
La Plateforme réunionnaise transmet au chef de l’Etat un nouveau manifeste
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La crainte que la compagnie réunionnaise devienne comme un outil au service du capitalisme antillais
23 août 2021, par
48 heures après la publication dans Témoignages d’un article alertant sur les conséquences du projet d’accord entre Air Austral et Corsair, la diffusion ce matin par Imaz Press Réunion d’extraits d’une lettre d’Huguette Bello, présidente de la Région, au président de la République datée du 12 août confirme notre analyse : la crainte qu’Air Austral soit absorbée dans une entité où le puissant lobbying antillais ne manquera pas de s’exprimer, d’où le risque de faire passer la seule compagnie aérienne réunionnaise sous un autre pavillon pour servir d’autres intérêts que le désenclavement de La Réunion.
« Il apparaît aujourd’hui que les services de l’Etat (…) conditionnent la mobilisation des aides à une restructuration capitalistique d’Air Austral, qui se traduirait sous la forme d’une holding avec la compagnie Corsair. Il apparaît ainsi que les difficultés conjoncturelles auxquelles la compagnie Air Austral est confrontée (…) sont exploitées pour la contraindre à un mariage avec Corsair. (…) Une telle approche est inacceptable et signerait la disparition d’Air Austral, sous sa forme de compagnie aérienne réunionnaise » : ce sont les extraits d’une lettre datée du 12 août dernier, adressée à Emmanuel Macron, président de la République, par Huguette Bello, présidente de la Région Réunion. Les extraits de cette lettre ont été publiés en exclusivité par Imaz Press Réunion ce 23 août.
48 heures après la publication dans Témoignages d’un article alertant sur le projet d’accord entre Air Austral et Corsair, la diffusion de ces extraits confirme notre analyse.
Tout d’abord le projet de l’État d’empêcher d’utiliser les aides publiques pour financer une guerre des prix en obligeant deux concurrents à mettre en commun leur offre en sièges, code-share et des moyens logistiques, joint-venture.
Ensuite, la crainte qu’Air Austral soit absorbée dans une entité où le puissant lobbying antillais ne manquera pas de s’exprimer, d’où le risque de faire passer la seule compagnie aérienne réunionnaise sous un autre pavillon pour servir d’autres intérêts que le désenclavement de La Réunion. En effet, Corsair a restructuré son actionnariat, avec l’entrée d’importants capitaux antillais en janvier 2021. Sur les 9 membres du Conseil d’administration de Corsair, 4 sont des acteurs économiques antillais : Patrick Vial-Collet (Président de la CCI de Guadeloupe), Éric Koury (Président d’Air Antilles), Denis Lesueur (Président du groupe LORET), Angélique Chaulet (Co-dirigeante des Zoos de Guadeloupe et Guyane). A noter également que Dominique Perben, ministre des Outre-Mer entre 1993 et 1995, siège aussi dans ce Conseil d’administration. Ses fonctions lui ont permis de tisser des liens avec les acteurs économiques antillais.
Présenté comme un moyen pour Air Austral et Corsair de renforcer les deux compagnies dans un contexte de crise causée par la pandémie de COVID-19, le projet d’accord annoncé le 17 août dans un communiqué conjoint aux deux compagnies profitera-t-il vraiment aux intérêts des Réunionnais ?
5 jours avant l’annonce officielle, la Région Réunion avait donc fait part de ses craintes au président de la République. Cela se comprend.
En effet, la situation financière d’Air Austral est structurellement plus fragile que celle de Corsair. Depuis que Didier Robert a congédié la direction réunionnaise de la compagnie en 2011, la Région Réunion a injecté 200 millions d’euros en soutiens divers. Cette aide a permis de couvrir les erreurs stratégiques de la direction nommée par Didier Robert. Cette dernière a stoppé le projet de compagnie low-cost long-courrier qui a ensuite été repris par Air Caraïbes avec le succès de French Bee. Elle a investi dans des Boeing 787 qui servirent comme prototypes, et dont les pannes à répétition ont nui à Air Austral. Les dirigeants nommés par Didier Robert ont donc créé les conditions d’une dépendance à l’argent public, qui sert donc à équilibrer les comptes d’une compagnie aérienne, peu importe si la stratégie conduit à des pertes. Sans cette perfusion d’argent public, Air Austral n’existerait plus sous sa forme actuelle.
Avec une telle fragilité structurelle, comment Air Austral pourrait-elle défendre les intérêts des Réunionnais dans un groupe dominé par un partenaire financièrement plus solide, et considéré comme un porte-drapeau des Antilles ?
M.M.
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