L’association COLL’AIR (Collectif des usagers de l’air en colère) a tenu hier une conférence de presse à Saint-Denis pour annoncer l’organisation des Assises du désenclavement aérien de La Réunion et de l’océan Indien entre le 21 avril et le 14 juin prochain afin de faire avancer ses revendications.
Cette association de type loi 1901 s’est constituée le 22 février dernier. « Sa création est justifiée par la situation relativement grave de malthusianisme qui sévit en matière de transport aérien à La Réunion et dans les D.O.M. du fait des compagnies aériennes », affirme son président Antoine Franco. Selon ses responsables, elle regroupe aujourd’hui plus de 2.450 adhérents et ambitionne d’en regrouper plus de 10.000 avant fin juin 2003.
Ces assises se dérouleront en trois phases :

• 1ère phase (du 21 avril au 24 mai)
Une campagne de réunions publiques dans toutes les communes de l’île, avec la tenue de "Cahiers de doléances", dans lesquels seront consignées toutes les critiques, observations, propositions de nos concitoyens. Cette campagne sera conclue par des restitutions et un rassemblement festif sur chaque secteur : Saint-Pierre, Saint-Paul, Saint-André et Saint-Denis.
• 2ème phase (du 26 mai au 14 juin)
Une campagne de pétitions - cartes postales adressées au Président de la République, au Gouvernement et aux Parlementaires ainsi qu’une semaine informatique avec mèls aux même destinataires.
• 3ème phase (du 14 au 18 juin)

- Le 14 juin : Synthèse des Assises à Saint-Denis et envoi des cartes postales - pétitions
- Le 15 juin : Journée festive et pique-nique "Gillot portes ouvertes"
- Le 18 juin : audience au ministère des D.O.M. et visite au Parlement.

Les responsables de COLL’AIR ont rappelé hier leurs revendications :
1°) L’application de la continuité territoriale « parce que nous sommes citoyens français et que nous exigeons face à la Constitution l’égalité avec nos concitoyens métropolitains ». Cette revendication doit être satisfaite
- par la prise en charge par l’État de 33% du prix de tous nos billets d’avion pour réduire le handicap de notre éloignement ;
- par un appel d’offres à concurrence européen au prix fixé de 700 euros hors taxes d’aéroport, « avec l’élaboration d’un cahier des charges auquel nous entendons participer ».
2°) La représentation et la défense des usagers
- par la représentation auprès de toutes les instances concernant le transport aérien ;
- par la représentation en justice des usagers.
3°) La baisse des prix de l’aérien dans la zone
- par la suppression du racket entre La Réunion et Maurice ;
- par la baisse des tarifs des vols sur les pays de la zone.