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Elections régionales
25 novembre 2015, par
Pas de développement économique sans développement social, sur cette base Pour une Réunion nouvelle a présenté des mesures pour lutter contre l’exclusion en s’appuyant sur deux grands services dans l’aide à la personne et l’environnement, l’économie sociale et solidaire, la santé et la lutte contre l’illettrisme.
La liste Pour une Réunion nouvelle tenait hier à Sainte-Suzanne sa première conférence de presse de la campagne officielle des élections régionales. Elle était représentée par Julien Magamootoo, Michèle Caniguy, Patrick Lebreton, Catherine Gaud et Maurice Gironcel. Deux jours après le succès du meeting de Saint-Joseph, la rencontre avec les journalistes portait sur l’économie sociale et solidaire et la lutte contre les exclusions.
« On ne peut pas échapper à la dure réalité réunionnaise en tant qu’élu de terrain », souligne Patrick Lebreton, qui préconise de « pousser beaucoup plus loin que ce que la loi française propose ».
Cette conférence de presse a conclu une journée de rencontres avec notamment une visite sur le marché forain et du porte à porte au centre-ville.
Le candidat de l’Union PCR-Progrès-PRG-MRC-Société civile rappelle que le Projet réunionnais, en cours de distribution militante, « forme une première étape consacrée dans l’élection régionale. « Ce projet se poursuivra, c’est la tâche du Comité de Parrainage présidé par Paul Vergès avec Jean-Claude Fruteau ». « Nous ne sommes pas dans la démarche de dire que l’on est là pour un coup, une seule élection. Nous sommes là pour au moins 20 ans ». L’objectif est de proposer le projet pour La Réunion 2030-2040.
Patrick Lebreton est convaincu que « pour des raisons financières, on a une chance d’évolution de nos collectivités en collectivité unique d’ici 5-6 ans, quel que soit le président de la République. En Martinique et en Guyane, les 6 et 13 décembre, ce sera le vote pour élire la collectivité unique ».
Cette vision sur 20 ans se traduit notamment par la présence en 4e position sur la liste de Laïnati Ali, « car nous estimons que les composantes mahoraises, malgaches comoriennes investissent à La Réunion, et nous les mettons pas en rôle de figurant mais d’acteurs et d’actrices ». L’avenir de La Réunion passera par les relations entre les peuples de l’océan Indien : « Ce développement, on le fera chez nous mais aussi dans le grand bassin de l’océan Indien. »
« Les difficultés sociales soulignent des faillites », indique la tête de liste de Pour une Réunion nouvelle. Il énumère la faillite économique avec 160.000 chômeurs et 60 % des jeunes sans travail ; la faillite sociale : 340.000 personnes sous le seuil de pauvreté, 200.000 dépendant du RSA, 16.000 logements insalubres ; la faillite culturelle : 110.000 personnes illettrées, quel bilan pour les Cases à lire ?
« Ces faillites favorisent le développement des addictologies, des problèmes de santé accrus (diabète, obésité…) d’où une mortalité accentuée ».
Pour Patrick Lebreton, pas de développement économique sans développement social et inversement. Il dénonce le simplisme qui dit que la Région c’est l’économie, et le social le Département. D’où l’importance de rechercher un cercle vertueux pour l’accès à l’emploi, au logement, à la santé…
« Pour une Réunion nouvelle devra lutter contre l’exclusion économique, sociale, culturelle et sanitaire » pour développer l’économie et donner leur chance aux jeunes.
Cette approche s’oppose à celle de Didier Robert. Patrick Lebreton rappelle qu’ « en 2014, la Région a dépensé 0,3 % pour la santé et le social, soit 3 millions. Didier Robert n’a rien fait et continuera, car il a le projet dispendieux de NRL. Donc rien sur l’exclusion sociale, rien sur l’illettrisme ».
Il propose la création de services dédiés, le soutien à des initiatives solidaires et sociales, la lutte contre le logement indigne et les financements d’actions de santé.
