
La Plateforme réunionnaise transmet au chef de l’Etat un nouveau manifeste
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Si des entreprises extérieures à La Réunion sont incapables d’assurer l’avenir, les planteurs prêts à prendre leurs responsabilités
27 juin 2022, par
Après une semaine de mobilisation des planteurs, l’État a décidé de s’impliquer davantage dans les négociations de la Convention canne avec la décision d’organiser les prochaines négociations entre planteurs et industriels à la préfecture. Le manque de transparence de Tereos et d’Albioma sur les bénéfices qu’ils tirent de la canne à sucre livrée par les planteurs est la principale source du blocage. Si l’industriel Tereos affirme qu’il n’est pas possible d’augmenter le prix de la canne, alors les planteurs sont prêts prendre la direction de l’industrie sucrière via une coopérative contrôlant les usines sucrières du Gol et de Bois-Rouge, a rappelé Jean-Michel Moutama, président de la CGPER.
Après avoir organisé le 14 juin une « marche noire » de l’agriculture réunionnaise, les planteurs ont défilé en tracteurs dans les rues de Saint-Denis le 21 juin. Cette mobilisation avait débouché sur une série de rencontres organisées à la Préfecture.
Mercredi, le préfet avait reçu une délégation de l’intersyndicale CGPER-UPNA-FDSEA-JA. Le préfet a notamment précisé aux syndicats que Tereos ne pourra pas compter sur un « filet de sécurité » de l’État. Cette demande d’aide supplémentaire était revendiquée par l’industriel pour garantir le prix d’achat de la canne jusqu’en 2027. Rappelons que Tereos a la garantie de recevoir chaque année jusqu’en 2027 une aide compensatoire de l’État d’un montant de 28 millions d’euros.
Cette aide découle de la suppression du quota sucrier réunionnais en 2017, elle est donc prolongée.
Le préfet a également annoncé que les réunions de négociation de la Convention canne se dérouleront désormais à la préfecture au lieu du siège du Comité paritaire de la canne et du sucre. Ceci montre la volonté de l’État de s’impliquer de manière plus importante dans les négociations.
Le lendemain, jeudi, le préfet a reçu les représentants de Tereos. Ce jour-là, l’Intersyndicale a organisé une mobilisation devant les centrales thermiques du Gol et d’Albioma afin de revendiquer une hausse de la recette bagasse. Ce produit de la canne à sucre sert à produire de l’électricité.
Aujourd’hui, la FDSEA et JA ont décidé d’un rassemblement de tracteurs devant la préfecture.
Invité du journal télévisé de Réunion Première au soir de la mobilisation du 21 juin, Jean-Michel Moutama, président de la CGPER, avait mis en avant cette évidence : « Les industriels demandent un filet de sécurité. Nous planteurs, on est capable de prendre notre avenir en main. Cela fait plus d’un siècle qu’il y a de la canne à La Réunion. Si Tereos n’arrive pas à assurer l’avenir de la canne à La Réunion, qu’il nous donne les clés ».
Le dirigeant syndical a en effet rappelé que « Tereos est une coopérative gérée par des betteraviers, mais à La Réunion, nous sommes uniquement producteurs de matière première. On ne voit rien de toute la plus-value ». D’où cette proposition : « Je lance un appel à l’État : donnez-nous ce filet de sécurité et nous planteurs, allons monter notre coopérative et nous allons prendre notre avenir en main. »
La mobilisation des planteurs suscite des réactions favorables de la part des élus. Le 17 juin, les présidents de la Région et du Département ont écrit au Premier ministre pour rappeler que le revenu des planteurs devait être au centre des discussions. Cette position a été rappelée par une motion votée jeudi dernier à l’unanimité par le Conseil départemental réuni en assemblée plénière.
Vendredi, une tribune libre de Jean-Yves Langenier, conseiller départemental du Port, rappelait un autre point essentiel : la nécessité pour Tereos et Albioma de faire la transparence sur les bénéfices qu’ils tirent de la canne à sucre livrée par les planteurs réunionnais.
« Faut-il rappeler que la dernière mission des inspections générales diligentée par l’État sur la filière canne-sucre-énergie-rhum a pointé du doigt la « situation monopolistique » de Tereos générant la méfiance du monde des planteurs. Cette mission a notamment préconisé une plus grande transparence financière de l’entreprise Tereos », soulignait le conseiller départemental communiste pour qui « cette transparence permettra d’arriver d’autant plus facilement à la répartition la plus équitable des bénéfices produits par la canne à sucre entre tous les acteurs de la filière. Elle sera aussi un signal important adressé à tous les partenaires : à la croisée des chemins, les acteurs de la filière canne auront su se rassembler autour de l’essentiel, garantir la survie des planteurs sans qui la canne à sucre et toute l’industrie qui en découle ne peuvent exister ».
M.M.
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