, depuis la formation des jeunes jusqu’à leur installation opérationnelle et leur suivi de développement d’activités agricoles, éco-touristiques et artisanales.

Le principal atout de La Réunion

Et puisque l’aéroport de Pierrefonds sera bientôt livré, ne pouvons-nous pas nous saisir de cet outil pour enfin arriver à un vrai projet d’export à destination des grands marchés comme Rungis pour nos produits réunionnais : les fruits péi, les fleurs ?

Nous devons nous saisir des atouts naturels de notre île (et elle en regorge) et en faire de vrais leviers de développement économique. Et le principal atout de La Réunion, c’est le Réunionnais lui-même.

Ainsi, au Conseil général, nous avons d’ores et déjà identifié les espaces naturels sensibles les plus adaptés pour que les familles réunionnaises elles-mêmes puissent y développer des activités agricoles et touristiques.

L’identité créole à préserver

Les Hauts doivent demeurer le théâtre vivant de l’identité créole à préserver, où l’agriculture, l’éco-tourisme et l’artisanat seraient le tryptique socle d’un développement pérenne pour La Réunion.

Les Hauts ne peuvent surtout pas être sanctuarisés et encore moins confisqués à ceux qui depuis des générations y sont enracinés et qui ont façonné l’âme des Hauts.

Les Hauts, âme de La Réunion, lieux de quiétude. Et je crois possible de ramener cette quiétude en milieu urbain pour le bénéfice des familles réunionnaises. C’est ce que le Conseil général a réussi au Jardin de l’État, c’est ce que je suis en train de faire sur l’éco-village du Bas de La Rivière. C’est ce je propose quand nous aménageons l’esplanade de Champ-Fleuri et quand j’entends développer la filière bois de goyavier. »

légende 10a jeunes agriculteurs

Un des projets du Conseil général pour les Hauts est l’accompagnement de jeunes — la formation, l’installation opérationnelle et leur suivi — pour le développement des activités agricoles et touristiques.

(photo d’archives YVDE)

encadré

Un zarboutan pour les jeunes :

l’Académie des Dalons

Toujours en ce qui concerne le discours de Nassimah Dindar aux journalistes, "Témoignages" a publié avant-hier un extrait de ses propos au sujet des jeunes. Voici d’autres annonces qu’elle a faites à ce sujet. Les intertitres sont de "Témoignages".

« Notre jeunesse est notre force, la sève de notre pays. Il importe donc de bâtir pour elle et avec elle des parcours d’insertion durable.

Il y a des branches beaucoup plus fragiles que d’autres et qui menacent de tomber : nous pouvons les couper ou faire le choix volontariste de leur proposer un zarboutan.

Pour les jeunes Réunionnais sans diplômes, sans repères, ce zarboutan que j’ai personnellement souhaité mettre en place et qui, après 2 ans de maturation, est en train de voir enfin le jour : c’est l’Académie des Dalons.

Coopération régionale

Il y a aussi des branches plus solides, mais qui peinent à voir le soleil et menacent de s’étioler : ce sont nos jeunes diplômés, au profit de qui je mettrai les vertus d’une nouvelle politique de mobilité et de coopération régionale. Mes services sont en train de compléter les dispositifs innovants que nous avons mis en place depuis 5 ans et qui ont montré leur efficacité à faire de la coopération et de l’ouverture sur notre environnement régional un levier d’insertion pour les jeunes.

Nous avons en effet envoyé de nombreux Volontaires du progrès et des Assistants d’Education en langue française aux Seychelles, au Mozambique, à Madagascar, en Afrique du Sud, en Namibie, en Ouganda, en Zambie.

Le pari à relever

En 2013, nous compléterons ces dispositifs par la mise en place de résidences de savoirs et de résidences économiques.

L’objectif est de bâtir un parcours pour le jeune et de l’accompagner. Aider le jeune à remettre le pied à l’étrier, à développer ses savoir-être, à perfectionner ses savoir-faire et aller vers la réalisation de soi par la création de sa propre activité économique.

Tel est le pari que nous devons relever pour notre jeunesse. »


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