Maurice Gironcel est revenu sur la proposition de créer deux grands services dans l’aide à la personne et l’environnement et sur les effets de la mondialisation à La Réunion. « Les deux services prennent en compte le chômage massif, l’augmentation de la population, des enfants et des personnes âgées ». Ils seront gérés par une instance indépendante du pouvoir politique pour empêcher toute dérive clientéliste.
La seconde partie de l’intervention de Maurice Gironcel a porté sur le problème des producteurs. Un agriculteur de la Plaine des Cafres a détruit ses choux, car il ne peut plus les vendre du fait de la concurrence d’importation d’Afrique du Sud à 3 centimes l’unité.
Cela préfigure ce qui attend La Réunion avec la fin du quota sucrier. 18.000 personnes sont menacées. « Il ne faut pas ajouter de l’exclusion à l’exclusion », dit Maurice Gironcel qui met en garde contre les effets des Accords de partenariat économique entre l’Union européenne et les pays voisins. Ils ouvrent notre pays à la concurrence dans tous les secteurs. C’est pourquoi « l’élection régionale est d’abord l’occasion d’unir les Réunionnais sur les questions de fond : disposer d’outils spécifiques pour défendre nos intérêts propres ». D’où la proposition de « la collectivité unique pour plus d’efficacité », ainsi que la création d’« un grand marche de l’océan Indien où La Réunion aurait toute sa place ».
Julien Magamootoo a présenté les propositions de Pour une Réunion nouvelle dans le soutien à l’économie sociale et solidaire. Ce secteur représente aujourd’hui 22.000 emplois dans 2.000 entreprises. Pour une Réunion nouvelle propose 4 mesures : mettre en place une stratégie sur au moins 5 ans, des fonds sont disponibles depuis l’an dernier avec la loi sur l’économie sociale et solidaire ; une gouvernance qui implique les acteurs ; un accompagnement : 2,5 à 3 millions d’euros par an de la Région pour un secteur pas en demande de contrats aidés ; inscrire les clauses sociales et environnementales dans les marchés publics. La lutte contre l’habitat indigne et la précarité énergétique sont aussi une priorité pour l’Union des Forces de progrès, car « il ne peut y avoir de développement avec 16.000 logements indignes avec 60.000 Réunionnais dedans ».
Catherine Gaud a expliqué les mesures prévues pour lutter contre l’exclusion dans le domaine de la santé. Elle rappelle une surmortalité à La Réunion plus élevée qu’en France. Les causes sont connues : consommation abusive d’alcool, de tabac, le diabète, insuffisance rénale, surpoids, obésité, suicides et accidents de la voie publique.
La conseillère régionale revient sur une initiative de l’ancienne majorité, le groupe alcool. Il réunissait patients, soignants, alcooliers, importateurs, préfet à la sécurité routière… car on ne peut pas régler un problème de santé sans la concertation avec tous les acteurs concernés. Catherine Gaud déplore que Didier Robert ait laissé tomber ce groupe de concertation.
Dans ce domaine, l’élue note que la Région peut changer les taux d’octroi de mer sur l’alcool. En les augmentant, elle peut affecter les recettes créées au financement d’action de prévention. La Région soutiendra l’aménagement de La Réunion pour faciliter le retour au sport, avec des circuits de marche sécurisés. Les relations avec les pays voisins font partie aussi des mesures, avec des échanges de connaissance et de stagiaires.
Michèle Caniguy est intervenue sur l’exclusion culturelle, avec la lutte contre l’illettrisme.
La conseillère départementale a insisté sur l’importance de la prise en compte de la langue maternelle dans l’apprentissage de la lecture. Mais Didier Robert, sénateur et président de Région, a voté contre la ratification de la Charte européenne des langues régionales. C’est une erreur pour ceux qui subissent des problèmes d’illettrisme. « On fait des Cases à lire mais la méthode n’est pas bonne », poursuit-elle, « on condamne les Réunionnais à l’exclusion ».
Pour une Réunion nouvelle veut donc faire de la Région un acteur majeur de la lutte contre l’exclusion à La Réunion.
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