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L’État met les moyens pour augmenter la production de cannes à sucre à La Réunion, et Tereos ?
18 juillet 2022, par
La campagne sucrière va débuter avec un mois de retard en raison de l’intransigeance de Tereos qui refusa avant de céder à la dernière minute de garantir le prix de la canne. Les prévisions ne sont pas bonnes, à peine 1,5 million de tonnes de cannes pour deux usines. La principale cause est la flambée du prix des intrants qui a amené des planteurs à ne pas faire les investissements nécessaires faute de trésorerie. Cette situation découle de l’accaparement par Tereos des profits de la transformation de la canne en co-produits et de ceux du sucre sous l’ancienne Convention canne. Dans la nouvelle Convention canne, l’État fait un effort conséquent pour augmenter le revenu des planteurs afin d’augmenter la production de cannes. C’est une conséquence de l’union des syndicats. Mais Tereos est très loin de contribuer à la même hauteur.
Avec à peine 1,5 million de tonnes récoltées en 2020 et 2021, les deux dernières campagnes sucrières étaient loin des 1,8 million de tonnes habituellement observées, et encore plus éloignées des 2,5 millions de tonnes qui étaient l’objectif dans les années 1960, quand les planteurs étaient propriétaires des deux tiers des profits de la canne et de tous ses produits, un tiers seulement revenant à l’usinier qui disposait des moyens de transformation.
2020 et 2021 avaient été marquées par l’impact de plusieurs années de sécheresse. Le changement climatique s’installe à La Réunion. Cette baisse de production découlait aussi d’un revenu insuffisant pour faire face à la hausse des coûts des intrants.
Cette année, pas de sécheresse et l’impact des deux cyclones a été bénéfique pour recharger les nappes phréatiques et autres ressources en eau. Mais les prévisions annoncées restent inférieures à 1,6 million de tonnes de cannes pour deux usines. Un système de paiement de la canne défavorisant le planteur et la poursuite de la hausse des prix des intrants sont les explications. De nombreux agriculteurs n’ont pu faire les investissements nécessaires faute de trésorerie suffisante, l’argent manquait pour acheter l’engrais importé dont le prix a flambé. Le doublement du prix du gazole hors-taxes pour enrichir les spéculateurs et gonfler les profits des compagnies pétrolières a accentué les difficultés.
Ces difficultés ont surtout touché les planteurs ayant une exploitation de moins de 20 hectares.
C’est ce que rappelait Jean-Michel Moutama, président de la CGPER et membre de l’Intersyndicale agricole de La Réunion dans une interview parue le 15 juillet dans « Témoignages » :
« En 2021, près de 97 % des planteurs déclaraient exploiter moins de 20 hectares et amenaient 73 % du tonnage. Or, ce sont les planteurs qui ont la surface la plus petite qui ont les coûts de production les plus élevés, car ils ne peuvent prétendre à un tarif de gros pour les fournitures, comme l’engrais. Ils sont le plus fragilisés par la hausse du coût des intrants, et sans eux il est clair qu’il ne pourrait plus y avoir de filière canne à La Réunion, car ils représentent près des trois quarts de la matière première livrée aux usines de Tereos. »
Grâce à leur combat en Intersyndicale, les planteurs ont réussi à faire comprendre à l’État de l’importance de cette question. Sans cette union, les syndicats n’auraient pu atteindre un tel soutien de l’État.
C’est sur cette catégorie de petits et moyens planteurs que va se concentrer la majeure partie de l’aide supplémentaire de l’État acquise au titre de l’enveloppe annuelle supplémentaire de 14 millions d’euros, et du reliquat d’aide à la production : 14,50 euros par tonne de cannes en plus pour les 700 premières tonnes livrées, 9,31 euros par tonnes en plus pour la tranche de 701 à 1200 tonnes livrées.
A cela s’ajoute la part État de la prime bagasse versée par la CRE pouvant aller jusqu’à 3 euros par tonne. Total de la part État dans l’augmentation du revenu des planteurs : 17,50 euros par tonne pour les 700 premières tonnes livrées, 12,31 euros par tonnes en plus pour la tranche de 701 à 1200 tonnes livrées.
Tereos est loin de faire le même effort. Sa contribution augmentera au maximum de 2,72 euros par tonne, quelle que soit la quantité livrée. Quant au prix de base de 40,07 euros par tonne que Tereos paie aux planteurs, il est déjà largement subventionné. Tereos touche au moins 44 millions plus les 28 millions d’euros au titre de la fin du quota sucrier qui date de 2017. Ces deux aides sont indépendantes du volume de cannes traitées. Autrement dit, plus bas est le tonnage livré, plus importante est la part des aides publiques dans le prix de base de la canne payé par Tereos. Sans doute une réforme de ces aides est nécessaire pour qu’elles soient indexées au tonnage de cannes livrées. Ceci augmentera l’intérêt de Tereos à une hausse importante de la production attendue par tous les autres industriels : Albioma et les distilleries.
M.M.
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