Communiqué de la sénatrice de la Plateforme réunionnaise

Audrey Bélim : « Nomination de François Bayrou : la nécessité d’écouter enfin les Français »

14 décembre 2024

Ce 13 décembre, Audrey Bélim, sénatrice de la Plateforme réunionnaise, a donné son point de vue suite à la nomination de François Bayrou au poste de Premier ministre. Voici sa réaction.

« J’adresse mes salutations républicaines à François Bayrou, nommé Premier ministre. Par cette nomination Emmanuel Macron a finalement désigné un membre du camp macroniste. Une nomination qui ne fait que confirmer l’aveuglement et la surdité de notre président. Sénèque disait : “l’erreur est humaine, persévérer est diabolique”.
Notre République doit pourtant sortir d’une impasse causée par 7 années d’un macronisme déconnecté.
Le président de la République persiste à nier les messages que les électeurs lui ont adressés lors des élections européennes puis des législatives. Dernier message qu’il a lui-même souhaité après sa décision irréfléchie de dissoudre l’Assemblée nationale. Ces élections ont placé le Nouveau Front Populaire en tête — sans lui faire gagner les élections cependant — et auraient dû conduire à la nomination d’un ou d’une Première ministre de gauche.
Ce n’est toujours pas le cas aujourd’hui. Issu du MODEM, le futur gouvernement de François Bayrou doit avoir conscience qu’il n’échappera pas à la remise en cause de la politique économique et sociale mise en œuvre depuis 2017.
Les principales préoccupations des Français restent inchangées : pouvoir d’achat, petites retraites, services publics — notamment la santé, l’éducation, protection des citoyens… Elles sont encore plus vives pour les Réunionnais.
Le Parti Socialiste choisit le dialogue parce qu’il se veut responsable dans l’intérêt général. Nous avons fait des propositions constructives qui n’ont pas été entendues par Michel Barnier.
Le Premier ministre François Bayrou, s’il veut répondre aux inquiétudes des Français, doit avoir une méthode différente. Il doit donc s’éloigner d’Emmanuel Macron qui porte une lourde responsabilité dans la crise actuelle, recourir d’abord au dialogue et donc ne plus utiliser le 49.3. Il ne peut ignorer l’instabilité politique et l’ambiance anxiogène où nous a amené le président de la République. Et donc de persister dans l’erreur.
A l’image des Françaises et des Français, des Réunionnaises et des Réunionnais qui ont voté contre la politique macroniste, nous nous opposerons à toute tentative de continuité de celle-ci. »

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Messages

  • Dans un pays divisé en trois bloc qui s’opposent , ce n’est pas tellement la nomination du premier ministre qui est important , mais la composition de son gouvernement . Le président de la République doit choisir son premier ministre non pas pour favoriser l’un des blocs mais pour essayer d’apaiser les tensions et permettre aux pouvoirs publics et aux institutions publiques de travailler dans l’intérêt général du pays . Le choix de monsieur Bayrou comme premier ministre devrait lui permettre d’atteindre cet objectif car c’est un homme politique qui s’est toujours situé au centre mais avec une ouverture à la fois vers la gauche et vers la droite .
    S’il ne veut pas être censuré comme monsieur Michel Barnier, monsieur Bayrou devra composer son gouvernement avec des représentants des trois blocs politiques du pays y compris le rassemblement national qui a rassemblé sur son nom le plus grand nombre d’électeurs lors des dernières élections , mais qui n’a pas pu obtenir la majorités des sièges de l’assemblée nationale suite à la politique de désistement mené par ses adversaires à gauche comme à droite pour l’empêcher d’atteindre cette majorité . . Le nouveau gouvernement devrait être un gouvernement d’union nationale et non un gouvernement pour faire gagner l’un des blocs lors de prochaines élections quelles soient présidentielles ou législatives , car s’il est de nouveau censuré le président n’aura pas d’autres alternatives que de dissoudre une nouvelle fois l’assemblée nationale ou de démissionner . Comme l’organisation de nouvelles élections législatives pourraient créer un climat de guerre civile .Le chef de l’Etat qui est le garant du bon fonctionnement de nos institutions n’aura alors pas d’autres choix que de partir ou de cumuler tous les pouvoirs en application de l’article 16 de la constitution . Mais comme il dit haut et fort qu’il ne démissionnera pas , on peut se demander si ce n’est pas là son objectif .


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