Réforme des retraites

La CGT a prit la décision de « quitter les concertations »

20 mars

Face aux déclarations du Premier ministre François Bayrou refusant tout retour de la retraite à 62 ans, la CGT a quitté les concertations sur la réforme des retraites.

Une journée pour décider

La Commission exécutive confédérale de la CGT propose à ses instances de « quitter les concertations » en cours sur la réforme des retraites, après les déclarations de François Bayrou qui a refusé tout retour aux 62 ans, dans un courrier interne dévoilé par Le Monde.

« La Commission exécutive confédérale (direction élargie) considère que la nature des concertations retraites a changé » depuis les déclarations du Premier ministre et propose aux organisations du Comité confédéral national (CCN, « parlement » de la CGT) de « (s)’en retirer et de construire de façon offensive la mobilisation ». Les membres du CCN ont jusqu’au 26 mars, 18h pour se prononcer.

Le Premier ministre, qui avait rouvert en janvier le dossier de la réforme des retraites, a confié aux partenaires sociaux la tâche de trouver un nouvel équilibre du système et de rediscuter « sans aucun totem » ni « tabou » sur le départ très contesté à 64 ans.

Mais le 16 mars, François Bayrou a fermé la porte à un retour de l’âge de départ à 62 ans. Une position qu’il a réitérée deux jours plus tard, interrogé à l’Assemblée nationale.

La CGT estime que « ce durcissement des positions, sur injonction du Medef, est inacceptable et verrouille le cadre des concertations ».

Le syndicat propose notamment à ses instances d’« amplifier la campagne d’information » et « construire des initiatives allant crescendo » notamment aux côtés des retraités, le 13 mars, puis plus largement le 3 avril avec les fonctionnaires, mobilisés sur les questions des salaires et d’emploi, puis les « premiers jeudis de chaque mois (...) avec le périmètre unitaire le plus large possible ».

La CGT quitte la table

« La CGT a décidé ce soir de quitter ces concertations » a annoncé le 19 mars soir la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet.

La CGT est la troisième organisation à quitter la table des négociations après Force ouvrière, qui a considéré le 27 février que ces discussions relevaient d’une « mascarade », et l’organisation patronale U2P (artisans, commerçants et professions libérales), qui a estimé qu’un retour de l’âge légal de départ à la retraite à 62 ans n’était pas « sérieux ».

Le Premier ministre avait répondu le 14 mars à la dirigeante de la CGT - qui réclamait des garanties -, en rappelant sa « confiance » dans les partenaires sociaux pour trouver des « améliorations réelles » à la réforme des retraites de 2023 tout en « traçant un chemin de retour vers l’équilibre » d’ici 2030.

Cette exigence « ne contredit en rien la confiance que j’ai dans les partenaires sociaux pour parvenir à proposer des améliorations réelles pour nos concitoyens », a assuré ce dernier.

Mais ses déclarations, appuyées par celles de plusieurs ministres, ont inquiété de nombreux syndicalistes ces derniers jours. La leader de la CFDT, Marylise Léon, a demandé au Premier ministre des « clarifications ».


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