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Réponse du gouvernement à un député : « la crise a révélé les fragilités structurelles d’Air Austral »
19 novembre 2021, par
Depuis 2012, ce sont au bas mot plus de 200 millions d’euros de cash qui ont été injectés dans Air Austral via la SEMATRA présidée par la Région et par la vente d’importants actifs, et cela sans compter les prêts obtenus pour faire face à la crise COVID. Mais il ne reste plus que 3 mois de trésorerie selon les syndicats. Pas étonnant que le gouvernement parle de « fragilités structurelles » à Air Austral. Comment Air Austral en est-elle arrivée là ? Des erreurs de gestion ont-elles été commises ? Qu’en pense le commissaire aux comptes ? La seule manière de « répondre » aux « fragilités structurelles » de la compagnie réunionnaise est de diligenter un audit pour faire toute la lumière sur la situation d’Air Austral avant de prendre la moindre décision engageant l’avenir de la compagnie.
Mardi 16 novembre à l’Assemblée nationale, le gouvernement a répondu à une question du député David Lorion au sujet du projet de rapprochement entre Corsair et Air Austral et des risques de conséquences négatives notamment en termes d’emploi pour la compagnie réunionnaise.
Le ministre Olivier Dussopt a notamment déclaré ceci :
« L’État a garanti des prêts à hauteur de 80 millions d’euros mais a également, de manière directe, accordé un prêt de 20 millions d’euros à la compagnie, ce qui représente un total de 100 millions d’euros d’aides de trésorerie pour traverser la crise.
Cette dernière, vous le savez, a révélé les fragilités structurelles d’Air Austral et, au-delà, d’autres compagnies qui desservent les territoires d’outre-mer, fragilités auxquelles nous devons répondre. Le rapprochement entre Corsair et Air Austral est une option qui aurait le mérite de préserver une identité réunionnaise et l’implantation locale – je vois que vous protestez, mais je répète qu’il s’agit d’une option, sur laquelle chacun devrait travailler ».
Pour le gouvernement, la crise « a révélé les fragilités structurelles d’Air Austral ». Cela signifie donc qu’aux yeux du gouvernement, ces « fragilités structurelles » existaient déjà avant la pandémie de coronavirus et ses conséquences négatives pour l’ensemble du secteur aérien.
Force est de constater que depuis 2012, date du remplacement de la direction réunionnaise de l’entreprise décidé par Didier Robert par un cadre venu d’Air France, Air Austral a bénéficié d’un soutien public d’une ampleur sans égale. Pourtant, entre 2012 et mars 2020, la crise COVID n’existait pas.
Ce soutien est venu des caisses de la Région Réunion. Air Austral est en effet une société détenue à plus de 90 % par la SEMATRA, présidée par la Région. Durant toute cette période, Didier Robert a cumulé les postes de président de la Région et président de la SEMATRA. Il fut même président du Conseil de surveillance d’Air Austral entre 2012 et 2015 avant qu’un changement de gouvernance de l’entreprise remplace Conseil de surveillance et Directoire par un Conseil d’administration, avec la création d’un poste de PDG attribué à Marie-Joseph Malé. Voici un aperçu de l’argent injecté dans Air Austral durant « l’époque Didier Robert ».
– En 2012, Air Austral a reçu 65,5 millions d’euros au titre d’une augmentation de capital.
– En 2019, nouvelle augmentation de capital de 48 millions d’euros.
– En mai 2020, la Région via la SEMATRA a apporté 30 millions d’euros en compte courant d’associé. La crise COVID venait à peine de débuter…
– En 2021, une aide exceptionnelle de 25 millions d’euros de la Région encore dirigée par Didier Robert est votée.
A cela s’ajoute la vente de nombreux actifs par la direction actuellement en place. La plus emblématique a été celle du Boeing 777-200LR quasiment neuf, dont le prix catalogue se situait en 2012 à 276 millions d’euros. Malgré la décote liée à son utilisation, c’est malgré tout une grosse somme qui est entrée dans les caisses d’Air Austral.
Par ailleurs, il ne fait guère de doute que lors du renouvellement de la flotte moyen-courrier, le prix des Airbus A220 a été attenué par les 37 millions d’euros que l’ancienne direction avait provisionné pour la commande ferme de deux Airbus A380 de plus de 800 passagers, commande annulée par l’équipe nommée par Didier Robert. N’oublions pas non plus l’aide directe de l’État sous forme de défiscalisation des Airbus A220 que la compagnie ne manquera pas de recevoir prochainement, si ce n’est déjà fait.
A tout cela s’ajoute donc « un total de 100 millions d’euros d’aides de trésorerie pour traverser la crise » sous forme de PGE et d’un prêt direct de l’État, selon la déclaration du ministre Dussopt devant les députés mardi dernier.
Tout ceci représente donc plusieurs centaines de millions d’euros de cash injectés dans la compagnie depuis 2012, sachant que le chiffre annuel moyen se situe aux alentours de 300 millions d’euros. Alors comment expliquer que le 14 décembre dernier, les syndicats ont affirmé qu’Air Austral ne dispose plus que de 3 mois de trésorerie ? La crise COVID a bon dos, c’est une évidence.
Rappelons que sous la direction de Gérard Ethève, la compagnie affichait chaque année un bilan positif, car des dividendes étaient versés aux actionnaires. Si cette tendance avait été maintenue, le cash injecté depuis 2012 aurait pu permettre à Air Austral d’avoir les ressources suffisantes pour traverser sereinement la crise et ne pas être acculée à dépendre d’une décision de l’État qui risque de faire perdre aux Réunionnais la maîtrise de leur désenclavement aérien, et aux salariés d’importants acquis voire des emplois, en cas de rapprochement capitalistique avec Corsair.
Comment Air Austral en est-elle arrivée là ? Des erreurs de gestion ont-elles été commises ? Qu’en pense le commissaire aux comptes ? La seule manière de « répondre » aux « fragilités structurelles » de la compagnie réunionnaise est de diligenter un audit pour faire toute la lumière sur la situation d’Air Austral.
M.M.
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