
La Plateforme réunionnaise transmet au chef de l’Etat un nouveau manifeste
23 avrilAu cours d’un entretien dans la soirée du 22 avrils entre le Président de la République, Emmanuel Macron et la maire de Saint-Denis, Éricka (…)
Camille Bourhis nous a quittés, il était parti combattre l’Axe en Europe avec Paul Vergès, Bruny Payet et Jacques Vergès
26 février 2021, par
Camille Bourhis était le dernier survivant des 20 jeunes Réunionnais qui avaient choisi de s’engager contre le fascisme lors de la libération de La Réunion par le contre-torpilleur « Leopard » en novembre 1942. Alors que les armées nazies et de l’Empire du Japon étaient encore invaincues, ils n’avaient pas hésité à mettre leur vie en jeu pour délivrer de lointains pays de l’oppression de l’extrême droite. Leur exemple rappelle que devant une cause essentielle, il est possible de dépasser les clivages politiques traditionnels et d’aller jusqu’à offrir sa vie. Paul Vergès, Bruny Payet, Jacques Vergès, Camille Bourhis… hommage à des représentants de cette glorieuse génération, capable de quitter son confort pour sacrifier sa vie au service d’une idéologie : la liberté.
La disparition de Camille Bourhis rappelle le souvenir d’une époque. En novembre 1942, les armées nazies soutenues notamment par le gouvernement français dirigé par l’extrême droite avaient conquis d’immenses territoires. Elles avaient atteint Stalingrad et pensaient porter un coup fatal à l’Union soviétique en faisant main basse sur le pétrole du Caucase, et en prenant la ville portant le nom de Staline. En Asie, l’Empire du Japon occupait une grande partie de la Chine et avait vaincus les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et les Pays-Bas en Indonésie, aux Philippines et en Birmanie. Seule l’Inde et l’Australie restaient sous le contrôle des anciennes puissances coloniales.
Les forces de l’Axe étaient donc au plus haut, et le gouvernement officiel de la France soutenait haut et fort la victoire de son allié Hitler sur les derniers obstacles à sa domination : la Grande-Bretagne et surtout l’URSS dirigée par Staline. Ce fut à ce moment qu’un navire de la France Libre apparu au large de La Réunion, le « Leopard ». En lien avec des résistants réunionnais dont Léon de Lépervanche, son arrivée entraîna la chute du gouvernement dirigé par des collaborateurs soutenant le régime d’extrême droite au pouvoir en France.
Cette victoire plaça La Réunion dans le camp de la démocratie. De jeunes Réunionnais décidèrent alors de s’engager dans la France libre. Ils furent 20 dont Camille Bourhis, mais aussi Paul Vergès, Bruny Payet et Jacques Vergès notamment.
Ces jeunes étaient encore au lycée, ils n’avaient même pas atteint l’âge de la majorité qui était alors de 21 ans. Certains de leurs parents avaient connu les combats de la Première guerre mondiale en Europe. C’était le cas du Docteur Raymond Vergès qui laissa à ses deux fils une nuit de réflexion et décida de respecter leur décision de s’engager avec le risque de ne plus jamais les revoir.
Tous ces jeunes n’étaient pas de la même classe sociale, ils avaient des opinions politiques divergentes car à la suite de la guerre, tous n’ont pas adhéré au Parti communiste. Mais ils étaient prêts à se battre pour la liberté, et cette cause a tout transcendé.
Cette liberté voulait aussi dire la naissance d’une République sociale en France. Alors que ce pays était dévasté, que sa population vivait de tickets de rationnement, fut alors appliqué le programme du Conseil national de la Résistance avec en particulier la création de la Sécurité sociale.
Ce fut aussi le moment où les Partis communistes étaient au plus haut en Europe, rappelant que le seul pays alors dirigé par un PC, l’URSS, était celui qui avait supporté l’essentiel de la guerre contre les armées hitlériennes, libéré le Nord de la Chine du Japon, et poussé cet empire à cesser le combat de crainte qu’une invasion soviétique remette en cause le régime impérial et le capitalisme dans ce pays. Cette pression obligea les pouvoirs à céder, ce qui permit à la France de disposer d’une des législations sociales les plus avancées au monde, et d’une économie s’appuyant sur d’importantes entreprises nationalisées et un service public fort, avec un statut pour les fonctionnaires.
La disparition de Camille Bourhis est celle d’un des représentants de cette glorieuse génération, capable de quitter son confort pour sacrifier sa vie au service d’une idéologie : la liberté. C’est à cette génération que nous devons nos libertés, que le gouvernement s’entête à vouloir remettre en cause sous prétexte de crise sanitaire.
M.M.
Au cours d’un entretien dans la soirée du 22 avrils entre le Président de la République, Emmanuel Macron et la maire de Saint-Denis, Éricka (…)
Le Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge est revenu dans une note sur la période inflationniste 2021-2025 et ses effets sur le (…)
Promié tan, la kaz bann Biganbé navé dé piès minm parèy sad bann Maksimin, soman té kouvèr an tol. Malérèzman, siklone 48 la ni, la lèv lo ti (…)
En visite à La Réunion, le président de la République a échangé avec le monde agricole, durement affecté par le cyclone Garance qui a suivi un (…)
Mézami l’ariv amwin dann mon éskolarité kotoiye bann marmaye néna bone tète. Mi rapèl inn téi konpran toute pli vite lé z’ote, téi rotien toute (…)
Selon le ministre de la Santé, Yannick Neuder, "autour de 120.000" personnes pourraient avoir été contaminées par le chikungunya, maladie (…)
« Ça fait plus de quinze ans que la fonction publique est au pain sec et à l’eau » a estimé le président de la fédération services publics de la (…)
Mézami dopi somenn passé i anparl bonpé bann péshèr artizanal pars lo ministress responsab de sa lété d’passaz shé nou é bien antandi téi i pé pa (…)
« Depuis le début de l’année, six décès [...]chez des personnes de plus 70 ans porteuses de comorbidités ont été classés comme liés au chikungunya (…)
Kossa i lé sa d’apré zot ? Oussa i trouv in n’afèr konmsa ? Fransh vérité sa sé in n’afèr i roprézante bien in fèye vakoa. Zot i trouv pa ?Avèk in (…)
Le Premier président de la Cour des comptes, a menacé mercredi de refuser de certifier les comptes de l’État. « Les réserves formulées par la Cour (…)
Le président de la Cour des comptes et du Haut conseil des finances publiques, Pierre Moscovici, a mit en garde contre des prévisions trop (…)