Epidémie de Chikungunya

"Si des renforts sont nécessaires, ils seront mis en place"

23 avril

Selon le ministre de la Santé, Yannick Neuder, "autour de 120.000" personnes pourraient avoir été contaminées par le chikungunya, maladie infectieuse transmise par le moustique tigre. Un impact pour l’instant certes moins important que celui de 2005-2006, marqué par plus de 260.000 cas et plus de 250 décès.

Le ministre de la santé a précisé sur RTL, le 21 avril, que "230 patients hospitalisés, avec à peu près 25% de nourrissons et dans la moitié des cas des patients qui ont plus de 65 ans". Six morts ont été comptabilisés depuis le début de l’année, et un septième cas est en cours d’investigation, selon l’agence régionale de santé.

Début avril, 40.000 doses du vaccin Ixchiq, le premier ayant obtenu une autorisation de mise sur le marché en Europe, sont arrivées à La Réunion pour lancer la campagne de vaccination. Elles sont destinées aux personnes de 65 ans et plus, présentant des comorbidités.

Cependant, il y a quelques jours, la vaccination contre le chikungunya a été élargie à l’ensemble des personnes fragiles à risque.

Emmanuel Macron a indiqué lors d’un point presse que "nous sommes le premier pays au monde à avoir acheté autant de doses disponibles de ce tout nouveau vaccin". Selon lui, il faut aussi mettre en place "toutes les mesures de protection et de prévention surtout pour les mamans enceintes", a-t-il ajouté.

Des propositions ont d’ailleurs été faite dans ce sens par des élus réunionnais, notamment ceux de la Plateforme réunionnaise, qui ont demandé l’intensification de la Lutte Anti-Vectorielle avec les moyens nécessaires ; la protection des personnes malades et saines en s’assurant de la disponibilité des répulsifs et moustiquaires et du blocage des prix, en communiquant sur les modes de transmission de l’infection ; une politique de vaccination d’ampleur visant à protéger l’ensemble de notre population ; un bilan et une analyse des éléments positifs ou négatifs relatifs à la gestion de cette crise doivent être réalisé dans les délais les plus rapides pour en tirer tous les enseignements nécessaires ; une mission flash par l’Assemblée nationale ou le Sénat sur la gestion de cette nouvelle crise sanitaire à La Réunion et enfin l’instauration d’une instance décisionnaire localement pour assurer une gestion décentralisée, pérenne et plus autonome de ces crises sanitaires et médicales.

A lire : Communiqué de la plateforme réunionnaise : Épidémie de chikungunya, une gestion dépassée

Un état d’urgence

Le président a échangé avec le directeur général de l’agence régionale de santé, Gérard Cotellon, qui a indiqué que 60.000 doses supplémentaires ont été achetées. La campagne "démarre timidement", avec environ 3.000 personnes déjà vaccinées, a-t-il indiqué au chef de l’Etat.

De son côté, le directeur général du CHU de La Réunion, Lionel Calenge, a demandé l’envoi de renforts médicaux. "Tous les jours depuis plusieurs semaines, on accueille entre 30 et 40 patients atteints de +chik+ sur nos deux services d’urgence", a-t-il alerté le 20 avril.

Début avril, le CHU avait déclenché le plan blanc, dispositif permettant de déprogrammer certaines opérations ou de rappeler des personnels en congés dans les hôpitaux. "Si des renforts sont nécessaires, ils seront mis en place", a promis Emmanuel Macron.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année

La kaz Tikok

23 avril, par Christian Fontaine

Promié tan, la kaz bann Biganbé navé dé piès minm parèy sad bann Maksimin, soman té kouvèr an tol. Malérèzman, siklone 48 la ni, la lèv lo ti (…)


+ Lus