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Visite-éclair du ministre de l’Outre-mer
16 mai 2008, par
Yves Jégo attend des propositions de l’Observatoire des Prix et des Revenus (OPR) pour redonner du pouvoir d’achat aux Réunionnais. Autant dire que nous ne sommes pas sortis de l’auberge. L’OPR est-il en mesure de formuler des propositions d’actions pertinentes alors que rien n’a été fait pour faciliter son travail d’investigation ? N’est-ce pas aussi à l’Etat de prendre ses responsabilités et d’annoncer des actions ? Les syndicats qui siègent à l’OPR ne sont pas dupes. Ils ont boycotté cette visite.
Les membres de l’Observatoire des Prix et des Revenus tiennent ce matin la deuxième séance plénière, mais c’est hier que le ministre de l’Outre-mer a préféré les rencontrer. « Au lieu de rester pendant une heure et quart dans l’avion à attendre », il a préféré se renseigner sur « le dossier du coût de la vie », « une préoccupation du gouvernement », a assuré Yves Jégo. Une visite-éclair qui n’a cependant pas réjoui tous les membres de l’OPR, puisque les syndicats l’ont boycottée.
« Nicolas Sarkozy, a poursuivi le ministre, est le premier homme politique a avoir dit qu’il y a avait un problème de pouvoir d’achat et qu’il fallait en redonner aux Français ». La spécificité des DOM, et donc de La Réunion, a conduit à la création d’observatoires, a-t-il rappelé, et selon lui, « l’Observatoire des prix et des revenus de La Réunion est assez exemplaire, c’est celui qui s’est réuni le plus ».
Passées les éloges, est donc venu le temps des annonces. « Notre objectif est de passer du temps de l’observation à celui de l’action concrète », a affirmé Yves Jégo, estimant sans doute que les rapports produits sur les prix de l’aérien, des carburants et du foncier, ainsi que ceux qui seront dévoilés aujourd’hui ont suffisamment fait la transparence sur la formation des prix pour permettre la mise en œuvre d’actions concrètes.
Rendez-vous en juillet pour la mise en œuvre
Yves Jégo demande ainsi à l’Observatoire des prix et des revenus de formuler « 10 à 12 mesures concrètes précises pour redonner du pouvoir d’achat aux Réunionnais ». Il reviendra le 3 juillet pour prendre connaissance des propositions qui pourraient être mises en œuvre « dans les semaines, dans les mois qui suivent ». Par ailleurs, il attend de la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes qu’elle « soit plus offensive », qu’elle puisse engager des contrôles et mettre en œuvre des mesures coercitives contre ceux qui abuseraient. « La question du pouvoir d’achat est le fil rouge de la politique de Nicolas Sarkozy en Métropole comme ailleurs », a-t-il insisté. Sur le problème du manque de moyens souvent évoqué par les syndicats, il a soutenu que tous les moyens de l’Etat sont à disposition des membres de l’OPR pour travailler et qu’il ne pouvait que constater l’absence des syndicats au rendez-vous fixé hier matin.
Cette visite, c’est de l’esbroufe
Jean-Claude Bénard, délégué général de Solidaires et président de la Commission sur le Transport aérien, ne partage pas l’optimisme d’Yves Jégo et explique le boycott de la visite-éclair ministérielle.
« L’ensemble des syndicats est représenté à l’Observatoire des prix et des revenus. Mais nous avons reçu une invitation à rencontrer le ministre que pour deux syndicats. Pour nous, tous les syndicats devaient être invités, ou aucun. L’intersyndicale a donc pris la décision de ne pas y aller », justifie Jean-Claude Bénard, par ailleurs invité en tant que président de la Commission sur le Transport aérien. « On m’a demandé de venir pour faire le point, mais j’ai refusé pour trois motifs ».
Et il précise : « D’abord, l’Observatoire des prix a été installé en juillet, et en novembre, nous avons présenté le rapport sur les prix du transport aérien. Six mois se sont écoulés, et il n’y a eu aucune réaction de l’Etat. Les prix sont encore plus élevés que l’année dernière. Ensuite, en pleine grève nationale, je crois que c’était déplacé d’aller voir un ministre. Enfin, l’Observatoire se réunit demain (ce matin - ndlr). Si réellement le gouvernement s’intéresse à l’Observatoire des prix et des revenus, le ministre pourrait y assister, au moins ouvrir la séance plénière. Pour moi, cette visite, c’est de l’esbroufe ».
Comment un observatoire qui n’arrive pas à fonctionner peut-il faire des propositions ? C’est la question que se pose Jean-Claude Bénard. Il craint qu’aucun résultat ne puisse ressortir d’un tel cadre. « Tous les moyens de l’Etat sont à notre disposition ?! C’est totalement faux. La preuve, j’ai demandé des moyens pour convoquer des personnes dans le cadre de la commission sur le transport aérien, on m’a dit non. Je l’ai fait aussi pour la rédaction d’un compte-rendu, réponse identique. Même pour une bouteille d’eau, la Préfecture m’a répondu qu’elle n’avait pas de crédit pour cela ». Jean-Claude Bénard devrait faire ce matin une déclaration au nom de l’intersyndicale.
