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L’élection du député de Polynésie à cette fonction est une première qui montre le chemin parcouru
26 juillet 2022, par
Moetai Brotherson, député de Polynésie membre du Groupe GDR, a été élu hier président de la Délégation des Outre-mer. C’est la première fois qu’un militant indépendantiste occupe une telle responsabilité au sein des institutions de la République. L’absence de tollé à La Réunion et au gouvernement à l’annonce de cette nouvelle montre le chemin parcouru. En effet, c’est au cours de cette mandature que devra se régler la question du retour à l’indépendance de la Kanaky Nouvelle-Calédonie. Contrairement au candidat qui lui était opposé, Moetai Brotherson est membre d’un parti qui a été toujours solidaire de la lutte du FLNKS et de ses alliés : le développement par l’indépendance.
Composée de 54 membres dont 27 députés élus dans les anciennes colonies intégrées à la République, la Délégation des Outre-mer de l’Assemblée nationale élisait hier son président. Deux candidats était en lice. Moetai Brotherson, membre d’un parti militant pour l’indépendance de la Polynésie, et Nicolas Metzdorf, membre d’un parti militant contre l’indépendance de la Kanaky Nouvelle-Calédonie.
Les membres de cette institution ont élu Moetai Brotherson à cette fonction. Moetai Brotherson est également membre du Groupe GDR dont fait partie Fabien Roussel, candidat à la présidentielle soutenu par le PCR.
C’est la première fois qu’un militant indépendantiste occupe une telle responsabilité au sein des institutions de la République. C’est une République dont le parti de Moetai Brotherson veut s’émanciper. Aux dernières législatives, les deux députés de ce pays ont été élus sous l’étiquette NUPES. Ils ont choisi de siéger dans le Groupe GDR.
Cette élection et les réactions qui ont suivi montrent le chemin parcouru. En effet, elle n’a pas suscité un tollé à La Réunion. Pourtant, notre île compte encore des responsables politiques se revendiquant « départementalistes » et donc opposés à toute évolution de La Réunion vers plus de responsabilité pour plus d’autonomie. Or le parti de Moetai Brotherson va plus loin que la revendication de plus d’autonomie au sein de la République, il veut quitter la République et redonner au peuple polynésien la totale maîtrise de son destin par le retour à l’indépendance de la Polynésie.
Moetai Brotherson était invité à intervenir en direct dans le journal télévisé hier soir sur Réunion Première. Dans le même temps, ce même journal n’a pas relaté l’existence de la moindre marche de protestation à La Réunion avec des participants agitant des drapeaux « bleu-blanc-rouge ». Voilà de quoi faire réfléchir ceux qui ont cru aux messages de peurs véhiculés par des adversaires du PCR, qui n’a jamais pourtant revendiqué l’indépendance.
Répondant à une question relative au projet de loi sur la sécurité sanitaire, Moetai Brotherson a d’ailleurs fait part de sa volonté d’améliorer le dialogue entre « les outre-mer » d’une part, le gouvernement et le groupe majoritaire à l’Assemblée nationale d’autre part. Dans les anciennes colonies intégrées à la République, ce sont des candidats opposés à la politique du gouvernement qui composent la quasi-totalité des députés de ces territoires à l’Assemblée nationale.
« C’est une présidence ouverte et participative, exempte de tout dogmatisme que je porte », a-t-il par ailleurs indiqué sur sa page Facebook.
Ce message qui montre bien que même si des divergences existent, la main est tendue pour travailler ensemble afin de tenter d’améliorer la situation de la population.
L’élection d’un militant indépendantiste à la présidence de la Délégation des Outre-mer à l’Assemblée nationale a lieu dans un contexte : c’est au cours de ces mandatures présidentielle et législative que devra se régler la question du retour à l’indépendance de la Kanaky Nouvelle-Calédonie. Ce territoire est en effet engagé plus en avant que la Polynésie sur cette voie.
Dans le gouvernement d’Isabelle Borne figure une membre d’un parti calédonien opposé au retour de l’indépendance de la Kanaky Nouvelle-Calédonie. Le candidat opposé à Moetai Brotherson se situe également dans la mouvance revendiquant le maintien de ce pays « dans l’ensemble Français ».
Dans le même temps, Paris travaille à mettre en place un axe Indo-Pacifique pour contrer les progrès de la Chine. La Kanaky Nouvelle-Calédonie est un point important de cet axe. Paris a d’ailleurs pris parti pour les anti-indépendantistes en refusant de reporter un scrutin sur l’avenir institutionnel de la Kanaky Nouvelle-Calédonie en sachant que le peuple kanak n’allait pas prendre part au vote, car il était en pleine période de deuil en raison de la crise COVID-19. Mais cette attitude ne risque-t-elle pas de desservir les intérêts de la République dans cette région du monde quand la Kanaky Nouvelle-Calédonie aura recouvré son indépendance ?
Le nouveau président de la Délégation des Outre-mer à l’Assemblée nationale est membre d’un parti qui a été toujours solidaire de la lutte du FLNKS et de ses alliés : le développement par l’indépendance. En tant que président d’une telle institution, Moetai Brotherson occupe donc un poste stratégique à un moment stratégique.
M.M.
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