Une délégation de la direction du PS en visite à La Réunion

Jean-Christophe Cambadelis tente de mobiliser pour la présidentielle

4 novembre 2016, par Manuel Marchal

Au terme d’une visite de deux jours, Jean-Christophe Cambadelis, Premier secrétaire du Parti socialiste, a tenu une conférence de presse faisant le bilan de son séjour. Une autre membre de la direction parisienne était présente à cette rencontre avec la presse : Corinne Narassiguin, porte-parole nationale.

Virgine Gobalou, Jean-Christophe Cambadelis et Philippe Le Constant.

Pour le Parti socialiste, l’élection présidentielle et les législatives sont loin d’être jouées. C’est un des messages de son Premier secrétaire, Jean-Christophe Cambadelis, au terme d’une visite de deux jours à La Réunion. Il estime que « rien n’est sur la table ». « Nous ne connaissons pas le candidat de la droite, ni celui de la gauche, et s’il y aura un candidat unique à l’extrême gauche ». Et de préciser qu’ « à partir des candidats et des programmes, nous pourrons juger qui peut l’emporter ».

Le PS prépare des ateliers spécifiques, « un projet pour La Réunion, un pour Mayotte ».

Il déplore qu’il existe en France, « une des gauches les plus irresponsables de la planète, car consciente du programme violent de la droite, qui sait que extrême droite est à 30 %, mais elle reste divisée ». D’où un appel à l’union. Il estime qu’il n’y a pas de « désir de droite », mais « une volonté de voir une France nouvelle plus décentralisatrice, capable de répondre aux problèmes concrets des concitoyens ».

Philippe Le Constant, Premier secrétaire de la Fédération socialiste de La Réunion, indique que pendant sa visite, le dirigeant du PS a rencontré la direction de la Fédération, les militants, divers partis de gauche, des associations œuvrant pour l’insertion, un groupe d’environs 90 chefs d’entreprise. Les socialistes précisent qu’en raison d’une demande tardive, il n’ont pu rencontrer deux syndicats qui étaient prêts à discuter avec leur responsable, il s’agit de la CFDT et de l’UNSA. La CGTR a refusé la rencontre, à cause de la Loi Travail. Quant au Progrès, Philippe Le Constant indique qu’il a été contacté, sans qu’un échange puisse avoir lieu avec la direction parisienne du PS, en précisant que « notre main reste tendue ».

Rencontre avec le PCR

Jean-Christophe Cambadelis a fait un compte-rendu de sa rencontre avec le PCR : « je les crois très critiques et très conscients. Ils sont critiques sur la politique gouvernementale », a-t-il dit. Ils ont aussi fait part de « critiques réaffirmées assez fraternellement ». Il a jugé les dirigeants communistes « étonnamment conscients des risques du retour de la droite ». « Nous avons convergé sur un certain nombre de questions » relatives au programme de l’opposition parlementaire : « budget, emploi aidés, attaques contre la Fonction publique territoriale ». Autrement dit, les communistes sont « très conscients de ce qui pourrait venir ».

Pour le dirigeant du PS, le PCR a « un choix à faire entre ses critiques et ce qu’ils ne veulent pas voir venir ». Il indique aussi que le PCR veut connaître les propositions du PS. Jean-Christophe Cambadelis dit avoir demandé au PCR de présenter ses propositions pour La Réunion « pour que l’on puisse avoir un débat de fond entre nos formations politiques ». Et de préciser : « il faut purger les difficultés, comprendre pourquoi nous ne sommes pas d’accord ».

Concernant la décentralisation, Jean-Christophe Cambadelis note qu’il faut « aller plus loin. Il faut ouvrir des perspectives, tirer le bilan de ce qui a été fait, lever les blocages ».

Le PS cible Alain Juppé

Après avoir tiré un « enseignement extrêmement positif » de l’accueil fait à La Réunion du projet de loi sur l’égalité réelle, le Premier secrétaire du PS a conclu sa conférence de presse en multipliant les critiques à l’égard du programme d’Alain Juppé, jugé, « plus dur que Nicolas Sarkozy sur un certain nombre de mesures ». Je m’insurge contre la méthode Juppé, droit dans ses bottes. Au lendemain de l’élection on fera passer les lois par ordonnance. Alain Juppé estime qu’au bout de deux mandats, il remettra les syndicalistes au travail ».

Retrouvez nos commentaires dans l’édition de demain.

M.M.

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