Jean-Hugues Ratenon : passer de la théorie à la pratique
Jean-Hugues Ratenon n’est pas membre de l’OPR, mais le président militant de l’association Agir Pou Nout Tout. Il affirmait la veille de la visite-éclair d’Yves Jégo que l’Observatoire des prix et des revenus ne servait à rien. Les déclarations du ministre ramènent, selon lui, une fois de plus, à la question des moyens. « Quels moyens et quel pouvoir donne-t-il à la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes ? Va-t-il permettre la création de brigades spécialisées ? », demande Jean-Hugues Ratenon. Il n’y a pour lui que deux moyens pour redonner du pouvoir d’achat aux Réunionnais : reconnaître enfin par la pratique que la vie est chère pour les salariés du privé comme pour le public, et prendre des mesures pour faire baisser les prix. Le président d’Agir Pou Nout Tout ne comprend cependant pas pourquoi, au moment où la loi-programme est discutée, le gouvernement ne demande pas aux collectivités d’y intégrer des propositions de mesures.
Et que propose le ministre ?
D’autres questions restent en suspens et n’ont pu être évoquées lors de cette visite-éclair. Puisque l’Etat est un partenaire de l’OPR, pourquoi ne fait-il pas de propositions ? Les Réunionnais se sont-ils pas en droit d’attendre des propositions du ministre de l’Outre-mer sur le pouvoir d’achat ? En Métropole, l’Etat est intervenu auprès de la grande distribution pour baisser les marges, il a accordé une compensation pour le prix du gaz... Faut-il croire que l’extension de ces mesures à La Réunion relève de la compétence de l’OPR ? Et si le gouvernement a su faire baisser les prix des médicaments de 3%, pourquoi ne pas appliquer le même principe pour la grande distribution ? Pourquoi en effet s’arrêter aux médicaments, n’est-ce pas une marchandise comme les autres ? Pourquoi, enfin, demander « 10 à 12 propositions » et non une ou vingt ? Décidément, une heure et quart, c’était vraiment trop court pour parler du pouvoir d’achat...
Edith Poulbassia
An plis ke sa
Continuité territoriale : Yves Jégo a affirmé que l’Etat était disposé à agir pour la continuité territoriale, en menant « un combat global sur les prix », notamment pour relancer le tourisme, et en continuant à verser les 9 millions d’euros de dotation par an pour les chèques-transport. Il continue cependant à affirmer que « le dispositif n’a pas été géré avec toute la transparence voulue ». Il persiste ainsi dans ses déclarations. Une diversion qui ne permet pas de poser le vrai problème : la dotation est bien insuffisante pour permettre aux Réunionnais de voyager. Il faudrait deux fois plus de financement, près de 20 millions d’euros, pour que l’expression « continuité territoriale » prenne enfin sens.
À propos de Mohammed Bacar : Yves Jégo a déclaré que l’Etat a pris acte de la décision de l’OFPRA et que la justice, indépendante, étant en train de travailler sur la demande d’extradition de Mohamed Bacar, il fallait attendre sa décision. Nous agirons avec l’Union des Comores, a-t-il ajouté. Il devait rencontré hier soir le Président Sambi.
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Messages
19 mai 2008, 18:09, par nicolas de launay de la perrière
quelles sont les compétences économiques des représentants syndicaux et de la société civile au sein de l’observatoire des prix ...?
à première demande, les douanes communiquent les assiettes d’importation de biens classés selon la nomenclature NAS..cela correspond grosso modo aux bases de calcul de l’octroi de mer...à votre disposition pour les journalistes qui le veulent, j’ai les fichiers des bases 2004 à 2007 disponibles..mais j’ai vraiment du mal à obtenir les taux d’octroi de mer..sachant que l’octroi de mer finance les communes et la Région, en lieu et place partiellement de la DGF que verse l’Etat, on se dit que la problématique du pouvoir d’achat localement, est mis entre les mains d’incompétents et de gens qui n’ont rien à faire là, tout du moins pour une partie d’entre eux. quant aux politiques...leur rôle se résumant à la gestion de la manne publique pour leur réélection, il n’y a rien à attendre de ce côté là.. donc cela revient à dire que l’observatoire des prix, c’est juste un outil qui ne servira à rien (ce que le MEDEF consentira d’un côté sera refilé de l’autre via les systèmes d’exonérations et de défisc), et qui permettra aux politiques de se défausser sur les services de l’Etat et sur le "machin" qu’est l’ODP..
dommage non ?