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Clôture des 9e Jeux des îles, le drapeau des JIOI transmis aux Comoriens
10 août 2015, par
Le drapeau des Jeux des îles de l’océan Indien a été transmis hier à Ibrahim Ben Ali, président du Comité olympique et sportif des Comores. Ce sont donc nos voisins qui accueilleront le prochain grand rassemblement de la jeunesse de l’océan Indien. Ce geste symbolique clôture les Jeux émaillés d’incidents et qui ont posé à plusieurs reprises la question de leur survie. Ces crises sont la conséquence de la volonté du gouvernement français de politiser cette manifestation sportive. Les dégâts sont considérables, et il faudra sans doute des années pour reconstruire.
Les 9e Jeux des îles de La Réunion se sont terminés hier à Saint-Paul. Lors de la cérémonie de clôture, Philippe Hao Thyn Voon, le président du CIJ a remis à Ibrahim Ben Ali, président du Comité olympique et sportif des Comores, le drapeau des Jeux des îles de l’océan Indien. Les Comores reprennent donc le flambeau.
Compte-tenu de toutes les péripéties qui ont émaillé ces jeux, cette image montre que le sport a repris ses droits malgré la politisation voulue par le gouvernement français.
En juin dernier, le Premier ministre de la France avait lancé un appel à peine voilé à violer la Charte des Jeux des îles de l’océan Indien. Ce politique estimait alors que les règles du monde sportif ne convenait pas, et qu’il fallait les remettre en cause. Il avait donc déclaré que si un Mahorais gagnait une épreuve, il aurait fallu que soit jouée l’hymne de la France et faire lever le drapeau français.
Le chef du gouvernement ne devait sans doute pas ignorer que la Charte des Jeux des îles garantit la participation d’une délégation propre à Mayotte à condition qu’elle utilise le drapeau et l’hymne des Jeux des îles. Cette disposition de la Charte est le compromis accepté par tous pour que Mayotte puisse avoir une délégation. Rappelons en effet que tous les pays de l’océan Indien estiment que Mayotte est une île qui relève de la souveraineté des Comores, conformément aux résolutions des Nations-Unies et de l’Union africaine. La position de la France sur cette question est donc isolée, d’où ce compromis, inspiré des règles des Jeux olympiques.
En instrumentalisant les sportifs mahorais, Manuel Valls pouvait-il ignorer qu’il risquait de faire exploser les Jeux des îles en plein vol ?
Avant même le début des Jeux, l’administration française était déjà sous le feu des critiques de nos voisins. En effet, comment expliquer que des sportifs invités se voient refuser l’entrée à La Réunion ? C’est pourtant ce qui s’est produit, avec des dizaines de Malgaches et de Comoriens frappés par cette interdiction. Il a donc fallu que la France recule pour que la cérémonie d’ouverture puisse se dérouler le samedi 1er août.
Pour la première fois, cette cérémonie accueillait un ministre de la France. Mais aussi pour la première fois, elle a vu la Charte des Jeux violée. Les propos tenus deux mois plus tôt à Mayotte par le Premier ministre français ont été suivis d’effet : la délégation de Mayotte a défilé sous le drapeau de la France. Cet acte a entraîné le départ spontané des athlètes comoriens du stade. Le pouvoir politique a alors suivi l’impulsion donnée par les jeunes : réunis le jour même, le Conseil des ministres des Comores a décidé le retrait des 9e Jeux des îles. Ce choix était la conséquence de l’incident et des propos tenus par Patrick Kanner, ministre français des Sports, qui apportait son soutien à la violation de la Charte.
Le dimanche, le Comité international des Jeux (CIJ) prenait acte du retrait des Comores, et demandait le respect intégral de la Charte des Jeux des îles.
Pour éviter tout incident lié au non-respect de cette Charte, le CIJ décidait le 4 août d’interdire la levée des drapeaux nationaux et les hymnes des États lors des cérémonies de médailles. De fait, cette disposition exceptionnelle rendait impossible une nouvelle instrumentalisation des athlètes de Mayotte, car seuls le drapeau et l’hymne des Jeux étaient admis.
L’application de cette règle allait être à l’origine de nouveaux incidents. Marthe Ralisinirina, athlète malgache victorieuse du 3000m steeple, avait amené avec elle le drapeau de son pays sur le podium. Elle en a été dépossédée puis le drapeau a été froissé. La scène a suscité une vive émotion à Madagascar jusqu’au sommet de l’État.
Peu après, trois sportifs mahorais ne furent pas inquiétés lorsqu’ils arborèrent le drapeau français sur le podium. Le même incident se reproduit le soir même quand une élue amena un drapeau français pour le poser sur la première marche du podium.
Chez nos voisins, cette différence de traitement a fait scandale. « Vous avez dit deux poids deux mesures ? », s’interroge notamment « L’Express » de Maurice.
La politisation des Jeux voulue par le gouvernement français ont eu un effet que l’on aurait tort de sous-estimer. Elle a mis la pression sur les instances sportives chargées de désigner le prochain pays organisateur. Avant la tenue de ces Jeux, les Comores étaient candidates à la prochaine organisation. Leur candidature était en pôle position, notamment parce que les Comores n’ont jamais accueilli cet événement. Le drapeau devait donc être remis à la délégation au soir de la clôture. Mais cela a commencé à être remis en cause après la violation de la Charte des Jeux des îles. L’idée d’une candidature alternative a alors commencé à faire son chemin. Le président du CIJ a même été jusqu’à annoncer dans un média mauricien que Maurice avait de grandes chances d’accueillir la prochaine édition des Jeux des îles.
Prévue initialement jeudi, la réunion du CIJ devant valider le lieu d’organisation des prochains Jeux a été repoussée à samedi. Finalement, le CIJ a confirmé le choix initial en l’assortissant d’une condition : les Comores doivent présenter dans deux mois les garanties d’une bonne organisation. On peut s’interroger sur cette clause, pourquoi n’a-t-elle pas été imposée à La Réunion pour les 9e Jeux ?
Hier dimanche, la cérémonie de clôture s’est donc déroulée selon les règles du monde sportif. Et le drapeau des Jeux a été remis aux Comores.
La politisation des Jeux voulu par la France a semé de graves divisions entre des pays et à l’intérieur de la société réunionnaise. Le mouvement sportif a une nouvelle fois réussi à les surmonter en restant fidèle à sa ligne de conduite : respect de la Charte et attribution des prochains Jeux aux Comores.
Néanmoins, il faudra des années pour reconstruire, et sans doute plus que la durée du mandat des ministres qui sont responsables du déroulement chaotique de ces Jeux des îles organisés à La Réunion. À la différence des gouvernement qui ne font que passer à Paris, les Réunionnais vivent en permanence dans l’océan Indien. Et comme le rappelait le PCR lundi dernier dans sa conférence de presse, c’est La Réunion qui paiera les conséquences des errements de la politique de la France dans notre région.
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